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Re: [rue] gestion des droits d'auteurs...


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  • From: Cie NAÜM - Sandrine < >
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  • Subject: Re: [rue] gestion des droits d'auteurs...
  • Date: Fri, 18 May 2018 13:06:57 +0200

Bonjour à tous,

Intéressant, merci François. Justement, à l'occasion de la sortie de notre nouvelle création, nous nous demandions (une fois de plus) quoi faire.
Ce qui est encaissé / à ce qui est reversé nous interroge...
Est ce que vous connaissez des compagnies qui se passent de ces organismes et se versent des droits d'auteurs directement ? Comment les calculer / prix de cession ?
Comment justifient elles ce fait auprès des organisateurs (doit on le spécifier ou le taire) ?

Merci pour vos retours,
Belle journée,
Sandrine pour la Cie NAÜM

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Le 18/05/2018 à 11:56, François Mary a écrit :
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La « très confortable » trésorerie des sociétés d’auteurs
D’un montant de 2,3 milliards d’euros, elle équivaut à plus d’une année d’activité du secteur.

LE MONDE ECONOMIE | 16.05.2018 à 10h33 | Par Nicole Vulser

« C’est un secteur qui ne connaît pas la crise », affirme Alain Pichon, président de la commission de contrôle des organismes de gestion des droits d’auteur. Publié mercredi 16 mai, le rapport annuel 2018 sur ces 25 sociétés de perception et de répartition des droits d’auteur met en lumière « une hausse de 7,7 % des droits en 2016, à 1,75 milliard d’euros ». A elle seule, la Sacem (auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) a perçu 580 millions d’euros.

Chaque année, la commission analyse les flux financiers de ces organismes de gestion et en passe certains au crible sur un sujet précis. Là, l’exercice a porté sur l’évolution des charges de gestion entre 2011 et 2016. La commission – la seule à contrôler ce secteur pour le compte du gouvernement et du Parlement – n’a pas relevé d’abus manifestes, mais a adressé aux sociétés d’auteurs une trentaine de recommandations destinées à renforcer la transparence de l’information aux ayants droit.

Alain Pichon, également président honoraire de la Cour des comptes, reproche par exemple à ces organismes de « ne pas dépenser l’intégralité des crédits liés à l’action artistique et culturelle ». Sur près de 150 millions d’euros, seulement 122 millions ont été distribués, alors même que les aides d’Etat au spectacle vivant stagnent et que les subsides des collectivités locales fondent. M. Pichon regrette aussi « que ce soient toujours les mêmes », installés dans « les mêmes régions », qui en bénéficient.
Autre point saillant : l’existence d’une « très confortable » trésorerie qui, selon le président, représente au total 2,3 milliards d’euros. Un gros matelas qui équivaut à plus d’une année d’activité du secteur et même jusqu’à trois ans pour la Procirep (producteurs de cinéma et de télévision). La commission considère qu’au-delà d’une trésorerie équivalente à un an de perception « les sociétés conservent dans leurs avoirs, de façon parfois injustifiée, des droits » qu’il faut affecter au plus vite à leurs bénéficiaires.

Si cette trésorerie est gérée en « père de famille », d’après M. Pichon, les débats ont été particulièrement vifs sur l’affectation des produits financiers issus de cette manne. Bon nombre de sociétés d’auteurs, comme l’ADAGP (arts graphiques et plastiques), la Sacem, l’Adami (artistes et musiciens interprètes), la SCAM (auteurs multimédia) ou la Spedidam (artistes interprètes), continuent d’affecter la totalité de leurs produits financiers aux charges de gestion. Des sommes importantes (50 millions d’euros pour la Sacem) qui ne sont donc pas reversées aux artistes. Ce procédé n’est pas irrégulier, mais la commission souhaiterait qu’au moins 10 % de ces produits financiers reviennent aux ayants droit.

« Beaucoup à faire » en matière de transparence
Bonne nouvelle, cependant : les salariés de tous les organismes de gestion sont bien payés et même augmentés. Seule la SACD (auteurs et compositeurs dramatiques) a gonflé ses effectifs entre 2011 et 2016, en baissant le montant des rémunérations versées. Les inégalités salariales entre hommes et femmes sont toutefois suffisamment prégnantes à la Sacem pour que la commission lui demande d’engager un réel effort.
Qui sont les dirigeants les mieux payés ? La commission a agrégé les rémunérations des cinq cadres les mieux lotis dans chaque société d’auteurs. La palme échoit à la Sacem, avec 1,4 million d’euros – un résultat en forte baisse depuis que Jean-Noël Tronc a succédé à Bernard Miyet, en juin 2012 –, suivie par la SACD (902 000 euros), la SCPP (producteurs phonographiques, 803 000 euros), la SCAM (725 000 euros) et l’Adami (616 000 euros). Des sommes avalisées et conformes aux statuts de ces organismes.

En revanche, la commission de contrôle relève qu’il reste « beaucoup à faire » pour parvenir à une meilleure transparence des informations, ainsi que l’exige la directive européenne sur la gestion collective. D’où sa demande d’accorder à la Sacem des jetons de présence aux seuls membres qui assistent au conseil d’administration ou de plafonner le montant des frais de mission à la SCPP.

De tous les organismes étudiés, « si la SACD joue le jeu, la Spedidam n’est vraiment pas le meilleur élève et c’est peu dire que la transparence dans ses méthodes de gestion est perfectible », observe Alain Pichon. Dans l’hypothèse où les dérives persisteraient, prévient-il, il pourrait être amené à saisir le collège des sanctions.

Article paru dans Le Monde ces jours-ci



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