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Re: [rue] Pour une rue combattive


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  • Subject: Re: [rue] Pour une rue combattive
  • Date: Tue, 13 Jan 2015 16:53:51 +0100


Bonjour à tous,


Voilà on a tenté un truc un peu déculotté dimanche dans la manif. Je sais ce type d'image dans la rue aujourd'hui c'est très connoté Cacahuete. Prenez le comme un hommage. On a aussi suivi la fiche bricolage N°7 du professeur Choron.

Et si on sortait tous ensemble montrer notre cul, pour que l'irrévérence ne tire pas sa révérence.

L'idée n'est pas de faire une manif mais de faire un « clown act » international, une fessée mondiale aux ordres établis, un grand éclat de rire, on voudrait que ça déborde dans les rues du monde entier, rallier tous les indignés...

On se dit qu'on a une chance, s'il y a des groupes qui prennent le relais sur l'appel, il est évident que nous seul, on ne mobilisera personne.



Trois intermittents font une apparition, fesses à l'air peintes en bleu, blanc, rouge, en scandant : « C'est l'esprit Charlie ! » Au bout d'un moment, ils sont priés de ne plus perturber l'avancée.
Le Monde.fr | 11.01.2015 à 22h02



Communiqué d'action de l'internationale « No talent No limit »


Propager l'insurrection, c'est l'art de profiter des situations, de les détourner à notre avantage, de savoir les provoquer.


Peut-être que notre démarche n'a pas été bien comprise ; qu'importe, nous avons tenté quelque chose et nous en sommes sortis vainqueurs. Nous nous revendiquons de l'internationale « No talent No limit ».


L'histoire, c'est nous qui la faisons, c'est ce qu'on en retient ou ce qu'on décide d'en retenir... Ainsi l’histoire qu'on nous enseigne est parfois très loin de la réalité qu'on nous raconte. Nous souhaitons vous donner notre version des faits à propos de l'action que nous avons mené hier dans la manif « Tous pour Charlie » .

Pour moi, l'objectif était clair : se mettre en première ligne devant tout le monde en montrant notre derrière pour dire :

« Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes devant vous parce que c'est notre rôle à nous les clowns, les bouffons, de se moquer du pouvoir, des idéologies, des philosophies et des croyances. »


Oui, on est pour la liberté d'_expression_ et on va la garder coûte que coûte, croyez-moi! Et vous n'allez pas nous faire rentrer dans le rang sous prétexte de sauver nos fesses. On fait un acte d’irrévérence nationale pour rendre hommage à nos idoles d'enfance.


Nous nous sommes donc posés devant la manif au milieu des voitures de police. Ça n'a pas été facile de s'imposer mais nous y sommes allés au culot. L'ambiance était tendue, le service de sécurité voulait nous virer. J'ai dit : « Il faut qu'on tienne! ». On a tenu! On a joué notre rôle, on a fait les clowns, on s'est appuyé sur la foule en scandant des "Charlie" que tout le monde reprenait en cœur. Les visages se dérident, le service de “sécu“ se relâche, les journalistes mitraillent nos fesses et là on se dit « on est bon ». On nous demande juste de nous mettre devant les voitures de police pour ne pas gêner l'avancée du cortège. Alors on fait des poses au milieu des voitures de flics, les journalistes rigolent, on essaie de faire des belles images avec nos trois culs tricolores alignés devant une rangée de motards les gyrophares allumés. C'était beau!


Nous, on était déjà au septième ciel dans l’enthousiasme de notre sans-culotterie.

Là, au milieu de la foule et des journalistes, on s'est dit qu'on ne risquait plus rien et qu'on allait tenir jusqu'au bout. J'ai bien vu dans les talkie walkies qu'on parlait un peu de nous, à un moment un motard sympa qui passe à coté de moi nous suggère de filer à l'anglaise : “Ils parlent de vous sur radio-police, ils veulent vous serrer pour exhibition sexuelle“.


Nous, on n'y croit déjà plus, on se dit qu'on est devenu intouchable, qu'ils ne vont pas nous faire ça le jour de la fête à not' pote Charlie. Tout le monde rigole, les journalistes sont d'accord avec nous, on est en plein dans "l'esprit Charlie". On provoque à peine, quand on pense à tout ce qu'y z'ont fait ces cons, on se dit même qu'on est des petits joueurs. Mais il faut bien apprendre à voler par nous-mêmes, de nos propres ailes, maintenant qu'ils ne sont plus là les grands frères.


C'est là que la manif est légèrement détournée pour allonger le parcours parce qu'il y a trop d'affluence. Du coup, on est un peu moins protégé, il y a beaucoup moins de monde sur les côtés, ça nous fait moins de spect-acteurs potentiels. Ça n’empêche pas que le mec de la “sécu“ vienne s'excuser, celui qui voulait nous empêcher de rentrer au début, l'air de nous dire « je suis à fond avec vous, c'est bien ce que vous faites. Continuez! » On se sent porté. Mais en haut lieu, ils n'avaient pas encore décidé de ce qu'ils allaient foutre de nous. On a bien vu le chef de la police en civil avec son regard sévère à se demander comment lâcher les troupes sur nous sans trop faire de scandale.


C'est là qu'on aurait dû sortir. On avait déjà gagné.


Mais on était trop grisé par la gloire alors on a continué à faire les cons. On commençait à se dire qu'on allait les ressusciter, les « Charlies ». Provoquer un miracle, avec notre pantalon astucieusement bricolé grâce aux conseils techniques du professeur Choron (voir fiche bricolage N°7).


Qu'est-ce qu'on dit ? On dit : « Merci Professeur Choron! Merci Charlie! Vive Charlie! Libérez Charlie! Charlie c'est la révolution!... » On se marre, on s'amuse comme des fous, les gens rigolent, les journalistes ne nous lâchent plus les fesses. On crie: « Tous à poil ! Déshabillez-vous! Charlie c'est mai 68! Tous à poil! » Je vois même une femme qui commence à ouvrir son manteau. Tous à poil! Et le journaliste qui nous dit: Chiche!


Bien entendu que je suis chiche! Tu crois quoi mec! Qu'on n'est pas à la hauteur des évènements ?! Comme il n'y a que les actes qui parlent, je baisse mon froc, le temps d'une photo et je remonte ma culotte trouée. Et ma voisine qui me dit "t'aurais pu nous attendre quand même!" Alors on refait une pause à trois, les pantalons baissés. On se retrouve avec tous les photographes, toutes les caméras braquées sur nous. Ils veulent tous une photo. Je leur crie, « il va falloir nous aider maintenant!! Vous allez devoir couvrir notre sortie de la manif parce-que là, on risque gros! » C'était l'heure de vérité. Tous à poil!!!!


On remonte nos futals bien coupés, on fait dos aux journalistes pour leur montrer une dernière fois nos jolies petites fesses. Et je me dis maintenant qu'il faut qu'on sorte vite. Je m’apprête à me retourner pour dire aux journalistes qu'il faut qu'ils nous couvrent. Je les sens très proches derrière nous. Je me retourne et je m'aperçois que ce ne sont plus les journalistes qu'on a aux fesses mais 7 flics en civil avec gilets pare-balles qui ne rigolent pas eux, ils ont reçu des ordres. J'essaie d'envoyer un appel à la presse mais ils ont déjà baissé les appareils, l'air navré. On est refait. Ils nous poussent sur le côté. On résiste un peu mais on est très vite tout seul. Plus personne pour nous soutenir. Il y a quand même un journaliste qui vient jusque dans une rue adjacente prendre une ultime image.


La police a pris peur qu'on se retrouve 200 000 les fesses à l'air place Bellecour. Charlie est toujours vivant. On va recommencer. On va faire de 2015 l'an 01 d'une nouvelle ère. Nous appellerons dans les prochains jours à une grande manifestation internationale pour que l'irrévérence ne tire pas sa révérence.

Nous appelons tous les collectifs de tous bords à nous rejoindre pour une journée internationale de l'irrévérence. Ouvrons l'ère d'un « Nouveau Monde Amoureux ».


« no talent no limit »

Le site, les images: 

https://notalentnolimit.wordpress.com/





Le 13/01/2015 10:44, cacahuete a écrit :
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Bonjour tous,

Aujourd’hui encore plus qu’hier nous pensons qu’il est primordial que l’esprit de compagnies comme Cacahuete héritière de nos grands ainés Hara Kiri et Charlie Hebdo nos maitres à penser, se perpétue et se développe.
Contre l’autocensure pour le droit de penser, de dire, de faire pour une liberté d’_expression_ artistique totale dans la presse mais aussi dans les arts de la rue.
Nous proposons  Cacahuete Pascal et Josy de vous transmettre  le feu qui nous a toujours animé du théâtre de rue expérimental, périssable, rebelle, impertinent, iconoclaste, non aseptisé, invisible, paillard, sulfureux, inattendu celui qui créé du débat, de la rumeur qui résiste et retrouve les flammes qui ont contribué à sa naissance il y a une quarantaine d'année.

Que de nombreux artistes s’y engouffrent à nouveau car il est le théâtre de la résistance et de la résistance notre société en a grandement besoin. Donner du sens et du combat à vos projets et créations tel est le but de la formation à laquelle nous vous invitons à participer.
Quelques places sont encore disponibles les inscriptions sont encore ouverte jusquà la fin février.


Action, intervention, performance, spectacle éphémère, prise de risque, faits divers, événements contextuels la ville vous appelle nous vous l’ouvrons, nous vous l’offrons, Sete est à vous, Cacahuete sera votre pilote.

Expérimenter chaque jour, tâtonner, se perdre, se planter et avoir ce droit sans pression ni risque d’échec.
Débattre chaque soir autour des enjeux de la rue d’aujourd’hui et de son devenir.
Apprendre et revisiter les arts de la rue depuis ses origines son histoire, ses grandes dates, ses pionniers nous le feront avec images et documents.

Rechercher des nouveaux publics, des nouveaux espaces de jeu, des sensations liées à l’improvisation, le plaisir de jouer avec la ville, de s’étonner soi-même, d’être le spectateur de vos propositions et de ne jamais se répéter tel est le pari et l’engagement que nous prenons.

Ce stage s’adresse à ceux qui souhaitent sortir des sentiers battus vous l’avez compris ceux qui désirent fabriquer un vrai théâtre de rue.

Le stage se déroulera du 30 mars au 17 avril 2015, il est pris en charge par l’AFDAS .
Nous vous attendons au Lieu Noir.

Pascal Josy Cacahuete

Pour éviter de nous égarer dans les finasseries réglementaires de la
formation continue, nous avons préféré collaborer avec Studio Té, solide
professionnel du secteur, dirigé par Bernard Colin, compagnon de route
depuis de nombreuses années et récemment installé à Sete.
C¹est avec eux qu¹il faut voir les questions administratives.

Contact
Bernard Colin
Studio Té
04 30 41 51 17

Pour l’artistique Pascal 0616364632




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