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Grall Jean Marie
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- From: François Mary < >
- To: < >, 'Fédération arts de la rue' < >, < >
- Subject: re : [rue] Pascal l'anti-censeur
- Date: Wed, 13 Jun 2018 18:00:37 +0200
Oui, les deux ans de collaboration en 2011 et 2012 avec Cacahuète ont été brefs. Lorsque tu m’as proposé de travailler ensemble, l’idée me réjouissait. La provoc, la transgression, bousculer, voir perturber la rue me plaisait. L’idée principale était de fêter les 20 ans de tournée de L’Enterrement de Maman, spectacle qui avait été joué 500 fois dans 450 villes et 35 pays. L’objectif : aller défricher les endroits où Cacahuète n’avait pas joué. Quand on propose les spectacles des héritiers d’Hara Kiri, de Vuillemin et du Professeur Choron à des personnes qui, jusque-là, ne s’étaient pas manifesté, il faut s’attendre à entendre en retour les adjectifs tels que « vulgaire », « grivois », « potache »… J’étais prévenu. Je me souviens d’un organisateur d’un bled des Landes qui aimait bien mais m’a dit qu’il attendait sa dernière année avant la retraite pour le programmer car il n’était pas sûr que le marie le laisse à la tête du service culture ensuite. Nous avons quand même réussi, en additionnant nos contacts, à monter des tournées correctes. Je me souviens des grands moments comme les 20 ans de Fest’arts où Dominique a programmé tout le répertoire. Il y a eu aussi par exemple une tournée avec La Déferlante et cette date à Gattières, un village perché dans l’arrière-pays niçois d’où vous étiez revenus enchantés. Et puis ce plan que tu as eu avec Rémi Bovis : L’Enterrement deux journées entières non-stop dans tout Paris. Magnifique. Le répertoire disponible avait déjà bien roulé sa bosse. Pour poursuivre l’aventure, de mon point de vue, il aurait fallu une nouvelle création. Les essais avec « Urgence » n’ont pas abouti. Ainsi va la vie. Je retiens de toi Pascal ce combat constant contre toutes les formes de censure, pour la liberté d’_expression_. Le dernier rassemblement dont tu as été un des moteur à Aurillac était lorsque les Pussy Riot ont été envoyées en taule en Russie, après avoir fait une “prière punk” dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Je garde précieusement le livre des scandales de Turbo Cacahuète et le fait régulièrement circuler auprès d’étudiants en master culture. Si un jour je dois chercher du taf, je mettrai sur mon cv que j’ai travaillé avec toi et je compte là-dessus pour que ça m’ouvre des portes. Bien à toi, François De :
[mailto:
] De la part de Jacques livchine (
via rue Mailing List) Jacques, et tous les autres puisque il me fait suivre les mails. Tu me lances sur les chargés de diff génial j'ai un exemple tout chaud. Les chargés de diff c'est un peu la gestapo de la rue ceux qui font le tri du convenable donc du propre du vendable et ceux à éviter absolument car black listé par les progs ou même pas la peine de perdre son temps.
L'opposé de nos engagements. D'ailleurs les intervenants de ses formations viennent soit de l'institution en direct soit de bureau genre agence culturelle intermediaire totalement inutile pompe aspirante à budget collossale et dont la redistribution aux compagnies est ridicule en rapport à leur combustion budgetaire propre. Ce sont tous les Réseaux en scene , Arcade, Karwan, Pole Cirque et autres agences culturelles régionales etc.... qui font la pluie et le beau temps sur des Régions grandes comme la Suisse ou la Belgique. Forcement avec ce genre de formation on va pas faire la révolution. Enorme ridicule, celui-ci aurait refuser de s'executer tant mieux. Cette même chargée de diff que je croise hebdomadairement dans les rues aux terrasses de café et qui est une amie à priori ne m'accepte pas comme ami facebook de peur que certains programmateurs ou autres décideurs de la profession le découvrent. D'autant que cette personne que je connais depuis 20 ans maintenant depuis son premier poste emploi jeune dans une cie du Périgord je l'ai conseillé, soutenu enfin je n'aurais jamais imaginé que l'on puisse en arriver là. Je suis abasourdi par les méfaits de cette profession. Ce monde est un monde de suceurs et de soumis . J'emploie volontairement le masculin. Comme dans de nombreuses autres professions me direz-vous , ce qui tend à vouloir démontrer que nous sommes une profession tout à fait ordinaire avec son économie, ses producteurs , ses consommateurs et ses vrp les chargés de diff, d'ailleurs le meilleurs le plus celebre en France aujourd'hui sort d'une haute école de commerce. Cela ne s'invente pas. Le monde a changé et la Rue n'y a pas beaucoup gagné . Je tiens à rendre un hommage à une chargée de diff qui a préféré quitter le metier plutot que d'en arriver à ce stade de reniements , il s'agit de Marie Bernos , bravo tu honores la profession. Les anciens agents artistiques Peter BU, Gintzburger, Gie Baguett , Roser, Carles, Isabel, Nicole Kulturburo tous ses agents qui ont permis le développement des arts de la rue en Europe sont aujourd'hui supplantés par les chargés de diff devenus indispensables semble t-il . Chez Cacahuete nous n'avons jamais eu de chargé de Diff si ce n'est tres brievement Francois Mary vite confronté aux problematiques développés ci-dessus et qui a préféré rendre son tablier nous avons tourné grace à des agents artistiques et tous sont en voie de disparition pourtant pour bien les connaitre je peux affirmer qu'ils ne sont jamais arrivés à ce stade de soumission . Voila je viens de me faire encore quelques amis.
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- re : [rue] Pascal l'anti-censeur, François Mary, 13/06/2018
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