Salut,
Un témoignage émanant de la Fédé pourquoi pas? Encore faut-il que ce soit solidement construit. Je pense que ma situation bâtarde d'employeur-bénévole est trop atypique et nous désservirait, mais si je peux aider pourquoi pas? Je me demande en particulier si la Fédé se retrouve derrière les revendications portées par le CIP-IdF (personnellement je partage pleinement à la fois l'analyse et les revendications). Si vous n'êtes pas au courant, je vous renvoie aux vidéos "ripostes" par Samuel Churin (il y a 3 épisodes) qui sont extrêmement bien faites. Il faut juste se rappeler que 'déficit' n'est pas synonyme de mauvaise gestion. Les annexes ont été crées pour gérer des secteurs socio-professionnels structurellement déficitaires. Ce qui veut dire que la politique de rééquilibrage par l'exclusion, tentée en 2003, 2004 et 2007 est vouée à l'échec. Se souvenir aussi que le secteur artistique est générateur de richesse économique bien au delà du 'coût' généré au régime d'assurance chômage. Un intermittent génère par son activité plusieurs emplois au régime général, donc sabrer ce secteur est un très mauvais calcul (à moins qu'on, le voit comme un calcul purement politique: faire accepter des mesures antisociales en présentant à la foule un bouc émissaire). Le CIP-IdF revendique le retour à la date anniversaire. Le passage aux 10 mois ou 10 mois 1/2 a provoqué la pagaille en rendant les carrières beaucoup plus chaotiques. Facile à comprendre: allez déclarer vos heures de décembre à septembre ou de septembre à juin: dans un cas, vous intégrez la saison des festivals, dans l'autre non. Samuel, lorsqu'il est intervenu à Lille dans la rencontre organisée par Pôle Nord, a bien insisté sur le fait qu'il ne fallait surtout pas que l'on passe du coup de 507 heures à 580 par une simple règle de 3, car ce serait ignorer les effets de seuil. La principale mesure que le CIP-IdF est en train de chiffrer serait le plafonnement des indemnisations en tenant compte du cumul salaire+indemnités. C'est un excellent moyen de lutter contre la permittence, mais depuis 10 ans, on voit que la lutte contre la permittence est brandie par tout le monde mais qu'aucune mesure n'y a contribué, au contraire. Il faut absolument revenir sur la question des matermittentes (mais aussi des arrêts maladies). Parler aussi du problème des heures régime G qui ne sont pas prises en compte (ou insuffisamment) - après tout, un intermittent est aussi une personne en recherche active d'emploi, il est possible et devrait être valorisé, le fait de trouver ponctuellement du travail, que ce soit en rapport direct avec son métier artistique ou non. Je ne parle pas de mes revendications d'employeur. Cette convention collective inadaptée et délétère pour les plus précaires, les difficultés administratives multiples qui freinent l'emploi inutilement, les dégâts portés au code du travail sous Sarkozy... Un vaste sujet! Bref, il y a de quoi dire... Mais est-ce un discours qui servira les intérêts de France 2 et sa ligne éditoriale pour une émission qui sera diffusée en plein dans la période de bagarre sur les droits sociaux des intermittents et l'avenir de notre secteur qui en découle. Hollande s'est réjouit aujourd'hui que le secteur artistique soit le premier "consommateur" des emplois d'avenir (un oxymore). Une précarité chasse l'autre car il n'est plus possible d'enchainer des CUI-CAE avec des employeurs différents (une copines vient d'en faire les frais la semaine dernière). Bref, après 18 mois si tu as plus de 26 ans, tu est bon pour la poubelle, irrécupérable! Je n'ai jamais approuvé les emplois aidés mais comment faire? On est trop souvent incapable économiquement de structurer nos compagnies avec de l'emploi pérenne, c'est aussi une source d'instabilité qui frappe tout le monde, y compris les intermittents. @+ Thierry Le 21/02/12 15:58, valerie terrasson a écrit : " type="cite"> |
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