Ah Cathy, tu me demandes comment on va faire pour mettre un peu de démocratie dans la nomination d’un directeur à Aurillac.
Cathy, des idées, tout le monde en a, et comme dit Lénine, faire la révolution, ce n’est pas gueuler des slogans, c’est s ‘organiser.
C’est là que Crespin nous manque, car il était costaud pour négocier, parlait la langue administrative.
Une fois j’étais avec lui au Ministère pour la création de la FAIAR, le ministère ne voulait pas de cette formation de théâtre de rue, et là j’ai vu comment Michel ne se démontait pas, revenait à la charge, ne lâchait
pas le morceau, et finissait par obtenir ce qu’il voulait, et c’est comme cela qu’il avait réussi à fonder Lieux Publics, au forceps.
Moi, je ne suis qu’un pauvre utopiste couché et fatigué, je ne sais pas faire.
J’ai cependant imaginé que toutes les compagnies ayant joué à Aurillac envoyaient leur facture à la ville d’Aurillac, à la Région, au Ministère de la culture, et un double à la fédération nationale, pour que les tutelles
comprennent bien que le festival d’Aurillac a été subventionné depuis plus de 20 ans par les compagnies dites de passage
Exemple : la compagnie du lacet qui se défait a joué à Aurillac en 1987, 1989, 2002, 2008, 2010, 2012, 2017 soit 7 fois,
A chaque édition la compagnie a joué 5 représentations soit en tout 35 représentations. D’habitude la Cie du lacet qui se défait vend ses spectacles 2300 € HT, ce qui signifie que la Cie a offert à Aurillac
la coquette somme de 80 500 € sans transport, sans per diem.
Donc n’importe quel administrateur pourrait nous calculer pour l’édition 2018, l’apport des 600 compagnies de passage.
Même à une moyenne de 2000 € la représentation on arrive au chiffre de 4 800 000 € (4 millions huit cent mille euros).
Les compagnies sont donc les premiers financeurs d’Aurillac, puisque d’après la cour des comptes de 2017 , le festival d’Aurillac reçoit 1,450 000 € de fonds publics .
J’espère que la Ville , la Région le Ministère, l’agglo comprennent bien qu’un festival sans les compagnies de passage, serait un tout petit festival, le IN invite 20 compagnies.
Moi qui suis de ceux qui ont joué à la première édition du festival en 1986 , je vous l’affirme, nous n’avons eu du monde que le samedi et quand je dis du monde , c’était 300 personnes. C’était un tout petit festival.
Alors la fédération nationale des arts de la rue, pourrait tout de même, et c’est le minimum, réclamer un strapontin pour faire partie de la commission de recrutement.
Le Ministère a fini par accepter les duos de direction, c’est déjà bien, cf Chalon.
On devrait aller beaucoup plus loin.
Mais là, il nous faut des jeunes motivé (e) s qui y croient, et qui montent au créneau, et qui osent mettre en doute la légitimité du CA, et quelqu’un suggère que le public pourrait être de la partie et avoir son mot à
dire…
Un peu d’utopie pendant la digestion, ce n’est pas si désagréable.
Gens du théatre de rue, mettons-nous ça dans la tête, ce festival nous appartient.
Ne le laissons pas filer entre n’importe quelles mains
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