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Re: [rue] Chalon non je ne fais pas un palmarès


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  • Subject: Re: [rue] Chalon non je ne fais pas un palmarès
  • Date: Fri, 5 Aug 2022 09:20:56 +0200
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Dommage cette lecture, et merci Chtou qui rapproche de l’équipée partant en mobylette fêter les 80 ans des grands-mères ou jouant la Nuit unique. 

Envoyé de mon iPhone

Le 4 août 2022 à 23:50, Chtou Gildas puget < > a écrit :

Bonjour,
Dire que Jacques est machiste, misogyne et colonialiste, c’est tout de même bien mal le connaître.
Mal connaître ses choix, son parcours.
Il faudrait peut-être plutôt réinterroger cet appétit à voir le mal là où il n’est pas.
À le voir partout, on combat son propre camp.
J’ai fréquenté pas mal de vieux hommes blancs, pas mal de vieilles femmes blanches aussi, qui ont fait notre mouvement.
Ils et elles ont trouvé dans les années 70/80 un élan de liberté qu’on peut trouver encore inspirant, bien que le présent reste la période la plus passionnante à vivre.
Même si, comme partout, il y a très malheureusement des exceptions, l’immense majorité d’entre eux me semble profondément humaniste.





Bonjour à tous,
cela fait plusieurs semaines que je m'interroge sur les destinataires de cette liste rue à laquelle je suis abonnée depuis de nombreuses années. J'avais l'espoir qu'une femme ou que quelqu'un issue(e) de ´ la diversité ´ réponde enfin. Rien. Je suis les deux. Je me permets d'intervenir même si on n'interpelle pas les soit-disant papes, les hommes blancs âgés et qui ont la réputation d'avoir participé à l'empire culturel français des années 70/80 ! Et pourtant... 
 Pourtant, le mail ci-dessous me dérange  sur plusieurs sujets, notamment La vision de la diversité. Si je résume, ce ne sont que les femmes en boubou ou voilées, les mères de famille... 
2nd fait étonnant, elles s'intéressent  à la culture ? Ah bon ouf rassurant  ! elles sont amateurs dans le choeur d'un spectacle. Donc les femmes issues de la diversité ne peuvent avoir de vrais rôles en tant qu'interprètes. On n'ose même pas imaginer qu'elles puissent être créatrices... Je pensais que ce type d'écrit était réac, passéiste, ringard, mais il est aussi machiste, misogyne, réveillant de bonnes visions colonialistes... 
Où est l'humaniste de la rue, quand on précise 'les solos de femmes ne sont pas ma priorité' ? 
Il faut réinterroger la nature même des billets d'humeur sur cette liste pour en garder la probité intellectuelle, et la pertinence politique... Et s'accorder du temps pour marquer son profond désaccord, à avoir le courage de détrôner les soit-disant marqueurs identitaires de la rue... et tous ceux qui sous prétexte du ´c'était mieux avant' en arrivent à nous faire largement préférer le présent et l'avenir aussi fragile soit-il. Nous sommes en 2022 et heureusement. 

Bel été à tous,
E. Sindraye 



Le dim. 24 juil. 2022 à 13:49, Jacques LIVCHINE < " class=""> > a écrit :


D’emblée je le dis, je ne suis pas un spectateur normal,
J’ai une compagnie qui a quasiment 54 ans d’âge, donc ça fait quasiment soixante ans que je vais au théâtre, alors faut bien comprendre qu’avant que j’apprécie quoique ce soit,  il faut vraiment un ingrédient spécial, nouveau, une singularité, un  étonnement  
Les spectacles sympas ne m’intéressent pas du tout,  les spectacles où tu passes un bon moment non plus, 
Les solos de femmes, les seuls en scène, les duos de clowns ne sont pas ma priorité.
Et puis je ne fréquente pas que la rue, j’arrive d’Avignon. 
Je suis un  tantinet énervé, parce que la presse du monde entier est à Avignon, là- bas il y a un bar du IN auquel je n’ai pas accès, car le bar du IN est le rendez -vous de l’aristocratie théâtrale et même si j’ai fait parti du IN en 1982,  je n’ai plus le droit au badge “bar du In “:
On dit que c’est comme le palais de l’Allhambra  avec des fontaines lumineuses, des bars gratuits des barbecues permanents, et de belles toilettes et des metteurs en scène bronzés sous leur costume en lin. 
Alors quand on va à Chalon on va vers le pouilleux, la plèbe, adieu la distinction, et même si Chalon fait environ 200 000 spectateurs, l’observatoire des politiques culturelles qui fait un bilan tous les 3 ans ne fait pas rentrer dans ses statistiques  le théâtre de rue. C’est du théâtre sans billetterie alors on n’existe pas. 
je n’en finirai jamais d’être énervé. 

Pourquoi  viens- je  à  Chalon dans la Rue ? 
Parce qu’il y a deux noms que je connais  et que j’ai vus dans le programme et aussi j’essaye de comprendre  les évolutions dans le théâtre, sachant que j’y étais en 1987, quatorze compagnies à l’époque et pas de off. 
J’y ai tout joué ou quasiment, et peu à peu extra-muros pour Macbeth en forêt et Oncle Vania à la campagne. Le festival affrétait quatre autocars. Même la Nuit Unique...

Jusqu’en 2000 on n’ avait pas internet on recevait la plaquette par courrier 
là il y a un site auquel je ne comprends rien,  moi en tant qu’ancien je fonce vers le Carmel, le quartier général. 
.Les festivaliers ont tous la même dégaine, plus tatoués qu’à Avignon et festival de piercings  divers.  
Maintenant il faut avoir sa gourde, montrer qu’on hait le plastique. 
Tout a changé,  plus de Carmel, fait chier, évidemment, on me parle du square Chabas.  Horreur, le square poussiéreux du côté de la gare.
Des toilettes dont le tiers -monde ne voudrait pas. 
Pas d’ombre je fuis. 

La plaquette est à vendre 4 €, celle du off d’Avignon de 1500 spectacles était gratuite mais style annuaire téléphonique à l’ancienne au poids de 500 grammes 
Faut se trouver un banc ombragé pour l’étudier. 
Car l’impro c’est fini, ça se prépare, 
Etre spectateur ce n’est plus je me ballade et je fais des rencontres,  
c’est un métier 
Mais moi qui ne suis pas du tout motivé, qui ai la phobie des spectacles ratés, moi qui suis fatigué de 4 jours d’Avignon, je’ lis de travers, rien n’est comme avant. 
Putain de désir il est parti.  
Le festival a ses zones réservées dans la ville. Se munir du plan 
Aube de la création : 15 compagnies, en 5 parcours. On ne sait pas ce qu’on va voir. 
Rendez -vous dans le haut de l’avenue Monnot, un centre socio culturel. 
Dans le public,  ma grosse surprise, il y a ce qu’on appelle pudiquement  la diversité ; des femmes voilées, des femmes à boubous, des mères de famille, alors là je suis sous l’étonnement  le plus complet . 
Moi qui me plains sans arrêt du public TLM (Toujours les mêmes ) 
voici qu’un pan de la société qui ne fréquente aucun lieu culturel est présent.
Ma curiosité  me pousse à parler à l’une des femmes. 
`Vous  venez au festival  ?
Ben oui Monsieur 
vous êtes du quartier  ?
Ben oui Monsieur 
les festival ça vous intéresse?
Ben oui Monsieur vous voyez 

Et la pièce commence, esquisse d’un futur spectacle
ça parle effectivement d’un jeune arrêté par la police etc.
et je me suis fait bien avoir :  tout ce groupe de femmes fait partie du spectacle, elles sont arrivées par bus de St Etienne, et jouent le choeur. 

c’est donc un futur projet en cours de création. 
 Au moins comme cela ne se joue qu’une fois je n’ai pas besoin de faire le trieur ou l’aiguilleur
Je dis à la compagnie  : ça parle des quartiers, c’est important.

Mais je sais, il faut du bouche à oreille, 
c’est le sport national 

t’as vu quoi de bon ? 
quelle heure etc ?

tout le monde conseille tout le monde. 

Des listes circulent, espèces de tableaux d’honneur
mais tout semble plein à craquer partout, il faut arriver en avance, 
il y a de la demande

Je veux comprendre le catalogue, comment repérer un iN 
En minuscule chaque spectacle est estampillé 
sélection off
ou Parti-pris de création 
même place dans le catalogue 
la différence : l’un est payé , ils sont seize 
les autres sont nourris, ils sont plus de 140 

nulle part je ne trouverai la liste du IN  qui n’est plus le IN mais parti -pris de la création. 
IN et Off mélangés, c’est justice. 
La compagnie  qui est off offre gratuitement son spectacle à Chalon, mais elle fait partie du festival. Elle n’est pas sur une liste à part. 

J’ai le cerveau trop mou pour dire que c’est intéressant de présenter un bout de 20 mn d'un spectacle pas prêt devant des professionnels
c’est pareil que les panoramas de la FAIAR 

La nouvelle directrice est en place : Nathalie Cixous. 
Quel chantier  ! 
A sa place je constituerai un groupe de réflexion avec les artistes
et les professionnels pour tenter de dégager quelques axes.


Madame Monsieur, je vous remercie de m’avoir écouté. Il est un peu trop tôt pour voir clair , faut que cela se décante


Jacques LIvchine 
Metteur en songe 


Le théâtre de l’unité c’est toujours autre chose  ! 






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