Salut à touTEs, J’en rajoute une louche derrière Benoît. Je vais essayer de faire court. Un peu d’histoire, pour les jeunes comme pour les vieux. « Rue Libre! » est née de la fin du Temps des Arts de la Rue (l’après-crise de 2003, où nombre de compagnies de rue avaient salement morflé). C’était un cri collectif pour revendiquer une prise en compte pérenne de notre activité, dans les budgets de la culture. Depuis que « Rue Libre! » existe, chaque année se pose la question de sa nécessité, de son sens et de sa forme, et plus sensiblement en IDF, où le nombre et la diversité des acteurs de terrain, augmente la variété des points de vue. Si on te suit, Jacques, cette année, en guise de Marianne, on aurait dû faire appel au Royal, avec un parcours coup de poing de la petite Géante, de République à Bastille. 45 minutes de spectacle, v’lan! Ça c’était la classe, ça c’était de l’Art! Ça fait 10 ans qu’on en parle. Sauf que « Rue Libre! », c’est pas de l’Art. Et surtout pas en IDF. Il n’y a pas de soliste dans le chœur de « Rue Libre! », qui reste un acte manifestant et festif. Ce qui fait sa valeur, c’est de parvenir à l’inventer collectivement, en laissant à chacunE la possibilité d’y trouver sa place: artiste, mais technicien, mais aussi administrateur, mais encore spectateur, passeur, élu… Et au-delà des tensions créatrices qui l’ont généré, et du bonheur partagé à le faire vivre, ce qui importe dans cet acte mani-festif, c’est qu’il AIT EU lieu. Pour que des images circulent accompagnées de nos revendications. Ce que « Rue Libre! » a su faire cette année, c’est fédérer toutes les régions autour d’un symbole que chacun s’est approprié. À Paris, nous avons déchaussé la République de son socle, pour l’amener devant l’Assemblée Nationale avec ses valises de revendication, et malgré les barrières qui entravaient sa route. Là, un élu de la République a porté notre parole, et réclamé avec nous, moins de flics et plus de fric. Ceux qui y étaient en ont la mémoire, les autres, les photos. Quant à toi, Jacques, plutôt que de la balancer comme un pavé dans la mare de la démobilisation, apporte plutôt ta pierre à « Rue Libre! 2017 ». Elle y trouvera sa juste place, en tant qu’une des multiples voix du chœur. Ni plus, ni moins. Bien à touTEs, Nicolas Soloy
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