Pour sortir du lénifiant, à la façon d’Éluard, - Et puis pour rire -, Un petit texte de Vian, Que Wolinski et consorts devaient connaître par cœur. Bien à eux, Nicolas Soloy Sur le seuil de ta demeure Sur le plancher reluisant Sur le boîtier du piano J'écris ton nom Sur la première des marches Sur la seconde et les autres Sur la porte de chez toi J'écris ton nom Sur les murs de notre chambre Sur le papier vipérin Sur la cheminée de cendre J'écris ton nom Sur l'oreiller sur les draps Sur le matelas de laine Sur le traversin jauni J'écris ton nom Sur ton visage tendu Sur tes narines ouvertes Sur chacun des seins aigus J'écris ton nom Sur ton ventre bouclier Sur tes cuisses écartées Sur ton mystère à coulisse J'écris ton nom Je suis venu dans la nuit Pour barbouiller tout cela Je suis venu pour ton nom Pour l'écrire Avec du sperme. Boris Vian |
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