Pourquoi ne pas mutualiser les sommes engagées ,y compris les
rentrées au chapeau ,le tout redistribué par un système comptable à inventer ,à
la totalité des participants et aux charges sociales .
Lethibert
----- Original Message -----
Sent: Tuesday, July 24, 2012 3:01
PM
Subject: [rue] je t'écris de Chalon, tu
es sur un banc et je te réponds de sete je suis à la plage
Cher Jacques, cher tous,
Jajouterai
simplement au mail de Jacques ci-dessous quun festival qui se paye un In de
200 compagnies mais qui nen paye que 10 % soit une vingtaine ne mérite pas
autant de succes ni même le moindre respect.
Cette année tout le
monde aura remarqué que le programme In et Off était fusionné sans
distinction claire le public ne faisant plus le distingo entre les 2 progs,
dailleurs ils seraient bien en mal de le faire.
Je me suis seulement
demandé ce que ceci voulait dire . Voici mes tentatives de
réponses.
a: Ce festival na plus besoin dun directeur artistique
qui ne programme que 10% des compagnies ce qui ferait une tres belle
économie sur le budget global .
b: Le directeur artistique du Off
devrait être largement mieux rémunéré car lui programme 180 groupes donc 10
fois plus de boulot. Et pourtant ils valsent les directeurs du Off en
Bourgogne.
c: Plus de la moitié des compagnies du off méritent
largement leur place dans le IN citons à la volée 1 Watt, la Chouing, les
Arts oseurs, N°8, les batteurs de pavé, Terrain Vague, Macadam Kannibal, The
à la rue , lUnité , Friches, Goulus, Carnage, Spectralex et jen passe et
surement des meilleures. Ce qui constitue à mes yeux un scandale
retentissant. De voir ces cies en off me désespère du fonctionnement de ce
systeme.
d: 700 compagnies nont pas été accepté à concourir et à
compétiter chiffre du festival donc 900 ont demandé à participer. A Aurillac
ou à Avignon tout le monde peut sinscrire dans la compétition ce qui me
semble plus démocratique et égalitaire. Nous avons affaire dans ces 2 cas à
une vraie foire ouverte à tous.
e: De plus en plus de collectivités
locales soutiennent financierement les compagnies pour aller jouer en off
(Languedoc, Franche comté et bien dautres) donc soutiennent objectivement
le festival Chalon dans la rue et léconomie de sa cité. POURQUOI ?
Pourquoi celui-ci pourquoi aider un événement exterieur à leur région ?
Pourquoi ne pas créer un festival National des Arts de la rue
indépendant, financer par lensemble des collectivités territoriales et
centrales en harmonisant un programme composé de délégations régionales de 8
ou 10 compagnies chaque année. Ce festival devenu une foire aux
spectacles tournant dune Région à lautre chaque été. Ce qui me
semblerait beaucoup plus sain que de goinfrer pendant 5 jours les
limonadiers de Chalon sur Saone qui pour la plupart font la moitié de leur
chiffre d affaire annuel sur ces 5 jours .
Chalon est un festival
pervers affirmé depuis que le programme est fusionné.
Ca fait un
paquet dannées que je reviens sur ce sujet mais là jai limpression que
les bornes sont pres dêtre franchies.
Les Cacahuetes pour leur part
en juillet travaillent avec rémunération, nous jouons à Sete pendant 6 jours
au Festival Voix-Vives.
En dautres temps jaurais dit bonne
compétition à tous mais la compétition est déjà terminé et Jacques naura
distribué quun seul dossier.
Au plaisir de vous croiser mais pas à
Chalon.
Pascal
A toi qui lis encore
des mels, un petit peu de verbiage
Je n'ai pas l'impression
que pour les festivals ont puisse parler de cru. Ils se
suivent et se ressemblent pas mal, avec des évolutions, mais pas de
révolution;
Ce qui est fou, et incroyable, c'est le public, il y a un
uniforme de festivalier, ça y est les quinquagénaires ont leur siège pliant
accroché dans le dos, ils portent des bardas avec des thermos, ils ont
des nu- pieds, ils sont rouges à cause du soleil, ils ont des vêtement
amples, ils sont à l'aise, à l'aise, et ils ont le journal à la main.
Ils regardent leur montre, ils savent qu'à 17 H c'est au point
4, ils prennent le plan, et se mettent en route pour le point 4. Ils ne
savent pas ce que c'est, mais si on arrive à l'heure, on n'a pas de place,
alors ils anticipent. Il ne faut pas être à l'heure mais une ou deux
heures avant l'heure.
Pour ce qui est de l'Unité, à 18 H on aurait pu
commencer, c'était plein alors que c'est inscrit à 19 H sur le journal.
(Jadis Royal c'était 3 H à l'avance). Incroyable cet appétit de
spectacle.
Ils seraient 1000, on s'en fout, on ne veut pas de
larsen, on refuse le micro, ça tue le jeu, tant pis t'entendras rien , comme
ça t'auras un manque.
Le public de Chalon est dangereux, ils te
poussent à la vanne, ils veulent se fendre la pêche, alors nous tombons dans
le piège pour leur plaire , et partout règne une démagogie galopante,
que je déteste. On va chercher les applaudissements entre deux
numéros. etc. Le public est gentil : au moindre saut de carpe, il est
déjà en état d'orgasme, il est naïf, il est encore étonné par un jongleur à
3 balles. L'effet indésirable, c'est que l'artiste se croit bon et drôle, or
il ne l'est pas du tout, mais le curseur est vraiment placé bas. Pour ne pas
avoir de succès à Chalon, faut être fort, jouer du Koltes, du Gatti ou du
Jan Fosse.
Le public de Chalon veut être complice dans le jeu de la
compagnie. Il attend avec impatience le moment,où il va être sélectionné,
même si tout le monde va se moquer de lui, il a été choisi. Il est
heureux. Ah ça, l'interactivité ça marche. Il est prêt à tout.
Se faire déshabiller, barbouiller de chocolat , il est promu au rang
d'acteur. Le bémol,c'est quand c'est déjà un acteur, alors cet imbécile va
surjouer montrant qu'il est comédien et ça gâche tout.
Parfois on atteint la fête Rousseauiste, tout le monde est acteur,
ça prend la parole dans le public truffé de barons on ne sait plus, et c'est
bien.
Ensuite , c'est mon désespoir, ils viennent te dire qu'ils ont
passé un excellent moment , nous sommes leurs amuseurs alors que je voudrais
être leur poète.
Et moi qui ai sué sur le scénario et
l'équilibre le dosage du vulgaire pour entendre dire "j'ai passé un bon
moment". Quand tu lis du Baudelaire tu ne dis pas j'ai passé un excellent
moment".
Alors on avait dit au bureau "faut emmener cent dossiers".
J'avais dit non, je suis superstitieux, quand je pars aux champignons,
avec un grand panier, je n'en ramène aucun.
Alors on a préparé
10 dossiers de vente. J'en ai ramené neuf.
Tout le
monde te parle d'un Art qui dérange, qui décoiffe, qui ose, y en a
un seul qui a osé me le dire "j'adore ton spectacle, mais tu
comprendras bien qu'avec la Mairie que j'ai, cela pose problème de te
programmer".
Ce qui signifie que les Scènes nationales auraient plus
le goût du risque que les festivals ? On a joué aux scènes nationales de
Calais, Chateau Gontier, Montluçon, aux déferlantes de Noirmoutiers
sans aucune plainte, sans aucun problème, bon, c'est désolant, cette
frilosité, mais c'est vrai perdre sa place pour une libido qui a du mal à
monter, c'est pénible. je le sais bien à Audincourt, ils ont
refusé Cacahuètes comme trop dérangeant, et là, ils ont peur de notre Bit
Haïtienne, trop noir et ça parle de la mort . Oui, c'est dans notre
propre ville, qu'ils nous ont demandé de faire du théâtre de rue, mais pas
dans la rue.
Merci amis lecteurs d'être arrivés jusque là, une
autre fois je ferai un petit billet sur la fabuleuse expérience de la
Franc-comtoise- de rue.
Jacques
Livchine metteur en songes
Le théâtre de l'Unité c'est toujours
autre
chose
Jacques
Livchine metteur en songes
Le théâtre de l'Unité c'est toujours
autre chose
Pour acceder aux archives, a l'aide, a la conversion de mail, a
la page de desinscription : http://www.cliclarue.info/#tabs-8 Et pour tout
probleme, vous pouvez raler aupres de
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