Salut, c'est Franck de Bourgogne.

Pas d'accord avec Nicolas S. : il me semble que la démarche n'a rien à voir avec celle des Restos du Coeur (dont j'estime moi aussi, même si leur utilité est aujourd'hui avérée, qu'ils sont venus combler un manque et un vide inadmissibles issus en droite ligne d'un abandon patent de l'État).

Or il m'apparait ici que ce que préconise Chtou est une toute autre proposition : même si, nous le savons tous ici, les arts et les cultures sont en train de devenir des champs non seulement oubliés et mis en jachère par des politiques à bricole, dont la vision est aussi courte que leur incompétence est immense, mais ils sont, de surcroît, dévastés par des choix gestionnaires plus que discutables, voire honteux.

Pour autant, Chtou n'est pas Coluche et nous ne sommes pas (du moins, me semble-t-il pour ce projet-là) à mettre sur le même plan que les récipiendaires des Restos du Cœur (même si nombre d'entre-nous sommes parfois contraints de passer par cette obligation-là).

Ma compréhension du projet "chtouïen" est donc la suivante : quand je n'ai pas assez d'argent pour pouvoir monter un projet artistique, je me démerde comme je peux pour que celui-ci puisse tout de même voir le jour.

J'échange des savoirs et du faire, je troque des savoirs-faire et du faire-savoir, je bidouille, je fabrique du partage en joignant l'outil à l'agréable,...

Bref, je fais en sorte que, dans mon microcosme créatif, quelque chose reste possible et je m'active pour le faire parvenir aux yeux du monde.

Je sais bien que, en ayant dit tout ça, je n'ai pas inventé la machine à cambrer les bananes, hein...

Mais, comme disait l'autre, "Chtou est dans Chtou et récit proc' ment !" 

Revenons donc à nos mourons : si chacun de notre confrérie (car nous sommes bien des confrères, sur cette liste, si jeune Mabuse ?...), met un peu de fraîche dans un pot commun, ce ne sera pas pour faire la charité à son prochain, mais bel et bien pour participer à une aventure collective.

À la fois ludique et utile, celle-ci pourra déboucher sur un spectacle qui aura en son sein une valeur d'une force incroyable, puisque symbolique.

Porté par toute la congrégation des Arts de la Rue, ce spectacle sera la preuve que créativité, solidarité et intelligence peuvent encore et toujours surpasser l'atomisation et la division mise en œuvre par ceux qui président à nos destinées.

Bref, cette idée est belle, drôle, rafraîchissante et pragmatique => aisée à mettre en action !

Voili.

Ami calmant.

@+ Franck de B.

Envoyé de mes lunettes bleues

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Le 30 déc. 2011 à 13:54, Nicolas SOLOY < "> > a écrit :

Génial! La charité qui financerait l'hôpital!

C'est comme ça qu'ont été créés les restos du cœur: pour suppléer 2 ou 3 ans les défaillances de l'état.

C'était en 1985 et nous sommes en 2011.

Aujourd'hui, il manque 5 millions d'euros pour boucler le budget. Le gouvernement, magnanime, invite les hypermarchés à mettre au bout plutôt que de s'emparer lui-même d'une mission sociale qui lui incombe intégralement.

Évitons les restos de la culture...

Joyeux Noël!

Nicolas Soloy