----- Message d'origine -----
De : "Jacques Livchine" < >
Date mar. 18/09/2012 11:44
À : "Liste Liste rue" < >
Objet : [rue] Retour express sur Ramonville

Inauguration

Comment faire la leçon aux élus ?

Ils sont tous là, et nous font tous le même discours, bla bla bla le retour de Royal de Luxe, aucun ne tire la moindre leçon de ce départ volontaire de Toulouse vu l'indifférence de l'ancienne municipalité, aucun ne nous parle de cette relation épineuse "artiste/Municipalité". Région, Département, Grand Toulouse, Maire de Toulouse, maire de Ramonville, député, présidente d'Arto, préfecture, 40 Minutes d'ennui,
et d'un seul coup Joël Lécussan, directeur artistique lâche une bombe. Il fait ses adieux dans une réelle émotion. On comprend tous qu'il est sur siège éjectable, et que toutes les félicitations qu'il a eues pour avoir eu Royal ne sont qu'hypocrisie, puisqu'ils sont tous prêts à s'en séparer, si j'ai bien compris.
Tous au PS bien sûr. Si seulement les moeurs pouvaient un peu changer...


Le matin il y a eu un débat " on fait quoi maintenant".
Bien entendu nous ne sommes qu'une vingtaine, et 99% d'artistes. Pourquoi le public ne s'intéresse t-il pas du tout au devenir des festivals ? Il n'y avait qu'une seule femme de public qui n'a pas osé parler tant elle ne semblait pas à sa place.


Les compagnies échangent entre-elles, car il y a pas mal de transfuges du théâtre intérieur qui goûtent à la rue pour la première fois ou sont récemment arrivées dans le milieu.
Bon niveau. On a des réelles démarches.


Hervée fait une grande sortie sur les festivals qui sont moches esthétiquement, sur les ayatollahs de l'écologie qui salissent la ville de leurs tracts et affiches, sur les baraques à frites etc.

Nous soulignons qu'il y a au moins une innovation à Ramonville, la section découverte. Un compromis entre le IN et le OFF.
Cinq compagnies vont être vues par un jury qui sélectionnera le lauréat qui sera IN l'année prochaine.

Ramonville a une petite dominante assez politique, les spectacles parlent du monde , on a la Palestine , le Rwanda, l'Algérie, et l'Afrique avec l'ethnocentrisme occidental et bien sûr notre Brigade Haïtienne.

Samedi c'est la foule… Dimanche un peu moins, trop chaud.

Nous notons que les spectateurs ont envie de discuter pour ce qui est de notre cas. Enormément de contacts et de discussion et de remarques autour des Haïtiens.


A part ça , les électrons libres. On nous montre très professionnellement notre aire de jeu, et quand nous arrivons elle est occupée par un artiste au diabolo.
, on va ailleurs, ceux qui voulaient nous voir ne nous trouvent pas, ou alors on a les nuisances sonores. Voilà, va falloir baliser ce cher espace public avec de la rubalyse.
Je n'ai jamais cru à l'espace public. Même le parvis de Beaubourg il n'est pas accessible à qui en a envie.
Même une forêt, un chemin, un pré, rien n'est public, tout appartient à quelqu'un.


Royal, le même engouement avant, de la déception après. Jean Luc Courcoult le sent bien.
Quand on arrive à la soixantaine, on commence à s'imiter soi-même, je lui sors mon proverbe chinois : quand tu arrives sur le sommet de la montagne, l faut continuer de monter". Il me rétorque " oui, mais alors il faut alors construire la montagne".




Jacques Livchine
metteur en songes

Le théâtre de l'Unité c'est toujours autre chose







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