« La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde. » Paul valéry Maria, tu soulèves une question très importante si nous ne faisons que lutter de manière corporatiste sur « les pauvres intermittents victimes », dans le climat actuel d'exclusion à grande échelle, ce sera un jeu d'enfant de nous massacrer! Si tu veux informer les gens – et il le faut bon dieu! C'est la clés - ce n'est pas forcément par les détails sur l'économie très compliquée de nos métiers qu'il faut commencer.(t'as déjà expliqué à quelqu'un « les intermittents » ? Au bout de 2 mn maxi il décroche ! normal) Cette lutte dépasse nos métiers, c'est ça qui est fort ! (et ça a changé depuis 2003) Nous avons l'expérience de gens qui ne baissent pas la tête (sinon on ne fait pas ce métier), c'est de ça que nous devons être porteur. Le climat médiatique pratique une pornographie compassionnelle envers « les pauvres exclus par millions » les larmes de crocodile sont une ingénieuse stratégie permettant d'évacuer la question des responsabilités et de la résistance. Décourager les luttes et faire dans la charité... Cette lutte des annexes passe au dessus de ses propres intérêts et pose la question de la dé-subordination du revenu à l'emploi dans une société qui gaspille jusqu'au délire ses forces vives par l'exclusion! Il nous reste un capital sympathie dans la société, même dans la guerre économique actuelle, et nous avons une position favorable pour poser à tous la question du partage des richesses et du vivre ensemble dont le pouvoir veut se débarrasser, sans chercher plus loin. Cette question est légitime, obligatoire,ce n'est pas une question de gauchistes excités ! Nous savons qu'aujourd'hui que c'est la finance qui fait la politique de nos pays. Sur des bases uniquement de rendement, et à court terme. Mais l'autoritarisme comptable, de plus en plus facho, n'arrive plus à cacher son idéologie. C'est ici que nous avons une fenêtre de tire quasi historique ! Comme l'ont dit dans ce bon texte les intermittents - précaires de Bourgogne : Nous sommes venus vous dire, mesdames et messieurs les entrepreneurs de France que nous sommes certainement aussi entreprenants que vous, incontestablement beaucoup plus créatifs, et que nous récusons le fait que vous vous arrogiez des droits sur nos existences ! C'est bien ici qu'apparait l'idéologie du « dieu entrepreneur » de ce monde. Nous sommes une autre sorte d'entrepreneurs qui investissent sur des paroles et des affects collectifs, cherchant le sensible, et ça, pour les libéraux c'est insupportable . Les capitalistes ont toujours confondus, et confondront toujours, pouvoir et domination. C'est très dommage, car ils ne sont pas stupides. Et nous, nous ne travaillons pas dans l'art vivant parce que nous sommes gentils et généreux mais parce que ça nous intéresse, parce qu'être sur scène est une position de pouvoir au sens de pouvoir dire (et pas de domination). Encore une citation « le spectacle est la religion de la marchandise » Guy Debord. Voila ce que veut le pouvoir : c'est TOUT le spectacle à sa botte, au service exclusif de ses produits, et uniquement dans ce but commercial. Mais la société qu'ils auront alors sera triste, médiocre, ennuyeuse et perclus de maladies. Dans notre rôle de passeur et pas de star de la scène qui se la pète, serons nous les derniers à pouvoir dire À TOUS les gens de ce pays (patrons et pas patrons) que ce n'est pas en se soumettant à plus d'exclusions et de comptabilité que ça ira mieux partout, rendement compris ? Il n'y a pas à en douter, c'est de l'écologie sociale. Une dernière pour la route « La faiblesse de la force est de ne croire qu’à la force. » Paul Valéry encore Tout le monde à poil, ça remontera le moral de Copé... la bise Benoit Le 14 mars 2014 à 11:02, maria spectacle a écrit : |
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