Salut à tous,

Je n'ai pas encore eu le temps de lire ce rapport en détail (je vais me jeter dessus!), mais d'ors et déjà une chose est certaine: à quelques mois de la négociation Unedic, la donne a changé!

Le constat n'est plus le même! D'un gouffre financier insondable, nous sommes devenu un secteur économiquement dynamique. Le travail de la commission démontre que derrière la présentation du déficit de l'assurance chômage il y a des erreurs d'analyses pour ne pas dire des manipulations. Où l'on constate que la fraude n'est pas la règle mais reste l'exception...

Ce sera désormais difficile pour les syndicats paritaires d'employeurs et de salariés d'aboutir à un enterrement de première classe des annexes 8 et 10, ce que nous pouvions craindre fin 2012.

A condition...

... à condition que nous nous emparions du travail du législateur et que nous le fassions vivre (combien de rapports parlementaires prennent la poussière?).

Professionnels du spectacle vivant, sommes-nous d'accord avec l'analyse et avec les préconisations? Comment s'appuyer sur ce travail pour peser efficacement sur les syndicats afin non pas de limiter la casse, non pas de préserver l'essentiel mais de jeter les bases d'une meilleure protection chômage et une meilleure prise en compte des droits sociaux des artistes et techniciens du spectacle?

Le rapport est le résultat de moments décisifs. Le témoignage des matermittentes a secoué la commission, l'intervention du CIP IdF et celle de Mathieu Grégoire ont démonté les mécanismes d'une manipulation. La position des ministres a montré que le pouvoir exécutif ne suivait pas passivement et aveuglément la cour des comptes (ce qui est un séisme institutionnel!).

En automne les annexes seront discutées avec la renégociation de la convention d'assurance chômage. Je rappelle que par son principe même, le paritarisme va mettre autour de la table des syndicalistes confédéraux, qui ne représentent pas nos métiers mais vont se positionner au nom de tous les salariés et de toutes les entreprises françaises! Des gens qui n'ont pas intérêt à prendre en compte nos préoccupations et on ne peut pas les en blâmer car on ne pèse rien au regard du corps social!

Les politiques ont entendu et répondu à notre appel "l'Art est Public". A nous d'être à l'écoute de leur travail et de leur réflexion en construisant le dialogue. Est-ce que l'Unedic peut se positionner en allant à l'encontre de la représentation nationale et du gouvernement?

Jean-Patrick Gille, que nous soyons d'accord ou pas avec le travail dont il est le rapporteur, nous offre un renversement du rapport de forces. Il nous permet de ne pas déposer le secteur artistique en holocauste sur l'autel de la crise dressé pour célébrer le culte d'un ultralibéralisme financier devenu complètement dément.

Reste que la balle est dans notre camp et que le combat sera âpre!

@+

Thierry




Le 19/04/13 15:15, arCalas diffusion a écrit :