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Re: [rue] [listenationale] Sotteville pour KKhuètes


Chronologique Discussions 
  • From:
  • To: nicolas soloy < >
  • Cc: Liste Liste rue < >,
  • Subject: Re: [rue] [listenationale] Sotteville pour KKhuètes
  • Date: Mon, 25 Jun 2018 16:03:39 +0200 (CEST)

Sur la polémique Corneille/Molière:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paternit%C3%A9_des_%C5%93uvres_de_Moli%C3%A8re
Bizz
Tof

----- Mail original -----
De: "Nicolas SOLOY"
< >
À:

Cc: "Liste Liste rue"
< >
Envoyé: Lundi 25 Juin 2018 08:41:12
Objet: Re: [rue] [listenationale] Sotteville pour KKhuètes




Et dire que c’est Corneille qui a écrit les pièces de Molière...


Et dire que le Molière, enfant des milieux populaires tutoyant les puissants,
est un mythe créé au XIXe siècle. (Les Allemands avaient Goethe, il nous
fallait un héros digne de la Révolution: c’est là que la figure romantique et
fédératrice de Molière s’est forgée).


Le réel est plus prosaïque: Molière était bouffon du roi (c’est à ce titre
qu’il déjeunait avec lui), et il jouait les textes qu’un bourgeois nommé
Corneille lui écrivait. La plume acérée d’un lettré et les facéties d’un
comédien ont créé la légende.


Ça n’enlève rien à la poésie des poussettes. Mieux, ça nous raconte que le
spectacle est le fruit d’un engagement collectif. Et ça reflète plutôt bien
le travail en rue.


Bien à tou.te.s,
Nicolas Soloy



Le 25 juin 2018 à 08:02, Jacques livchine <

> a écrit :





Pascal

Je suis allé à Sotteville.


Dès que je suis entré dans l’enceinte du festival , dans ce grand parc, j’ai
eu un petit choc.


Je me suis imaginé le 23 juin 1633, et j’ai vu un grand père du nom de
Poquelin emmener son petit fils jean Baptiste voir les saltimbanques du Pont
neuf.


Et Molière a toujours gardé cette marque "rue” , avec ses farces, ses
masques, son comique.


Il y avait un parfum de magie surtout donné par les nombreuses familles, les
poussettes,les grand-mères se mélangeant avec des jeunes en jeans super
déchirés


et bourrés de tatouages, il y avait un thème choisi pour la déco : Marcel
Duchamp.


Ce qui me frappe : c’est un festival sans festivaliers, sans camping sauvage,
sans fébrilité visible.


De tous les côtés, des installations, des petits gradins, et un programme
d’enfer le In et le off totalement mélangés.


j’ai pensé à toi, à ton anathème : le théâtre de rue est mort.


Mais pas du tout Pascal, c’est un vrai public-population qui s’installe en
rond, bon enfant, assis par terre et qui rit et applaudit beaucoup sans prise
de tête.


Je n’ai pas envie de faire une classification, avec des étoiles, parce que
bon ou mauvais, in ou off tous participent à l’ambiance collective.


Tout gratuit. Deux spectacles seulement à jauge limitée.


Je me revois dans ce parc, il y a trente ans, ça n’a pas vraiment changé,
Daniel Andrieu objecteur de conscience de la mairie, était à l’initiative de
Vivacité, il est toujours


là, avec une belle chevelure blanchie par les années, affable, décontracté
sympathique, car la transmission s’est faite en douceur, Anne le Goff a pris
le relais.

Lui comme elle, sont vraiment des habitants de Sotteville, c’est un événement
d’abord local.


Alors évidemment les discussions tournent autour de “qu’est ce que tu as vu
de bien” ?


Tout le monde évoque un ancien de chez toi : Mathurin. Je ne suis arrivé que
dimanche matin, donc je ne l’ai pas vu .


50 compagnies, c’est humain, il y a environ dix spectacles simultanés en même
temps.


Le festival s’éteint avec le soleil en douceur.


Les artistes sont tous invités à une fête à l’atelier 231.


C’est la petite communauté de la rue , le verre de bière à la main, ils
pratiquent le PPPPPV (Pur Plaisir de Pouvoir Parler à Perte de Vue )



































La sécurité est minimale, pas de fouille, pas d’agents visibles, juste des
véhicules qui barrent les routes d’accès.


Et puis je voyais un grand père et son petit fils, et j’ai eu la vison du
vieux Poquelin qui emmenait son petite fils Jean Baptiste voir les
saltimbanques du point neuf.


Dans le théâtre de rue, nous devrions nous accaparer de Molière, car sans les
prouesses et boniments du Pont Neuf, les grossièretés scatologiques de
Tabarin,


les masques l des comédiens italiens , on n’aurait jamais eu de Molière en
France





























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