- From: Thierry Decocq <
>
- To:
- Subject: [rue] Qui peut siffler la fin de la récré?
- Date: Tue, 14 Jan 2014 10:58:22 +0100
Salut à tous,
Je n'imagine pas un instant qu'il faille mésestimer le problème
Dieudonné, mais là sur la liste, ça tourne à la nausée!
Vous allez dire que je suis monomaniaque, mais vendredi s'ouvre la
négociation UNEDIC où l'intermittence est sacrément en péril.
J-4 les gars!
Tout comme GW Bush voulait la peau de Saddam Hussein pour offrir une
revanche à son papa, Pierre Gattaz veut notre peau là où Yvon Gattaz
n'avait pas réussi. La situation catastrophique de la caisse chômage lui
en donne l'occasion et le sacrifice de quelques milliers d'intermittents
peut faire passer aux yeux de l'opinion les autres saloperies qui vont
sortir de ces négociations selon le vieux principe du bouc émissaire.
Le gouvernement essaie de mettre en avant l'importance économique du
spectacle vivant (hypocrisie ou sincérité? c'est selon l'opinion que
l'on a du pouvoir actuel), mais se repliera derrière la proposition
"raisonnable" des 580 ou 650 heures sur 12 mois que lui offre sur un
plateau les parlementaires, qui détruisent ainsi le travail du comité de
suivi. Ou comment faire mine de réparer une injustice datant de 2003 en
faisant pire.
J'hésite entre saloperie et catastrophe... Les deux peut-être.
N'oubliez pas qu'aucun des négociateurs ne nous représente (c'est le
principe même du confédéralisme et de la gestion paritaire des caisses)
et qu'il suffit qu'une partie des syndicats, les ANI qui nous veulent du
bien, signent pour que - comme en 2003 - on se retrouve avec un
protocole qui à l'époque aurait mis 20 à 30 000 personnes sur la touche
(j'ai lu ça mais je ne sais pas si c'est vrai, le nombre d'intermittents
indemnisés tient du secret défense). On peut voir se constituer l'axe
habituel MEDEF/CFDT/CFTC/CGC contre nous, avec comme circonstance
aggravante qu'ils pourront prétendre avoir sauvé les annexes. Il se
trouvera bien quelques grincheux de la CGT pour râler et se réjouir de
ne pas avoir signé sachant qu'ils n'auront pas eu à se salir les mains
et à se prononcer sur l'accord qu'ils souhaitent eux aussi.
Et si par hasard il n'y a pas d'accord comme en 2002, le gouvernement a
sa feuille de route pour réformer le protocole.
Alors désolé. Je ne vois ni en Israël, ni en Iran le péril qui nous
menace (au passage, surréaliste l'interview de Dieudonné que nous a
proposé Muriel!). C'est ici, c'est maintenant qu'il faut s'énerver, et
pas contre un pitre qui a vendu son talent au diable!
Comme disait Coluche, "je m'excuse mais merde!"
@+
Thierry
- [rue] Qui peut siffler la fin de la récré?, Thierry Decocq, 14/01/2014
Archives gérées par MHonArc 2.6.19+.