- C'est l'objectif. La prochaine séance, d'abord prévue demain, a été repoussée au 20 mars car nous attendons des simulations financières de l'Unédic et que les discussions sur le pacte nous ont accaparés. Mais le 20 mars, nous aurons tous les éléments pour trancher et la séance devra être conclusive.

- Soyons clairs. Le Medef ne remet pas en cause l'importance économique et sociale de la culture, ni le fait que ces métiers ont des spécificités. Ce que nous voulons, comme les syndicats et les représentants des intermittents eux-mêmes, c'est sortir d'un statu-quo qui ne satisfait personne. Il faut débattre des caractéristiques de ce régime, des personnes qui doivent ou non y avoir accès et de son financement, qui ne peut plus reposer uniquement sur les entreprises et les salariés alors que la culture profite à l'ensemble de la société. Nous disons et répétons qu'il faut prendre dès à présent des premières mesures, applicables de suite, puis les compléter, dans un calendrier à définir, par de nouvelles discussions.

- Ce n'est pas exact : nous allons instaurer des droits rechargeables, qui permettront à la fois de mieux sécuriser les parcours et d'inciter à la reprise d'emploi. C'est une grande avancée, mais elle a un coût. On doit en tirer les conséquences en aménageant les dispositifs liés à l'activité réduite et en réintégrant les intérimaires dans le régime général. Ces trois questions sont liées, il faut les aborder comme un tout pour à la fois simplifier et optimiser. Mais, ne nous leurrons pas. Au vu de l'état financier du régime, il faut aller très au-delà de la seule compensation du coût des droits rechargeables. Si on ne change rien, la dette cumulée atteindra 22 milliards d'euros à la fin de l'année et 40 milliards fin 2017, pour 32 milliards de recettes annuelles ! Il est impensable de laisser le déficit, déjà record, dériver ainsi, faute de quoi on menacerait la pérennité même du régime.

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