Tous bourrins : Donc, l'intérêt général semblerait être devenu une notion qui ne s'applique qu'aux autres. Entre ceux qui ont mal et ceux qui crient avant d'avoir mal c'est la grande confusion. Pour faire porter le chapeau à d'autres, on se coiffe soi-même de bonnets, chaque corporation sa couleur (l'égo et les couleurs !), auxquels on ajoutera, pour les syndicats enseignants, des bonnets d'âne. ça devient n'importe quoi. Le tout à l'égout embrasse le tout à l'égo ! Grand bazardage du clivage gauche-droite au profit du ventre. Et ceux qui ferment leur clapet ont (forcément) tort. Sans compter que tout ceci excite fort un certain parti qui adore la pêche en eaux troubles et jette ses hameçons puants aux quatre coins de la marre.


Le prophète Mouise  : On se prend d'empathie pour le brave type (oui ! le brave type) qui a choisi de nous représenter et qui se trouve présentement, comme nous, dans une sacrée mouise. Sauf qu'on l'a élu parce qu'on pensait qu'il nous en sortirait, de la mouise. Alors ? On franchit la mer rouge ?

A plat : Nous allons donc écoper d'une remise à plat fiscale. L'_expression_ est de circonstance. Bonne nouvelle. Sauf que des remises à plat on en voudrait d'autres, tant qu'à faire, notamment sur le paiement de la dette, sur l'Europe, etc. Mais bon, il était temps que ce gouvernement trop prudent dessine une autre perspective que celle de faire de son mieux.

Houlala : Libération, crucifié par un tireur fou, en fait des tonnes. La victimisation, ça marche très fort.

Mal-voyants : L'aveuglement est le handicap le mieux partagé du monde. Hollande qui demande l'arrêt total et définitif des colonies de peuplement en Palestine alors qu'il est patent, pour celui qui veut bien voir, qu'il est beaucoup trop tard. On continue à faire marcher un mythe qui est déjà mort. Kifkif Bouteflika.

Pénalisation de la prostitution : Il y a dans la troisième saison de Borgen –série danoise passionnante qui passa sur Arte- une scène intéressante, où, au cours d'un débat sur le sujet, une bien-pensante assène à une « travailleuse du sexe » cet argument définitif : « à partir du moment où vous vivez de la prostitution, vous n'êtes pas en situation d'avoir le détachement suffisant pour émettre une opinion pertinente dans ce débat ». Un argument qu'on rencontre sous d'autres formes sur de nombreux sujets.

Europe, la vache  : Nous sommes à 6 mois des élections européennes, une élection cruciale qui devrait être l'occasion d'une remise en cause profonde de cette saloperie qu'on nous a fait avaler au nom de l'amitié entre les peuples. Je le dis d'autant plus virulemment que je suis un européen convaincu. Il y a un devoir d'inventaire qui s'impose quand tu regardes le tas de mesures insupportables prises en catimini au long des années. L'extrême-droite est déjà sur le ring avec sa quincaillerie nauséabonde. Et les autres ? Quand aurons-nous une vraie liste pan-européenne à nous mettre sous la dent ?

Du bon pain sur les planches : Dans ce climat où les baudruches se gonflent et dégonflent frénétiquement, saluons le retour du Théâtre, oui, du théâtre, merde du théâtre, enfin ! Un théâtre sans gourou, sans décors mégalomanes, sans pontifiage, efficace, ludique, festif. On en sent les prémices, où les arts de la rue ne sont pas absents. Le théâtre s'appauvrit. C'est une excellente nouvelle. Il en retrouve sa force et son génie propre fait avant tout d'imagination.

Journée pour l'élimination de la violence faite aux femmes  : A cette occasion, la cie (amie) Férébakan interprète une pièce de Kadi Diarra « Sans tête ni queue » que j'ai eu le plaisir de mettre en scène, le 23Nov (16H) à Pierrefitte, le 25 (12H45) à La Courneuve, le 26 (14h) à Stains, le 28 (14h) au Blanc-Mesnil et le 3 déc (18H) à Toul

Bien à vous

Pierre