- From: "sandrine chaoulli" (
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- To: francoismary <
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- Subject: Re: [rue] Stéphane des Petites Reveries
- Date: Sun, 25 Jul 2021 20:47:31 +0200
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Merci pour ces mots! Merci François!
Envoyé de mon iPhone
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Le 25 juil. 2021 à 8:25 PM, francoismary
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a écrit :
>
>
" Je ne vous cache pas que depuis ce 12 juillet je ne suis plus qu'une
>
boule de colère et de tristesse, et que faire cohabiter ces deux sentiments
>
dans un seul bonhomme n'est pas aisé. J'ai tellement de trucs dans la tête
>
qui me révulsent et me désespèrent que je ne sais même plus comment les
>
coucher sur le clavier.
>
Je vais essayer d'être synthétique et mesuré, mais me connaissant c'est pas
>
gagné...
>
En gros, et pour ne pas polémiquer maousse, la question n'est pas le
>
vaccin. Mais le fait que le président de notre République veuille
>
contraindre les gens à faire quelque chose contre leur volonté, qu'il ne
>
peut leur imposer directement par la loi. Comment ? En créant une loi leur
>
promettant de leur pourrir la vie et de les exclure de toute vie sociale
>
s'ils ne le font pas. Donc de les obliger à renoncer un peu plus à leurs
>
libertés individuelles. Et pour que ça se mette plus vite en place de ne
>
pas faire respecter cette loi par la police mais directement en masse par
>
les citoyens qui contrôleront et excluront eux-mêmes leurs concitoyens. Et
>
pour que ça aille plus vite encore en dressant les gentils sécuritaires
>
contre les salauds de libertaires, promouvant ainsi la haine de son peuple
>
contre son peuple.
>
Franchement, le 13 au matin je me suis levé en dépression, mais si mais si,
>
me sentant tellement renié dans ma citoyenneté que je voulais renoncer tout
>
de go à mes fonctions dans l'associatif et à mon poste de conseiller dans
>
ma commune.
>
Après discussion avec le bureau des Rêveries qui sont des gens aussi
>
chouettes que tempérés et que j'embrasse très fort, nous avons décidé de
>
partir sur une position moins radicale.
>
Nous, les Petites Rêveries, REFUSONS (dans moins radicale y'a radicale
>
quand même) de fliquer les gens, nos voisins, nos amis, notre famille, de
>
les contrôler, de leur demander des données de santé ainsi que leur carte
>
d'identité, et de les exclure d'un espace de culture.
>
Parce qu'en République nous avons justement créé la police, formée et
>
assermentée, pour tenter de faire respecter la loi avec un maximum d'équité
>
et d'impartialité. Nous ne sommes ni des « forces de l'ordre » ni des
>
vigiles.
>
Et parce que la culture que nous défendons est celle de l'inclusion, qui
>
accueille tout le monde quelles que soient les idéologies, religions,
>
philosophies et convictions, qui écoute, qui explique, qui comprend, qui
>
intègre, qui aime, au lieu d'isoler, de rejeter, de condamner, de fanatiser
>
et de haïr.
>
Nous avons donc décidé que nous ne ferons plus aucune action culturelle,
>
tant que nous serons obligés d'appliquer de telles règles coercitives de
>
sélection contraires à notre éthique de partage et de vivre ensemble. Nous
>
avions prévu une « journée de Rêveries » le 14 août sur notre territoire,
>
mais nous l'annulons ; pas de rêverie sous contrôle...
>
Ça peut paraître excessif, mais ne pas appliquer cette loi ne marcherait
>
qu'un temps et serait fatal pour l'association qui deviendrait de fait
>
hors-la-loi. Et appliquer ces mesures c'est accepter une démocratie à deux
>
vitesses, une culture élitiste réservée aux « bons » citoyens, et de
>
devenir notre propre police.
>
C'est renoncer aux valeurs fondamentales de notre République : LIBERTÉ,
>
ÉGALITÉ et FRATERNITÉ.
>
De plus, et là je reprends le je, ce serait ce qui me semble le pire ;
>
participer à cet esprit destructeur de stigmatisation et de défiance qui
>
est en train de gangrener notre société. Je ne pourrai jamais cautionner un
>
gouvernement qui crée deux types de citoyens pour les dresser les uns
>
contre les autres et les pousser à se conchier, à se haïr. Il y avait ceux
>
qui réussissent et ceux qui ne sont rien, maintenant il y a ceux qui
>
obéissent et ceux qui sont moins que rien.
>
C'est tellement pratique d'utiliser les tensions sociales, sociétales,
>
sanitaires et économiques pour les retourner contre le peuple. Et putain,
>
ça marche ! D'occuper les gens à se vomir pour masquer les vrais causes de
>
notre crise en cours et à venir : un capitalisme débridé qui détruit tout
>
jusqu'aux écosystèmes les plus sauvages, augmentant les contacts et
>
transmissions inter-espèces, pour nous permettre de consommer plus et plus
>
encore, jusqu'à la lie.
>
Nous sommes en train de nous déchirer, de nous entre-dévorer jusque dans
>
nos familles, encouragés, aiguillonnés par le président de notre République
>
et son gouvernement. Comment accepter cela ? Comment rentrer dans le jeu ?
>
Mais comment en sommes nous arrivés à une société aussi manichéenne où
>
toutes les nuances de pensée ont disparues ? Si tu n'es pas avec moi tu es
>
contre moi. Si tu ne penses pas comme moi tu es complotiste. Il n'y a plus
>
de discussion, plus de réflexion, plus de débat possibles. Que des dogmes,
>
des croyances assénées comme des vérités, et toute mise en question est
>
frappée d'anathème.
>
Il ne faut pas rêver, quand une démocratie s'écroule, ce n'est jamais une
>
autre démocratie qui surgit des décombres.
>
>
Je vous avais prévenus : colère et tristesse. Mais pas capitulation. Un
>
refus de cautionner, de collaborer à la destruction de notre société, de
>
notre vivre ensemble que je défends depuis des décennies.
>
Nous nous retrouverons je l'espère, quand le président de notre République
>
aura recouvré raison, ou quand les citoyens auront compris que c'est dans
>
l'union que nous nous en sortirons."
>
>
Stéphane Villain - Président des Petites Rêveries
>
>
Ci-dessous l'article d'un gauchiste du Figaro qui explique mieux que moi
>
pourquoi les « nouvelles mesures sont une aberration, éthique, juridique et
>
démocratique » :
>
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/allocution-d-emmanuel-macron-le-pass-sanitaire-introduit-une-rupture-fondamentale-dans-notre-contrat-social-20210713
>
>
Bonne soirée,
>
François
>
>
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