Moi MoiMoi
j’étais candidat
mais on ne donnait pas d’intention ou de programme c’était
juste un CV

Si j’eus été pris j’aurais organisé un vrai parlement de la rue
avec tous
pour réfléchir ensemble
et se dire que ce festival nous en sommes les actionnaires
Nous l’avons construit avec P et Q
continué avec Pédro
il est un peu à nous comme Aurillac est aussi à nous
sans nous
rien ne se serait passé,
à ce titre là nous devrions   être écoutés, consultés, ce serait le minimum
pour savoir quelles solutions trouver pour abolir IN et OFF
la distinction  ne veut plus rien dire
puisque maintenant
 on passe du IN au OFF
et que le IN n’est plus du tout un label qualité

je pense qu’il faut exiger du directeur choisi
une vraie mise à plat du festival
c’est le moment  de redémarrer
quelque chose d’excitant de plus excitant
pour ne pas être trop routinier

Je pense qu’il faut un nouveau style de gouvernance à inventer
une sorte de grand comité de direction collective
avec dedans  des associations, des bénévoles , des compagnies, les fédérations
et les droits culturels rentreraient en jeu
et les africains, les haïtiens, les asiatiques, les algériens
le monde entier devrait être dans ces festivals
je m’en fous je dis n’importe quoi
sauf que ce n’est ni à la mairie ni au ministère ni à la Région de donner la direction
c’est à nous la plèbe de la rue de donner le style
avec notre intelligence collective

salut aux pressentis
qu’ils planchent bien
leurs intentions
mais surtout qu’ils nous consultent, qu’ils nous réunissent, qu’ils nous écoutent
pas comme ces imbéciles des primaires totalement déconnectés
et surtout qu’ils n’essayent pas des stratégies minables pour remporter la direction
puisqu’on sait déjà que c’est le moins disant, le moins inventif, le plus docile qui l’emportera

Ce festival est né sans appel d’offres, sans short list
juste un petit projet de deux jeunes gens généreux
et amoureux des artistes

L’espoir ne semble pas être au bout du chemin  sauf accident
on ne sait jamais



Jacques Livchine
Metteur en songes