Salut, c’est Franck de Bourgogne. Ça fait belle lurette que je n’ai pas écrit sur cette Liste Rue (que j’aime, malgré la provocation de certains érythèmes à la lecture de certains courriels, mais cela fait partie intégrante du jeu !). Le constat de Jacques est juste et sans appel. Pour autant, avec Label Épique, comme nous n’avons jamais voulu jeter l’éponge, nous avons choisi d’être pragmatiques. Et comme la vente de spectacle était devenue -comme décrite par Jacques- d’une difficulté sans nom, nous ne nous sommes pas acharnés à vouloir mettre tous nos œufs dans le même panier => si nous avons continué à accompagner les artistes que nous aimons, ainsi que leurs beaux projets, nous avons pris notre machette et nous sommes frayés d’autres chemins dans cette jungle des arts et cultures (que nous écrivons et vivons en minuscules et au pluriel). Nous avons : - décidé de ne pas prendre le risque d’avoir de salariés en CDI, et de travailler au projet, pour pouvoir avoir la souplesse nécessaire et suffisante, - monté des sessions de formation professionnelles, - imaginé des projets innovants d’éducation populaire entremêlant pédagogique, social, santé, environnement, arts et cultures,… - décidé d’œuvrer dans des endroits où tout ceci ne va pas de soi, comme les prisons, EHPAD, hôpitaux et hôpitaux psychiatriques, Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV), en milieu rural,… - j’en passe et des meilleures… Et ce, en nous unissant avec d’autres assos et compagnies, afin d’être plus forts ensemble et de pouvoir réaliser des économies d’échelle. Bref, tout ceci pour dire que, s’il est vrai qu’il est de plus en compliqué d’aller chercher des thunes, on peut essayer de le faire en tissant des liens, en pétant les cloisons entre des gens et des genres qui ne seraient pas rencontrés autrement et en posant des passerelles avec nos semblables si différents (et je ne dis pas que c’est facile, hein…). Alors, avec ce courriel, je n’ai nulle envie de donner de leçons à quiconque, ni de susciter quelque polémique que ce soit : juste faire un partage d’expérience et montrer qu’on peut continuer à vivre de nos métiers, en étant dans l’ouverture et le partage dans une quête d’harmonie… Et même si nous allons faire le prochain Festival Off d’Avignon (sans avoir plus de moyens que ça, mais en respectant les valeurs et l’éthique sur lesquelles nous sommes construits), nous allons le vivre en toute coolitude et sans pression aucune. Juste parce que c’est une façon comme une autre de valoriser les artistes que nous aimons, sans prendre de risques outre-mesure… Voili. Ami calmant. @+ Franck de B. Metteur en zen ---------------------------------
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