Ça s’appelle « Décrochez » et c’est un projet qui est centré sur les cabines téléphoniques.
On a envie de faire ré-exister ces espaces vacants et presque invisibles. Et pour on part sur un projet en trois étape :
1. Un recueil de paroles, de témoignages sur les coups de fils importants, des souvenirs de cabines téléphoniques. On met en place un répondeur qui collecte ces témoignages.
2. On part en résidence d’écriture et on retravaille ces témoignages pour en faire des contes modernes.
3. On fait sonner les cabines téléphoniques, on raconte ces contes. Et on se sert de la cabine téléphonique comme le centre d’une scénographie urbaine. C’est à dire que pendant que l’auditeur est dans la cabine en train d’écouter son histoire, celle-ci prend vie autour de lui, en musique, en jeu. Et il se trouve au coeur de l’histoire.
L’idée c’est de créer un moment de poésie, de partir d’un parole intime pour la réinjecter dans l’espace public.
Sauf que…
Naïves que nous sommes, on a informé France Télécom de notre projet. Et, non seulement, le parc des cabines téléphoniques va se réduire, et s’est déjà réduit considérablement (sur ce point, on a l’assurance que chaque commune gardera au moins une cabine téléphonique en état de marche). Mais en plus, monsieur France télécom a peur que ce projet "nuise à l’image de son entreprise » et il dit ne pas " pouvoir accepter que [n]otre projet aboutisse ».