Salut à toutes et tous qui, comme moi, rêvez d’être enfin de retour à la Rue,


J’ai beau être inscrit sur cette liste depuis sa création, c’est bien la première fois que j’y prends part.
Ce n’est pas l’envie qui m’a manqué, c’est plutôt ma signature Inko’Nito, qui fait de moi un observateur, plus qu’un donneur de bons conseils ou pousseur de coups de gueule. D’autres le font tellement bien.
Je la lis assidûment cette liste, bonjour Pierre, j’y trouve des enseignements, des analyses essentielles, des envolées et des futilités, merci pour toutes vos contributions.
Aujourd’hui, il me manque l’évocation d’un sujet qui me semble faire cruellement défaut, alors me voici.

À moins que je sois passé à côté, faute d’exploration judicieuse des réseaux, je ne vois aucune intervention à propos de Chalon 2020, à part bien sûr, celle de Jacques Livchine, toujours aussi magistral, sensible, impertinent, drôle, indispensable…
Mes rares « trouvailles » sont la dernière parution de Chalon dans la Rue sur FB qui date du 13 avril et ne dit rien à propos de juillet et la promesse de nous tenir informés sur leur site, et puis c’est absolument tout !!!

Comme « ÉCLOSION CÉLESTE », récente création Inko’Nito, fait partie des très nombreux dossiers déposés en vue d’espérer décrocher Le Sésame 2020 de la programmation OFF ou plutôt, devrais-je dire de la « Sélection ÖFFicielle » , je comptais sur une réponse, quelle qu’elle fut, promise pour le 15 avril. Je nourris d'ailleurs l’espoir, retenu ou non, que la décision qui sera prise ne sera pas une annulation pure et simple, mais un report de la programmation de cette année.

Avant-hier, j’ai pris le temps, qui ne me fait pas défaut en ce moment, afin de leur demander cette réponse. J’ai reçu un courriel personnel m’indiquant, au vue de la situation, que leur réponse est différée à une date ultérieure. Très bien, me voilà personnellement informé.

Cette réponse, j’ai envie de la qualifier de laconique, partielle et insuffisante compte tenu de notre privation de vie publique, des incertitudes et inquiétudes qu’elles suscitent, eu égard à l'identité de mon interlocuteur et notre fonction sociale.

Soutien déjà aléatoire, du fait de la difficulté que représente la logique du peu d’élus face au nombre de nécessiteux candidats. Primordial et incontournable acteur de la survie de nombre d’entre nous depuis tant d’années, Je m’étonne de ne pas avoir de signe de vie officiel, indispensable fenêtre ouverte sur l’après confinement.
La prise de parole d’une telle Institution me semble pourtant incontournable.
Je comprends la complexité de se positionner. Mais le non-positionnement de Chalon dans la Rue peut être pire ! Un positionnement, de fait, cruel et destructeur de l’indispensable visibilité sur l’après crise, de l’espoir dont nous avons un besoin vital. Chalon dans la Rue, comme tous les autres lieux de diffusion, dont certains prennent leurs responsabilité, nous doit d'assumer ce rôle, Son rôle.

J’ai joué pour la première fois à Chalon dans la Rue en 1991, j’y ai participé sept fois en OFF et quatre fois en IN. Presque une année sur trois en moyenne en 34 ans. Je fais partie des chanceux. Je connais un peu Chalon et j’aime ce festival pour la qualité de l’accueil, l'assurance de jouer dans de bonnes conditions et l'opportunité de repartir ou pas, avec des dates. Ça, ça fait aussi partie du jeu.

J’ajouterai que je préfèrerais me passer du fonctionnement IN/OFF de Chalon Aurillac, Sotteville ou encore Avignon. Ces lieux de diffusion ont le mérite d’exister, toutefois nous avons tendance à oublier que ce sont les compagnies qui viennent à leurs frais qui font la notoriété de ces Festivals et participent largement à la richesse des régions où ils ont lieu. Imaginons les avec seulement le IN. Une fête de quartier, de qualité, mais une fête de quartier !

Qu’en pensez-vous, Jacques, Pierre, Jean-Luc et toutes et tous les autres ???

Nikola Martin

PS : je vois passer le récit d’initiatives d’équipes qui sortent à la rencontre du public aux balcons. Génial !!! Mais là aussi, j’ai envie d’aller un peu plus loin et souligner que dès le 11 mai, nous serons en capacité de faire de type de représentations. Pourquoi pas financés par les programmateurs, mairies et autres festivals ? C’est notre métier ! Nous sommes les premiers artistes du spectacle vivant à être en capacité de répondre à un manque. C’est de la culture, un des Piliers de la Démocratie, tout comme la santé ou encore ce qu’on appelle à tord l’éducation. À quand un ministère de l’élévation !?

Bien à vous.




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