Nous ne sommes pas une déambulation ! Ce n'est pas notre case.
On voudrait bien ne plus être appelé comme ça, et depuis
longtemps.
On a toujours préféré le nom anglais
intraduisible: walking act.
Depuis 30 ans, avec nos formes Arts de la Rue,
nous traversons les rues, nous jouons de l’espace public.
Ce sont les sources du métier de la rue, celui
que nous pratiquions avec une grande liberté, dès les
origines.
Alors nos spectacles et nos performances comme
beaucoup d'autres spectacles sont déjà corona-compatibles.
Nos répertoires ne sont pas morts. Pensez y.
Nous ne créons pas de rassemblements, si nous ne
le voulons pas.
Nous ne sommes que meilleurs quand nous ne
sommes pas annoncés.
Nous ne convoquons pas le public pour nos
"marches actées" dans l’espace public.
Nous ne mettons pas les gens en déambulateur
dans un déambulatoire...
Nous occupons l’espace public, nous créons le
moment.
Celui qui fait la rencontre.
Celui qui fait l’acte.
Nous pouvons générer l’attroupement, mais savons
aussi ne pas le faire, sans altérer le sens même de notre
présence.
C’est le propre même du « walking act ».
Nous ne posons pas notre image, nous la faisons
vivre pas à pas, mouvante, s’adaptant, créant en faisant.
Nous rompons avec la proximité en jouant de la
distance.
Distance qui est aussi nécessaire pour offrir
notre acte au plus grande nombre.
Nous cassons les contraintes en faisant de la
contrainte un jeu riche et marquant.
Nous savons faire.
Ca fait 30 ans que nous le faisons. Et nous
comptons bien continuer.
Alors cet été, comptez sur nous.
Osez nous programmer.
Nous partageons notre savoir du spectacle de rue
avec celui des organisateurs pour leur ville. Sur les
places, sur les marchés, où vous le souhaitez.
En irruption, effraction, intervention...
Au Damemark, au Festival Passage, en 2020, on
l’a fait, et on doit y retourner encore cette année.
Pourquoi pas ici?
Pourquoi ne pas le faire et voir concrètement ce
que ça donne? Et ne pas se contenter des renoncements avant
même d’essayer?
Il n’est pas nécessaire de passer par quatre
séminaires pour retrouver la rue.
Ne laissons pas tout s’éteindre.