FILEP KARMA
Quinze ans de prison pour avoir levé un drapeau...
Filep Karma purge actuellement une peine de quinze ans de prison pour avoir participé à une cérémonie annuelle à l'occ de laquelle
le drapeau de l'indépendance papoue a été hissé. Il était l'une des deux cents personnes à prendre part à cette cérémonie pacifique à Abepura, dans la province papoue, le 1er décembre 2004. La police a répondu à la levée du drapeau représentant « l'Étoile du Matin », symbole interdit de l'indépendance papoue, en tirant des coups de feu d'avertissement et en frappant les personnes présentes à l'aide de matraques.
Filep Karma a été arrêté sur le lieu de la cérémonie. La police l'aurait roué de coups sur le chemin du commissariat. Cet homme a par la suite été inculpé de « rébellion ». Le 26 mai 2005, Filep Karma a été condamné à quinze années d'empriso. Sa peine a été confirmée par la Cour suprême.
En juillet 2010, Filep Karma s'est vu proposer une réduction de peine. Il a cependant rejeté cette offre en soutenant qu'il n'aurait jamais dû être emprisonné uniquement pour avoir fait
usage, pacifiquement, de son droit à la liberté d'_expression_.
Nous ne prenons pas position quant au statut politique des provinces d'Indonésie (et n'appellons pas àleurindépendance). Cependant, nous estimons que le droit à la liberté d'_expression_ comprend le droit de militer pacifiquement en faveur de référendums, de l'indépendance ou de toute autre solution politique n'impliquant pas d'incitation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence.
Filep Karma a souffert de problèmes de santé pendant sa détention. Les conditions de vie dans les centres de détention et les prisons d'Indonésie sont mauvaises et elles ne sont généralement pas conformes à l'ensemble de règles minima des Nations unies pour le
traitement des détenus. Amnesty International a relevé plusieurs sources de préoccupations sanitaires spécifiques, liées à la surpopulation, au manque d'hygiène et de nourriture ainsi qu'à l'insuffisance des soins médicaux en garde à vue, dans les prisons et centres de détention indonésiens. En juillet 2010, suite aux pressions d'Amnesty International et d'autres associations, Filep Karma a reçu l'autorisation d'aller à Djakarta pour bénéficier de soins médicaux. Renvoyé à Abepura, il souffre à nouveau de fortes douleurs abdominales et la direction de la prison lui refuse même la visite du médecin de l'établissement.
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Pendant sa détention, Filep Karma a protesté à plusieurs reprises contre les mauvais traitements dont les autres prisonniers et lui sont victimes et il a contesté la légalité des charges retenues contre lui. Amnesty International le considère comme un
prisonnier d'opinion.
d'autres actions suivront en 2012 pour faire connaître le cas de FILEP KARMA ,
bonnes fêtes à tous !!!!!!!
les KRIZO