Salut,

Je partage l'analyse de Franck: le texte de la réponse ne fait pas allusion à l'annexe VIII et oublie donc non seulement les techniciens du spectacle vivant, mais aussi tout le secteur de l'audio-visuel et du cinéma! Il s'agit plus d'une question mal traitée (en 1 mot ou en 2, j'hésite) que d'une volonté délibérée d'écarter les techniciens. Même s'il est certain que la position de ces derniers est grandement fragilisée aujourd'hui.

Cela doit nous alerter et nous rappeler où se situe la menace. Ce n'est pas le ministère de la culture (où la ministre connait pourtant le sujet, ce qui nous change d'un Aillagon nous qualifiant de saltimbanques) qui est en charge du dossier, mais le ministère du travail. Notez que l'on n'a pas le pire ministre possible à ce poste: imaginez la question de l'intermittence dans les pattes de Xavier "Friendly" Bertrand!

Bref, on a affaire à un ministre qui doit faire avec une (relative) méconnaissance des enjeux culturels qui ne concernent pas son ministère d'un côté, la pression des syndicats - mais aussi du lobbying des capitaines de l'industrie télévisuelle (la permittence intéresse avant tout la production télé) - d'un autre côté, d'un effondrement réel du système d'indemnisation chômage d'un troisième côté et d'une opinion publique chauffée à blanc par la crise et qui reçoit des flots de messages lui expliquant que les intermittents sont responsables de cet effondrement pour refermer le piège.

Pas sûr au passage que tous ceux qui fustigent tous ces fainéants d'intermittents réalisent qu'ils risquent de perdre leur dose quotidienne de "plus belle la vie" ou de "scènes de ménages". Passons!

Avec un ministre aussi cerné de toutes parts, ça sent le Sapin (j'avoue, j'ai honte!).

Une chose est certaine: le temps joue contre nous!

Je ne vois pas le MEDEF ou la CGPME nous être un tant soit peu favorable, et les syndicats salariaux qui seront présents pour la négociation UNEDIC sont des confédérations qui devront sauver leurs miches sur le corps de l'accord et risquent pour cela de sacrifier les annexes (c'est un avis personnel, l'avenir me dira si je me trompe mais j'ai peur que l'on se fasse enc... profond par les OS sensées nous défendre fin 2013!).

Bref, sans une sérieuse et rapide mobilisation de tous et en premier lieu de ceux qui représentent notre secteur, nous risquons fort d'être les spectateurs passifs et désabusés du déclin des annexes VII et X. Sommes-nous prêts à la Fédé?

@+

Thierry

Le 11/12/12 23:13, Franck Halimi a écrit :