Salut, c'est
Franck de Bourgogne.
Pour info (et
j'espère pour stimulus !), je vous prie de trouver par
la présente le communiqué d'occupation du TNT de Toulouse
par les copains de la CIP-MP (Coordination des
Intermittents et Précaires de Midi-Pyrénées), ce jour.
Merci de bien vouloir
le lire avec attention.
En effet, il cible de
façon extrêmement précise et fort justement ce qui pend au
nez du plus grand nombre d'entre-nous : sachez que ce qui y
est raconté explique à quel point ce sont les artistes et
techniciens du spectacle vivant qui sont visés par "les
contrôles nouvelle génération".
L'ex-ministre du
Show-Mage et du Monologue Social, François Rebsamen, est
loin d'avoir fait des étincelles durant son ministère. Mais,
il aura tout de même laissé à la "poste-héritée" la création
d'une brigade de 200 contrôleurs, chargés de transformer
Pôle Emploi en Police Emploi.
Et, comme une nappe
de pétrole envahissant les plages de Trégazoil ou
Ploumazout, vous risquez fort de voir fondre sur vos droits
sociaux une bande de plumitifs sadiques assoiffés de
contrôles en tout genre...
A bon entendeur,
salut.
Voili.
Ami calmant.
@+ Franck de B.
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Communiqué de Presse du 03 décembre 2015
Journée d'action nationale des CIP contre les
contrôles
Nous occupons actuellement le
Théâtre National de Toulouse, et lançons un appel vers la
profession culturelle de Midi-Pyrénées qui doit se
mobiliser de toute urgence.
Il en va de l’avenir économique
de nos professions respectives dans notre secteur
d’activité.
Ci-joint : l’appel envoyé à
l’ensemble de la profession en Midi-Pyrénées
APPEL de la CIP à la
profession Culturelle en Midi-Pyrénées
Depuis le mois de novembre 2014 l'agence de pôle emploi
dédiée aux chômeur.ses dépendant.es des
annexes VIII et X en Midi-Pyrénées a perdu ses compétences
d'indemnisation.
Tous
les dossiers des intermittent.es de
la région sont maintenant traités par pôle emploi service et
sont susceptibles d'être contrôlés par le service de
répression des fraudes de Chavannod.
Chavannod est un petit village à côté d'Annecy.
Là-bas,
dix-huit contrôleur.ses (agents assermenté.es) enquêtent sur ce qu'ils
ou elles estiment être des pratiques illicites, voire même
des escroqueries.
Contrairement
à la période précédente, un.e intermittent.e contrôlé.e ne
peut plus rencontrer son interlocuteur et expliquer sa
pratique.
Contrairement
à la période précédente, les contrôles sont effectués non
pas pour déterminer si la personne a ou non une réelle
activité, mais pour trouver par quel biais on pourra
démontrer qu'il y a fraude, par quel biais on pourra
récupérer de l'argent.
Depuis
janvier 2015, 137 contrôles ont eu lieu sur 4500
intermittents indemnisés en Midi-Pyrénées.
68 ont débouché sur une condamnation. Tous subissent un
préjudice sur la durée du contrôle, et souvent même,
longtemps après.
Sur la même durée, la coordination des intermittent.es et précaires a suivi
53 dossiers. Cet échantillon nous révèle de nombreuses
observations :
– Les personnes condamnées ont des profils parfois
strictement identiques à ceux des personnes relaxées. Le
contrôle dépend exclusivement du bon vouloir et de
l'interprétation du contrôleur ou de la contrôleuse. Aucune
règle n'est écrite.
– Aucun moyen de négociation ou de contre partie n'est
possible, le contrôle est totalement opaque, il se fait au
téléphone. Pôle emploi n'écrit jamais rien. Les
contrôleur.ses sont à la fois juges et parties. Les
contrôles se font à charge.
– Un coup de téléphone passé par les bonnes personnes peut
parfois stopper le contrôle immédiatement. Ce service des
fraudes est le lieu des passes droits et des marchandages
les plus obscurs.
– Les contrôles sont effectués avec des méthodes que nous
dénonçons, ils sont remplis de pièges, de menaces, de
moqueries et d'humiliations. Ils sont indignes d’un service
public. Ils plongent des familles et des personnes dans des
situations sociales parfois dramatiques. Ils sont une zone
de non droit.
– 100% des personnes contrôlées sont issues du spectacle
vivant. À 90% ils ou elles gagnent entre 800 et 1500 euro
par mois (tout compris). Seule une partie bien précise des
intermittents est visée.
Depuis
septembre 2015, la coordination a occupé l'agence pôle
emploi des Herbettes, la DRAC, le siège de campagne de la
candidate PS (parti du gouvernement) aux régionales.
À chaque fois la réaction est la même, tout le monde écoute,
tombe des nues, découvre l'ampleur de la catastrophe et
engage un dialogue constructif pour tenter de répondre au
plus urgent.
Nous avons rencontré des députés, des responsables de pôle
emploi, des élus, des syndicalistes.
Nous avons rendez vous au ministère.
Mais,
malgré tout, les contrôles continuent en Midi-Pyrénées et
partout en France. (Paris et la région PACA ont encore des
agences de proximité ?)
Certaines personnes et familles sont privées de leurs
indemnités pour certain.es depuis
plus de 10 mois. Elles sont plongées dans une précarité
extrême.
Alors pourquoi venons nous ici ?
Aujourd'hui, la profession ne se mobilise pas.
« Pas le temps ? »
« Pas concerné ? »
« Celles et ceux qui sont condamné.es l'ont
mérité ? »
« Ils et elles n'ont pas su prendre les dispositions
administratives pour éviter les contrôles ? »
Sous prétexte de s'attaquer à certaines pratiques, nous
voyons bien que pôle emploi s'attaque à certaines personnes.
LA CIP LANCE UN APPEL
Soit toute la profession
est solidaire !
Soit
nous ne disparaîtrons pas en silence !
Appel validé en assemblée
générale le 3 décembre 2015, lors de l’occupation du
Théâtre National de Toulouse
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