Salut à touTEs, Contrairement à ce que je viens de lire, nous savons pourquoi Pôle Emploi cible les résidences de création. Cet acharnement fait suite à une question de Rebsamen, pas encore Ministre, au Ministère du travail. Vous pouvez trouver ce texte publié dans le JO Sénat du 04/10/2012 - page 2178, ou bien en ligne ici:La réponse précise que les artistes du spectacle ne peuvent être rémunérés que dans deux cas: lorsqu'ils sont en représentation, ou lorsqu'ils sont en répétition dans le but de préparer une représentation. Tout le reste relève du régime général. Le problème des résidences de création, est posé dans le cadre d'activités annexes qui ne déboucheraient pas sur une représentation et donc relèveraient du régime général (ex: une action culturelle). Or, il ne tient qu'à nous de révéler ce qu'est le processus de création d'un spectacle, et de mettre en évidence la dimension "répétition" de ces temps de recherche menés avec du public. Par exemple, dans notre prochaine création, à un moment du spectacle, nous créons une barricade avec le public. Comment pouvons-nous répéter cette mise en place, pour qu'elle soit fluide et ludique, sans pour autant la tester avec l'aide du public? Nous mettons donc en place des répétitions participatives avec le public, dans un cadre qu'on peut qualifier "d'action culturelle". Cependant, nos artistes sont rémunérés dans le cadre de répétitions de manière tout à fait légale, car ce temps construit la représentation. De manière plus large, toute action menée autour de la création d'un spectacle relève de la répétition, car elle procède de la maturation autour de l'œuvre qui mène à la représentation. Répéter, c'est répéter texte et mouvement, mais c'est aussi répéter le processus de mise en œuvre, c'est disserter autour du propos pour l'affiner. Tout temps passé en conférence de presse, devant une commission d'experts, à travailler un des aspect de l'œuvre avec des enfants, ou tout autre public, permet d'élaguer l'œuvre, de l'affiner, de l'affûter, qui plus est dans le cadre de dramaturgies non exclusivement textuelles, comme c'est souvent le cas en "rue". Ce qui est cependant patent, c'est que la volonté de bouziller l'intermittence par quelque biais que ce soit. Soyons d'autant plus vigilants et pertinents en retour. Bien à touTEs, Nicolas Soloy
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