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[rue] Re : Avignon, Chalon, Aurillac, Castelnaudary, etc ... autre témoignage de pratiques douteuses


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  • Subject: [rue] Re : Avignon, Chalon, Aurillac, Castelnaudary, etc ... autre témoignage de pratiques douteuses
  • Date: Tue, 9 Aug 2011 05:19:17 -0400 (EDT)

Salut,

Le témoignage de Tomboul est édifiant; j'apporte le mien en miroir.

Je ne suis pas hostile au principe du GUSO, car il a été la première véritable tentative de réponse au travail illégal par l'administration. Mais on a là une illustration de ce pourquoi il faut absolument combattre ce que le guichet unique est devenu: un outil mal fichu qui permet toutes les arnaques.

Tomboul, à son corps défendant, se rend complice d'une escroquerie à l'assurance ch
ômage, tout en n'étant pas payé par l'organisateur. La double peine!

Je ne suis d'ailleurs pas certain que l'organisateur n'ait pas sorti en douce de sa comptabilité l'équivalent des salaires non versés. Le GUSO n'est pas ou très mal surveillé, il permet trop facilement ce genre d'arnaque.

Le GUSO devait être une amélioration de respect du droit des artistes et de leur employabilité, c'est devenu un producteur industriel de précarité et de misère !

Ne vous méprenez pas: il y a une grande part de responsabilité des artistes eux-même qui y ont vu un moyen facile d'atteindre les 507 heures magiques. Un effet d'aubaine qui revient dans la gueule comme un boomerang.

A l'opposé du GUSO, mon activité de production ouverte est harcelée par l'administration: On fêtera le 9 septembre notre 10ème contrôle en 3 ans (ce coup-ci, c'est la TVA). Ils n'ont jamais rien trouvé, mais chaque contrôle se traduit par un stress énorme (ça va mieux quand la routine s'installe), une perte d'activité et un surcoût salarial pour répondre au contrôle, une démobilisation de l'équipe bénévole qui dirige l'association. Sans jamais rien donner, les contrôles vont se poursuivre jusqu'à nous épuiser et nous éliminer du paysage!


La DRAC n'accorde des licences de producteur à nos partenaires qu'à condition qu'ils cessent de travailler avec nous, proposant même comme alternative une affiliation... au GUSO pour des licences de prod (j'ai la preuve écrite pour ceux qui ne me croient pas) !
Sachant que la licence est exigée pour toute subvention d'Etat ou de collectivité territoriale (du moins chez nous), donc que presque tous nos clients et partenaires sont appelés à faire une demande, c'est bien de nous interdire d'exister dont il est question.

Combien d'entre eux ont les moyens et les capacités de gérer leurs salaires?


Cette même DRAC dont on sait (oralement malheureusement) qu'elle a au moins déclenché un des contrôles les plus dur, celui de l'inspection du travail qui a tenté vainement de créer des infractions pénales contre nous. On a des doutes pour d'autres contrôles sur dénonciation...

Je ne me plains pas: j'ai toujours le choix de laisser tomber et c'est volontairement que je résiste.
Je suis sur la voie d'une solution que la DRAC ne pourra pas refuser, espérant ainsi revenir dans des eaux plus calmes, mais que d'énergie perdue pour rien !

La seule chose que l'on puisse nous repprocher est de permettre à de jeunes compagnies d'émerger dans un cadre social acceptable, à des artistes indépendants de développer leurs carrières...  Bref nous sommes des nuisibles, là où une administration de plus en plus autiste et incondsciente des réalités du secteur professionnel continue à ne jurer que par le GUSO ou à réver que chaque compagnie à les moyens de monter une structure de production et de diffusion complètement opérationnelle avant même que ne soit évoqué le moindre projet artistique.

@+

Thierry

PS: Au fait, avez-vous remarqué quel artiste le GUSO a choisi pour illustrer son service? Un mime, c'est à dire un artiste qui travaille en fermant sa gueule !



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