SUD-OUEST - Publié le 01/08/2013 à 06h00 | Mise à jour : 01/08/2013 à 09h34

Par Sylvain Petitjean

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Fest’arts, l'humain au cœur du programme

Le festival des arts de la rue débute demain dans les villages alentour. Avec l’humain au programme.

La Compagnie Konpainia Dantzaz se produira à Libourne à l’occasion de la 22e édition du festival des arts de la rue. (photo José Usoz)

Dans nos sociétés en crise que certains considèrent comme déshumanisées, quelle est la place des hommes ? Une trentaine de spectacles programmés dans le cadre du 22e festival international des arts de la rue de Libourne tenteront d’explorer cette question. Et quel meilleur mode d’_expression_ pour ce faire que le langage, y compris corporel, et quel meilleur endroit que l’espace public ?

« Le théâtre de rue a la capacité d’occuper et de chambouler les lieux que le public fréquente habituellement dans un tout autre contexte », explique Dominique Beyly, directeur de Fest’arts. « Et, pour parler des relations humaines, comment on les vit, comment on les entretient, comment on les reçoit, ça ne passe pas que par le drame. Les compagnies s’expriment par des textes forts, avec humour ou parfois par explosion. Le théâtre de rue ne doit pas être résumé à quelques jongleries… »

Cette année, même si la part belle est toujours faite aux artistes de cirque et acrobates, théâtre et danse sont assez présents. 15 tonnes de sable seront d’ailleurs déversées dans la cour du lycée pour les naufragés danseurs de la Konpainia Dantzaz.

La plupart des compagnies ne sont jamais venues à Libourne mais certains revenants offriront quelques exclusivités au festival, comme le clown espagnol Léandre, qui jouera sa poétique « Rien à dire » en première mondiale à Libourne, ou les « Monstres d’humanité » de la Compagnie n° 8. Invité à participer à l’une des premières éditions du festival en 1994, le Xarxa Teatre embrasera Libourne avec son « Foc del mar » en brûlant une « falla » en hommage à Joan Miró les jeudis et samedis. « Il s’agissait d’une commande spéciale pour Fest’arts, au moment où ce genre de performances était encore plus rare », raconte Dominique Beyly.

Si ce spectacle autour du feu promet couleurs et étincelles, d’autres permettront au public de prendre son temps, de pénétrer une bulle plus intime, de faire partie de la représentation ou tout simplement de rire en famille.

En parallèle du programme officiel, les festivaliers découvriront sept compagnies dans le off, qui déclineront chacune leur registre au cœur de la bastide. Le vote du public déterminera celle qui sera invitée par Fest’arts l’an prochain.

À quelques jours des trois grosses journées du festival, du 8 au 10 août, les festivaliers peuvent d’ores et déjà jouer les touristes dans le Libournais, où quatre villages accueillent quatre compagnies, en alternance, du 2 au 5 août. Femmes acrobates et cinéma burlesque, « Les Préalables » permettent en effet de diffuser ce genre artistique dans des communes plutôt isolées et conduisent les festivaliers curieux sur de nouveaux sentiers et vers plus d’humanité…

Fest’arts 2013 : « La rue prend les champs », du 2 au 6 août, et à Libourne du 8 au 10 août. Programme complet sur le site : www.festarts.com