Merci !! Nicolas
Un article touchant et lucide.
Il y a cependant un truc qui me chagrine dans l’affaire de Nice et ses conséquences, sur lequel nous n’insistons pas assez à mon sens:tous les éléments d'enquête qui sont rendus publics, tendent à démontrer que le chauffeur du camion était un déséquilibré mental, accro aux vidéos violentes, mais en aucun cas un djihadiste. D’après les psychiatres, c'est le climat anxiogène actuel qui explique nombre de passages à l’acte, de personnes en situation de handicap mental, et non pas l’islam radical. Or, c’est bien l’argument de l’attentat coordonné depuis Daech dont se servent le Ministère de l’Intérieur et sa cohorte de préfets, pour « sécuriser » les évènements dans l’espace public, dont nos festival, mais surtout les manifs.
Si je prends quelques pas de recul, je vois surtout un gouvernement entièrement coupé de la réalité du terrain, malmené par ses électeurs, pour les promesses qu’il n’a pas tenues, et débordé depuis plus d’un mandat (donc bien avant les attentats), par une droite et son extrême, qui flirtent dans des remugles de racisme et de rejet de l’autre, grand responsable de nos maux économiques.
Sécuriser l’espace public revient, comme dans toute dictature, -et nous en vivons une, soft, mais réelle puisque le pouvoir subtilise le jeu démocratique à son profit, et au profit des grands acteurs économiques: banques, opérateurs de télécommunication et marchands d’armes, propriétaires des médias, responsables de nourrir le climat anxiogène-, sécuriser l’espace public donc, sous couvert du faux prétexte du djihadisme, c’est surtout faire taire toute velléité de contestation collective: adieu les ZAD, manifestations politiques et autres manifestations culturelles.
A-t-on interdit les terrasses de bar après les attentats de novembre?Et rappelons les chiffres: chacunE de nous a plus de chance de mourir d'un cancer ou d’un accident de la route, voire de la chute d’une météorite, que d’un attentat.
Y a-t-il un aveuglement de nos responsables politiques, une forme de psychose collective? Je ne crois pas. Certains médias complices entretiennent cette psychose vis à vis du grand public, mais je crois nos responsables très conscients de ce qui se joue à travers la suppression des libertés dans l’espace public. On dirige mieux un troupeau de moutons quand il peur du loup.
Bien à touTEs,Nicolas Soloy
Le 14 oct. 2016 à 18:22, Jacques Livchine < "> > a écrit :
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