Des petites choses...
mais c'est quand même long à écrire... Mon psy, que je n'ai pas beaucoup consulté, va beaucoup mieux, alors je ne le vois plus. Moi aussi, je vais bien, merci, et vous ? Cette allusion à un psy était aussi une touche d'humour (j'aurais dû mettre un ;-) ?) et une pointe d'auto-dérision : j'ai parfois l'impression de vous écrire depuis un divan, les pensées volent et se posent sur le clavier, le discours n'est pas prémâché, je ne suis pas sûr d'être écouté, mais personne ne me coupe la parole ; la liste présente des convulsions compulsives comme celle que l'on observe avant Aurillac, et en ce moment pour le comptage des absents ; comme les autres réseaux sociaux, la liste est un facteur de schizophrénie, puisqu'il est possible d'être seul en pensant être au cœur d'un groupe d'amis, puisque le principe est d'écrire à des personnes sans savoir lesquelles lisent, ni si il y en a ; pensez exister, informer et faire parti d'un mouvement quand on dit "je ne serais pas à Aurillac" alors même qu'on écrit presque jamais sur la liste est peut-être une opportunité de comique de répétition en improvisation collective, mais n'est pas l'_expression_ sincère d'une pensée dont la publication est intéressante... parler quand on n'a rien à dire n'est pas une maladie grave pour le commun des mortels, mais c'est mortel pour les artistes. Comme je l'ai dit, j'ai trouvé la proposition de Jacques assez drôle, les réponses, quant à elles, sont dénuées d'intérêt si elles ne donnent pas du sens à l'absence, de la matière à débat ou à analyse. Je ne crois pas que l'aspect quantitatif apporte quoi que ce soit (547 Cies jouent à Aurillac, 123 Cies vont à Aurillac pour d'autres raisons, 378 Cies ne vont pas à Aurillac...), si nous n'abordons pas les multiples raisons d'y aller ou pas. Les décisions sont prises au sein des compagnies en fonction de causes et de conséquences identifiées ; c'est ça qu'il est intéressant de partager. En n'allant pas à Aurillac, je sais à peu près ce que je rate, mais je suis certain de ne pas tout rater, sinon j'y serais, à Aurillac. J'adore vraiment ce festival, c'est comme le pèlerinage annuel d'une foi de profession, c'est un mariage collectif que l'on fête chaque année où il y a tellement d'invités avec lesquelles on s'entend bien qu'on ne sait même plus qui se marient, c'est une folie unique où toute la ville s'ouvre à toutes les propositions, c'est une fête sans pareil. C'est une rencontre professionnelle importante pour le milieu d'un milieu et un très beau terrain d'expérience pour la marge submergée de ce milieu, mais est-ce un tremplin ou un abattoir pour ceux qui sont entre ces deux eaux ? Pour les grands moyens, la décision de ne pas être à Aurillac cette année, avec ou sans spectacle est le résultat d'un petit casse-tête, une équation compliquée qui imbrique et tente d'équilibrer les faits suivants : "Y jouer ou pas ?" - Je n'ai pas trouvé le lieu et l'horaire idéal et "porteur" pour y jouer Grève du crime (c'est assez difficile d'être une aiguille dans ce foin, autant mettre un maximum de chances de son côté). - Hormis de très bons contacts, de très chouettes rencontres (ce qui n'est pas rien), nos précédents passages en représentations n'ont pas aboutis suffisamment à l’objectif visé : repartir avec plus de douze options bouillantes. - L'investissement en € et en heures de travail est conséquent (estimé à 4800€ au plus juste, en salariant seulement 4h par jour, ce qui est non seulement pas souhaitable mais en plus illégale), la trésorerie et les prévisions ne nous permettent pas un tel risque. - Nos spectacles de théâtre de rue rapportant moins au chapeau que quand je crachais le feu, la rencontre avec le public n'est pas rentable non plus. - Un désarrois plus général, face à l'art et la manière de construire des plans de communication, de production et de diffusion réalisables, assumés et efficaces. "Y aller ou pas ?" - Nous nous sommes déplacés à Sotteville (ça faisait longtemps) et à Chalon, et c'était bien. - J'ai pris des vacances en famille au bord de la mer au début du mois d’août, mes proches n'aiment pas quand je parle tout le temps de travail avec des collègues pendant nos congés, je les comprends. Nous ne venons pas non plus en famille cette année. - Notre projet de création (2015) n'a pas encore germé suffisamment pour solliciter des rencontres et des recherches de coproduction, mieux vaut s'atteler à la définition de ce nouveau chantier, qui vit déjà, mais qui n'a pas trouvé sa beauté décalée et sa pertinente clairvoyance sur 8 pages A4 illustrées. - Nous étions retenus en Bretagne pour une représentation le 21 août (finalement reportée pour cause de blessures). - Nous avons plusieurs (gros) pains sur la planche avec des échéances imminentes et décisives pour l'année qui vient : l'obtention des clés d'un théâtre pour un trimestre, la mise en place de plusieurs actions artistiques dans un quartier en renouvellement, et pour tout cela, un budget d'environ 200000€ à défendre auprès de plusieurs partenaires, un administrateur de production à recruter, des stagiaires ou des volontaires en service civique sur la communication et l'animation socioculturelle à dénicher... du boulot très concret, pas simple, nouveau, excitant, intéressant, qui permettra en plus normalement de mieux structurer les grands moyens et peut être d'être présent et visible sur une rencontre professionnelle, un off, l'année prochaine... oui, mais lequel ? J'opte plus facilement pour Sotteville (où les conditions de jeux et d'accueil sont moins pénibles), je me questionne sur Villeneuve en scène (de l'autre côté du pont d'Avignon), je m'arrache un peu les cheveux en évoquant Aurillac... D'autres petites choses ?! Jacques, en Bretagne aussi, cet été les shorts et les débardeurs des filles ont sensiblement raccourcis, la crise du textile sans doute... C'est marrant le développement du nu et du cul dans la rue, alors qu'en salle ça fait des années (des dizaines d'années ?) que c'est dépassé, la crise du textile sans doute... Dis-nous encore Jacques, et les autres : Est-ce qu'il y a du théâtre de rue sur un autre mode que le burlesque cette année ? Est-ce qu'il y a de l'amour, des drames, de l'engagement politique, des enjeux de société ? Est-ce que les "pro" continuent de dire que Chalon n'était "pas un très bon cru" ? De qui parlent-ils ? Est-ce que Stef Filloque boit du jus de pomme ou du perrier pendant que les autres boivent des bières au bar à champagne ? Est-ce que vous avez fêter la labellisation des trois nouveaux CNARs ? Est-ce que Jean-Marie porte son enfant dans une écharpe de portage ? Bref, donnez-nous des détails d'Aurillac ou d'ailleurs. @+ Bouèb Le 21/08/2013 19:56, perrine.anger-michelet a écrit : " type="cite"> |
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