Soyons clair,
Les négociations entre les services administratifs en charge des
questions culturelles de la DRAC, la Région, la Ville de Paris et
Friches Théâtre Urbain n’ont pas abouti à la
pérennisation du projet d’accueil en résidence
mené par la compagnie à l'Avant Rue.
Depuis décembre 2011 et la décision de
déconventionnement de Friches Théâtre Urbain par la
DRAC, nous avons pris conscience de l'importance de l'Avant Rue dans
l'ensemble de nos activités. Le constat est sans appel : la
compagnie porte l'Avant Rue depuis 10 ans et depuis au moins trois ans, le
partage et la mutualisation de notre outil de travail pèse trop
fortement sur notre propre capacité à créer.
Dès janvier 2012, nous avons proposé de continuer à
aider les autres compagnies à construire leurs spectacles à
l'Avant Rue à la condition que cette activité soit reconnue
dans sa spécificité et soit financée à la
mesure du travail accompli. Il nous a été invariablement
répondu que les subventions seraient au mieux maintenues dans
l'état, au pire diminuées et que pour la DRAC, le mode
d'attribution serait dégradé du triennal au ponctuel.
Malgré le soutien de Mme Brigitte Kuster, Mme Annick Lepetit, M
Christophe Girard, M Jérôme Impellizzieri, Mme Corinne Rufet,
Mme Valérie Nahmias, les réseaux Actes If et Trans Europe
Hall, de nombreuses personnalités partout en Europe et de plus
d’un millier de signatures à notre pétition, aucune
proposition n'émerge des nombreuses rencontres organisées
depuis 6 mois.
Faute d'avoir un compte rendu officiel de la réunion du 13 juin,
nous publions (en lien ci-dessous) le compte rendu "selon
Friches" de cette réunion. Encore une fois, les services ne
peuvent rien faire pour pérenniser la gestion de l'Avant Rue.
La tourmente électorale passée, nous constatons que notre
dossier n’avait pas pu être transmis à temps à
celles et ceux qui ont aujourd’hui le pouvoir de juger de
l'utilité de l'Avant Rue.
Un dossier complet a été déposé en main propre
aux cabinets de M Jean-Marc Ayrault, Mme Aurélie Filippetti, M
Jean-Paul Huchon et M Bertrand Delanoë, le 20 juin, afin de leur
permettre de prendre une décision en toute connaissance de cause. La
simple reconduction de la situation antérieure n'est pas viable.
Nous l'avons montré. Il faut que le budget de fonctionnement soit
augmenté. C'est le montant de cette augmentation qui est en cause
dans la négociation.
À ce jour, nous savons que le cabinet de Mme Aurélie
Filippetti étudie le dossier. Nous n’avons pas eu confirmation
des cabinets de M Jean-Marc Ayrault, M Jean-Paul Huchon et M Bertrand
Delanoë.
Les ministres n'étant investis que depuis peu, il semble
nécessaire de trouver les moyens de prolonger la négociation
avec eux, pour un trimestre de plus.
La fermeture de l'Avant Rue est une décision politique.
Pascal LAURENT et Sarah HARPER
co-direction artistique
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©Olivier H |