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- Subject: [rue] Aurillac sur france culture, mon retour
- Date: Thu, 18 Aug 2011 14:48:11 +0200
J'écoute l'émission de France culture sur arts de rue à Aurillac,
oui le présentateur , il dit sans arrêt arts de rue, il n'y comprend
rien
il ne sait pas où il est
alors ils demande aux invités : expliquez moi ce qu'est l'art de rue
il dit de nouveau art de rue
bon, ça y est après 30 ans on n'est plus les joyeux amuseurs
on est devenu les
forces hybrides transdisciplinaires. Belle avancée.
Jean Marie se sent agressé, parce que le journaliste il croyait voir
des cracheurs de feu et tombe sur de la technologie,
il se trouve un peu trahi le journaliste.
Zur a dix secondes où on comprend vaguement quelque chose
Le nederlandais parle de plan incliné
Jean Marie S. dit espace public 12 fois la minute pour se sortir du
naufrage,
C'est la Métaphore d'une lutte contre les extrêmes dit le
hollandais. Cela nous avance.
Heureusement ce vieux renard de Schnebelin dit enfin une formule un
peu claire :
"ce sont des artistes qui vont vers leurs contemporains là où ils
sont, donc dans l'espace public, mais maintenant c'est le public qui
va vers les artistes contemporains, puisqu'au début la rue n'avait pas
de public". Pas mal d'utiliser le mot contemporain.
"Alors c'est un spectacle avec des acteurs sur machines ou des
machines sur acteurs ? demande le journaliste sinistré ou stagiaire.
Là on touche le fond.
Vas y Bruno, à toi, Bruno explique sa démarche, il tente de sauver
ll'émission .
: "l'eau peut être une scène, d'habitude l'eau est une vacuité".
Il doit raconter le spectacle, aïe, faut refuser, Bruno, ça se
raconte pas, mais Bruno est piégé il va droit dans le mur
"il raconte que c'est un enfant gâté dans un univers onirique, le
personnage va chercher une regression une destruction,
car Le monde est carnivore".
"est ce que votre travail est aux frontières du land art" ? ,
le journaliste essaye de se raccrocher à ce qu'il connait par la revue
beaux arts.
"non c'est du land act "dit Bruno
Bruno pose un acte dans le paysage,
on remet de l'humain signifiant dans un paysage sans paysan.
Là c'est de la belle formule, Bruno
Bruno veut partager avec ses contemporains,
ah c'est bien dit,
mais il pleut
Again jean Marie,
alors acte politique ? demande le journaliste.
Oui , acte fondateur dans un espace public sécurisé, confrontation
avec le risque zéro , monde des avocats et des assurances, repousser
le risque à la personne dans l'ESPACE PUBLIC
Etre dans l'espace public est contraignant
Ok. On connait. Mais t'as pas répondu.
Bruno : parle des voitures dans l'espace public
ah, Berta, intervient, elle dit : c'est l' espace privé, qu'il
faut rendre public
jouer dans un centre d'apprentissage de boucherie par exemple.
Ouf pause musicale Beethoven.
C'est pas une émission, c'est un abattoir.
on parle transdisciplinarité,
C'est quoi ce nouveau concept ? ( le théâtre a toujours été
transdisciplinaire. décorateur, auteur, musicien chorégraphe,
vidéaste, acteurs.) A l'aide Charlotte, oui Charlotte, elle connait
les concepts
Berta : ça s'est pas mal passé hier soir.
Hmm, le journaliste ne donne pas son avis
on passe quelques sons,
ah de la recherche, ça fait atelier de création radiophonique de
l'ORTF, les recherches du dimanche soir. sur France culture
alors Berta doit raconter elle aussi/
cheminement de recherche qui touche sociologie éthique, science
on montre la société de l'avenir avec la fusion avec les porcs.
Médecine moderne, l'homme ressemble au porc, ces hypothèses
scientifiques dit Berta sont poétiques
Hop là,
l'hybride est revenu
En on prêche les portes de la transformation possible.
paraît il qu'il ya eu des réactions fortes, des remous hier soir, non
on ne les passera pas, dit le le journaliste et voilà, là ça aurait pu
être intéressant, mais on ne saura rien.
Berta doit donner des images : escaliers, lieu de pisse,
Trois images vivantes
le journaliste y était , il décrit
Berta en scène avec des cochons
Performance aux limites du malaise
on montre des monstres à la frontière
Puis métamorphose des corps , limites de l'humanité
Il ne veut plus Berta, elle va déraper il passe la balle à Bruno
" la frontière c'est la poésie, c'est là où l'imaginaire décolle,
c'est là
où on révèle les inconscients
Bruno : les spectacles ne sont pas narratifs, c'est au spectateur de
construire.
attention le journaliste repose la grande question
" Le public est décontenancé par le vide narratif"
Le théâtre de rue n'est il pas narratif ?
Jean Marie doit répondre: Les 4 artistes choisis ne sont pas dans la
narration,
on est sur une volonté d'une programmatiion avec des différences, et
voilà qu'il défend "antigone"' pour la seconde fois. Il a raison
Jean marie, y en a marre de rue- rue- espace public , il ya des
artistes, j'en suis d'ailleurs, qui font de la rue sans être dans la
rue. C'est le nouveau théâtre qui nous importe, pas la rue qui n'est
d'ailleurs plus de la rue.
Lorédana doir parler de la narration : Lorédana plonge
Jean Marie ou BRuno je sais pas : on essaye d'échapper aux textes
moralisateurs. Pique contre le théâtre de Brecht.
Dans le théâtre de rue, pas de héros dit Bruno
Berta : on provoque un vide. ( là j'ai l'impression qu'elle décrit son
spectacle)
Attention l'assistance a demandé le micro c'est un festivalier :"
alors les espaces de liberté ? A quoi réfléchissent les gens qui sont
autour de la table pour inventer des espaces de liberté et de
conquérir de nouveaux publics". Pan en plein dans le mille, une vraie
question, enfin.
bruno :" faut être dans le soulèvement, et on trouvera des nouveaux
publics, nous sommes dans le soulèvement."
et c'est Bruno qui a la plus belle formule, c'est sa botte secrète. Là
c'est une vraie réponse.
Quand il rajoute "nous sommes tous dans le soulèvement à Aurillac". je
voudrais que cela soit vrai.
Le mot de la fin c'est Songy : l'expression libre de l'espace public
touche de plus en plus de jeunes.
demain : frize, fantazio, Mettalovoice
Ma conclusion à chaud : le journaliste vous a tous mis dedans tout
de suite. Parce qu'il voulait savoir ce qu'était "arts de rue". Il
voulait que vous expliquiez votre spécificité "rue". Comme il ne
comprenait décidément rien , il vous a entraîné dans son désarroi".
IL a vu deux spectacles de rue dans sa vie Porcopolis et les hollandais.
Et franchement pour moi qui ne connais pas les plans inclinés des
hollandais, c'était incompréhensible.
Et jean Marie a mis 90 minutes pour dire " c'est une expression qui
touche les jeunes" et là c'est la vérité , le théâtre à huis clos,ne
touche que les vieux.
Bon la fédé devrait fonder une cellule philosophique pour les futures
émissions afin que chacun puisse parler du concept rue de façon
intelligible.
Un jour il y a bien longtemps on m'a posé comme question " donnez moi
Jacques Livchine, une définition de ce qu'est le théâtre".
Eh bin j'aurais pas fait l'institut d'études théâtrales, j'étais mort.
D'ailleurs c'est très drôle de savoir que la plupart des comédiens ne
savent pas ce qu'est le théâtre.
C'est l'histoire de la prose de Mr Jourdain on en fait, mais on ne
sait pas ce que c'est exactement.
- [rue] Aurillac sur france culture, mon retour, Jacques Livchine, 18/08/2011
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