Bonjour,
La Cie Mine de rien (France) joue à la Boite à jouer de Bordeaux. Il
reste encore des places pour ne pas assister à notre décrépitude
inéluctable sans rire un peu et même beaucoup !
En plus, cerise sur le sundae, un bel article de presse dans Sud Ouest
!
Belle soirée
Marie
« J'attendrai » est la
troisième création de Pina Blankevoort programmée à la Boîte à Jouer de
Bordeaux.
Du
23 janvier au 2 février, du mercredi au samedi à 21 heures (mercredi 30 janvier
à 15 heures) à la Boîte à Jouer (50 rue Lombard) à Bordeaux. 9 et 13 €. 05 56 50
37 37 ou www.laboiteajouer.com
Publié le 23/01/2013 Par Jean Luc Eluard (Sud Ouest) Meilleurs vieux de bonheur Pina Blankevoort, on la connaît bien à la Boîte à Jouer où l'on est fidèle en amitié. La Néerlandaise d'Ardèche au nom de
banlieue bordelaise est déjà passée par ici pour y faire montre de son ravageur
sens de l'observation des petits défauts de ses contemporains, qu'elle
vitriolise avec une douceur joviale. Elle parlait des maladroites bonnes âmes
tiers-mondistes, en solo dans « C'est pas donné », des vieilles dames indignes,
en duo dans « Enfin seule » et revient ici, en trio, avec « J'attendrai » qui
pare lui aussi de la vieillesse parce que le sujet est
inépuisable.
Là, elle ne joue pas mais a mis dans
le texte et la mise en scène tout son art à égratigner le monde avec
bienveillance, avec un humour qui reste caustique mais évite la cruauté gratuite
en ne jugeant pas. Elle observe et elle en rit, c'est tout et c'est
beaucoup. Portes ouvertes à la RPA C'est journée portes ouvertes dans une maison de retraite. La pétaradante directrice tient à ce que tout soit en place, parce que l'image, c'est important. Et le personnel, débordant d'une vitalité mal contrôlée, plein d'une inutile bonne volonté, est là pour agiter tout ce petit monde : il y a là Mme Pyrénées, douce et timide, M. Leblanc qui ne demande rien à personne si ce n'est de pouvoir offrir une petite fleur à la première, et une dernière pensionnaire, peste énergique et un tantinet sournoise. Un petit monde qui vit en vase clos, qui se croise et se recroise, houspillé, bousculé avec cette bonhomie énergique dont les gens jeunes et en bonne santé pensent devoir user avec ceux qui ont depuis longtemps passé l'âge de se dépêcher. La directrice s'affaire en brassant l'air, toujours débordée, toujours pétulante, fière de la vitrine idéale qu'elle veut présenter, celle d'un monde lisse et fonctionnel. Rire sans juger Et pour cause : il y a tellement de choses à faire qu'elle ne fait jamais, tellement d'ordres à donner pour que tout marche efficacement, rationnellement, qu'on ne prend même pas la peine d'écouter ce que les résidents ont à dire. Après tout, ils ne sont que les variables humaines d'une machine bien huilée. Avec tout ceci, on aurait pu faire un drame social et hautement conscientisant. Pina Blankevoort, elle, préfère en rire sans juger, consciente du fait que l'on fait passer plus de choses par le rire. Un humour bien servi en outre par trois acteurs complémentaires, dont l'une a l'énergie fulgurante d'une Jacqueline Maillan, l'autre la candeur clownesque et malicieuse et le troisième le côté hurluberlu décalé et naïf. C'est surprenant et ça fonctionne : cet été, ce fut l'un des succès inattendus du off du festival de rue d'Aurillac, vaste foire d'empoigne d'où il est rare d'émerger. Contact diffusion et production pour les compagnies Chaise à porteurs/ Popol/ Mine de rien (France)/ Colette Gomette /
Ratatouille Théâtre/ Cie du Hoquet /Noah/ ULIK/ |
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