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Re: [rue] Chalon non je ne fais pas un palmarès


Chronologique Discussions 
  • From: Frédéric Roucheray ( via rue Mailing List) < >
  • To: jean-jacques delfour < >
  • Cc: rue < >
  • Subject: Re: [rue] Chalon non je ne fais pas un palmarès
  • Date: Fri, 19 Aug 2022 05:14:42 +0200
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Cher Jean-Jacques,

On ne soupçonne pas le pouvoir de l’endoctrinement d’en venir à se mentir à soi-même, du fanatisme à s’en crever les yeux.

Ce recadrage sur la notion de patriarcat permet à présent de comprendre pourquoi le moins militant peut l’utiliser pour lui faire dire tout ce qui lui passe par la tête.

 

Votre définition de l‘idéologie, c’est de la précipitation. Une confusion avec celle de la rhétorique. Une provocation ! Par définition, l’ignorant est un con ! Ce qui relève de « l’autre » est un camouflet en guise de sujet. Le prétexte pour un jeu de rôles, la confortable posture victimaire, et celle du Prince Charming.

On doit le distingo sciences dures / sciences humaines à l’épistémologie ; pas au patriarcat. Laisser supposer que Karl Popper est un naïf est confondant. Par ailleurs, la sociologie est intimement de gauche. Feindre de l’ignorer est au-delà de la naïveté.

Vous me précédez et je vous retiens. Sainte Héritier, une perle, au même reflet de Bourdieu, ont le droit et le devoir d’être interrogés. En qualité d’idéologues, mais de scientifiques à fortiori. L’endroit même de la controverse qui confère à la théorie la qualité de « raison scientifique », d’où ils puisent leur légitimité (et accessoirement reconnaissance, crédit, carrière). ça semblait faire consensus, jusqu’à ce qu’en sociologie, on entende que la critique est une odieuse injonction sociale. La base du projet : la déconstruction. Le nierez-vous ? Non pas qu’il faille s’affranchir de la critique, mais au contraire qu’elle servirait à justifier et légitimer le délire. On venait de réinventer la connerie en roue libre. Le Graal ! La porte ouverte à toutes les fenêtres. Une avalanche de bobards et d’injonctions paradoxales patentées ! La reconnaissance universitaire reléguée à celle du secteur culturel. L’organisation sociale déconstruite par une élite qui ne connaît du monde que la rue de la soif.

Dès lors, les adeptes, pour se donner bonne conscience, s’improvisent en milice de combat politique d’une impérieuse mission à scruter en toutes matières tout ce qu’ils peuvent interpréter de travers, pour jouir d’être les premiers à s’offusquer et de s’insurger en chœur afin d’intimer moraline, bêtise, censure, procès populaires… Quand est-ce qu’on allume les lanternes ?

 

Quand une personne tente de t’expliquer que le phallus c’est toxique, comment l’encourager à consulter tout en restant bienveillant et inclusif ?

Est-il nécessairement utile d’engager une conversation politique ?

Peut-on comprendre, sans étude sociologique, qu’elle se dirige favorablement au-devant d’une injonction sociale. Maintenant tu la boucles et tu files à la cuisine !

Quand ouin-ouin revient pour t’expliquer que maintenant on va imposer la parité et la non-mixité. Faut être sacrément con pour continuer à se demander si c’est une caméra cachée !

 

On n’ose même plus les envoyer à la bibliothèque. Faut regarder les rentrées « littéraires » féministes ou les conseils de lecture de l’été. C’est le concours de victimes ! L’amicale des paranoïaques ! C’est au premier qui trouvera la nouvelle corde à pendre à son cou. Toujours se faire accompagner avant d’ouvrir un bouquin à l’écriture inclusive. Que du vaginocentrisme à la sauce misandre, un sexe fendu à la place du crâne ! La radicalité en sucre d’orge. Le défilé de sociopathes. La cage aux phobes.

Et ça manque d’égérie nous dit-on !?!  

 

Ils viendront t’expliquer la non binéarité en mode binaire, la libération de la parole et la censure culturelle. Et que ce serait chouette si tu te renseignais sur la vasectomie. Ce truc est une farce !!!

 

On ne peut plus se retourner sans mettre les deux pieds dedans ! Y en a absolument partout ! Une cochonnerie aussi fielleuse qu’un MST. L’idéologie des mille paradoxes. L’inintelligence collective à coups de terrorisme pseudo-scientifique et de propagande politique. Le progrèpulisme à la solde du popugressisme, où chacun devient le KKK de l’autre. La fabrique des crétins. Le délire Orwellien !

 

Une fois qu’on a pété le manche, sommes-nous vraiment obligés de larguer la boussole ? 

---
Frédéric Roucheray
Il est passé par ici

Le lun. 15 août 2022 à 00:23, jean-jacques delfour < " target="_blank"> > a écrit :
Bonsoir
L’opposition idéologique / scientifique est naïve.  L’idéologie c’est le discours de l’autre qu’on peut disqualifier. C’est toujours l’autre qui est un con ignorant. 
La foi dans la science permet de censurer sans en avoir l’air toutes celles et ceux qui explorent la réalité sans réciter  les théories savantes. Vous auriez pu évoquer la Valence différentielle des sexes de Françoise Héritier. Son pouvoir explicatif est bien faible. La notion de patriarcat, en cours de construction, n’est ni complotiste ni purement idéologique. Elle sert d’outil et d’hypothèse.
Jean-Jacques Delfour

Le dim. 14 août 2022 à 19:48, Frédéric Roucheray < " target="_blank"> > a écrit :

Oups ! mon mail précédent est parti trop vite !

 

…Ce mépris pour la scientificité ou la confusion au profit d’une idéologie bien-pensante est un virage identifié, parmi d’autres, du (néo)féminisme que d’aucuns appellent maintenant le wokisme. Ce n’est pas un petit sujet du café du commerce. Cela vient de faire l’objet de deux jours de conférences exceptionnellesà la Sorbonne au mois de janvier. Pas moins de 5 pays occidentaux ont déjà pris conscience des dérives et de l’ampleur du problème pour tenter de s’en prémunir (USA, Angleterre, Suède, Nouvelle Zélande…).

 

Ces infos, tu ne les trouveras pas dans Le Monde, Libé ou France inCulture, tous rompus à l’œuvre d’endoctrinement de l’église bourgeoise Beauvoirienne. Plutôt que de réciter le bréviaire, il est temps de creuser et de s’informer. La gauche a une sérieuse épine dans le pied !! L’acception mondaine de « patriarcat » est déjà suffisamment déconnante pour la réduire maintenant à des considérations pseudo scientifique de culture du viol.

 

Avec leur slogan, un mot d’ordre se répand jusqu’aux moins militants : « Je te crois ». Qu’on se le dise, « croire » est l’antonyme de « savoir ». Et pour savoir, il faut creuser...

Affirmer : « tous les hommes ne sont pas des violeurs, mais tous les violeurs sont des hommes » c’est aussi stupide et abject de dire : « toutes les femmes ne sont pas des putes, mais toutes les putes sont des femmes », à moins qu’on ne souffre de l’entendre... 

---
Frédéric Roucheray
Il est passé par ici

Le lun. 8 août 2022 à 12:40, jean-jacques delfour < " target="_blank"> > a écrit :
Bonjour 
Vous écrivez  « il m'est impossible de prendre un quelconque plaisir à devoir culpabiliser de mon état patriarcal ». 
Je réponds ceci. 
Être soumis à l’ordre patriarcal, c’est pour l’homme jouir de privilèges sociaux, c’est être sujet, par rapport auquel les femmes sont objets, assignées à la reproduction et au plaisir exclusif des hommes. La clef de voûte du patriarcat est l’affirmation de la légitimité du viol. Pour que les femmes obéissent aux injonctions qui les déterminent au service sexuel, ménager, etc, il faut régulièrement l’intimider, par la violence publique. Toutes les femmes ont peur d’être violées grâce au viol réel de quelques unes. Tous les hommes jouissent du patriarcat grâce à l’existence de quelques violeurs. Il s’agit là d’un effet de structure. Je (homme) n’ai pas besoin de violer moi-même pour profiter des privilèges du patriarcat. C’est pourquoi il n’y a pas de neutralité possible dans cette affaire. Si l’on est pas contre le patriarcat, on est pour le « droit de viol » - qu’on le sache ou non, que l’on n’en ait conscience ou pas.  Je peux dénoncer verbalement le scandale du viol, de bonne foi, tout en agissant concrètement au sein de la société patriarcale comme  un poisson dans l’eau. 

Jean-Jacques Delfour 







Le lun. 8 août 2022 à 06:45, Raymond GABRIEL < " target="_blank"> > a écrit :

Sandrine,

(notes de lecture :) "ils se mettent à plusieurs pour le défendre" (patriarcat) / "propos sexistes" / "les racisé.e.s... des arts de la rue" / "ces messieurs qui ne seraient pas alliés d'une cause anti-capitaliste et féministe" / "un.e programmateurice" / "On essaye l'indifférence pour faire disparaître la bêtise" /

je sais, Sandrine, le "cherry picking" est une manœuvre fallacieuse, mais si je te réponds, c'est que fallacieux, je le suis, forcément, puisque je suis un mec.

pistes de réflexion diverses :

c'est quoi l'_expression_, déjà ? ah oui : pousser des cris d'orfraie. "Hurler, pousser des cris stridents, dans une situation de surprise et d'effroi, _expression_ du XVIe siècle. (Figuré) Protester avec véhémence et disproportion".

orfraie : catégorie de rapace diurne, mot féminin. Rapace, Féminin, comme par hasard !

Hashtag féminismeanticapitaliste : est-ce que l'écriture inclusive est écologique ? Y a t'il une version "orale", un "parler inclusif" dans les spectacles féminins/féministes ?

Si Blanche Gardin faisait "de la rue" (outre son soutien à la fondation Abbé Pierre !) pour un "solo féminin", est-ce que tu ne risquerais pas de prendre cher, toi et ta cause ?
Je dois avouer que je nourrissais une superbe indifférence au fait que des spectacles puissent être écrit/joués par des femmes, pourquoi pas des "femmes solo".
Indifférent, je ne puis plus : te lire m'a surtout envie de fuir, a priori. Ne m'en veux pas, essaie d'appréhender le fait qu'en tant que spectateur mâle, éventuellement accompagné de ma chérie qui partage ce que j'en pense, il m'est impossible de prendre un quelconque plaisir à devoir culpabiliser de mon état patriarcal. Ou alors c'est un nouveau genre de spectacle auquel je ne suis point préparé, ou alors c'est un spectacle pour une catégorie de personnes bien ciblée.
Ce qui me rappelle une scène de Problemos ! (j'ai adoré ce film raté-mieux, comme dirait Jacques ; je suppose que c'est éliminatoire à tes yeux)
Et je me demande jusqu'où ira cette haine habillée de mots et à quelle profondeur on enterrera toute tentative de réconciliation.

Je ne puis t'embrasser, Sandrine, ce serait machiste.
Raymond Gabriel, ton réac à jamais.





Le 06/08/2022 à 16:45, Sandrine Velasco ( " target="_blank"> via rue Mailing List) a écrit :
Regarde humaine, tu mords le patriarcat et ils se mettent à plusieurs pour le défendre.
Regarde humain, tu mords le féminisme et ielles se mettent à plusieurs pour défendre l'humanisme. Celui qui n'appartient pas qu'aux hommes.
Et les yeux dans les yeux, l'humanisme qui n'est pas celui du patriarcat grandit.


Cette liste m'enchante de son vivant ! Joies, peines, colères, sincérité et mauvaise foi... Que d'humanité s'y bouscule. Patriarcat et féminisme s'y confrontent. Ancien monde et présent s'y côtoient, se lisant, sans vraiment échanger la plupart du temps. Petites annonces, coups de gueule, exercices de style, messages de bienvenue ou d'au revoir aux plus connu.e.s du secteur ou aux prises de nouvelles directions...

 Nous interprétons ce que nous lisons de notre endroit situé, alors pour monsieur Larderet, cela ne vous déplaise, le féminisme a toute sa place dans nos échanges lorsque l'une d'entre nous se sent heurtée et qu'elle est attaquée de s'être exprimée ! Je lis depuis 4 ans maintenant, des tas de points de vue d'une poignée d'hommes, leur opinion, leur jugement, leurs émotions, leur poésie parfois, je ne hurle pas à l'absurde et au n'importe quoi ! On essaye l'indifférence pour faire disparaître la bêtise, mais force est de constater que seule l'éducation, l'information, peuvent y faire quelque chose. Si vous pouviez vous autonomiser sur la question féministe et répondre vous-même à votre dernière question, vous résoudriez une grande partie de la problématique que vous soulevez ;)

Notre secteur est mis à mal, tout comme notre humanité, de ne pas vouloir remettre en question la réalité de ces comportements, propos sexistes, intégrés, normalisés. Alors oui, exprimons nous plus à cet endroit et partout ailleurs, nous les femmes, les prolots,. #défoncelepatriarcatlecapitalismesuivra

J'ai pour ma part lu cet article de monsieur Lichvine les racisé.e.s... des arts de la rue, rue que nous occupons courageusement depuis tout aussi longtemps que les autres. Et pour ces messieurs qui ne seraient pas alliés d'une cause anti-capitaliste et féministe, qui n'auraient pas compris que la moitié de l'humanité n'est pas à con-sidérer mais bien à respecter, ils peuvent commencer par changer d'habitudes et apprendre à se taire pour entendre une autre voi(e)x que la leur. J'ai porté un regard semblable sur Chalon à ce moment-là. J'étais dans la poussière de Chabas et de l'absence d'ombre à préparer dans un de mes métiers sans statut existant, pour accueillir plus de mille personnes chaque soir.

 J'adore le travail proposé par L'île de la tortue et la pertinence de travailler avec des personnes qu'on ne croise presque jamais dans nos publics (excepté dans les actions de médiation). Faire avec l'autre, amateur et professionnel, cellui qu'on entend moins, jamais ou peu, me paraît malin pour partager ce monde et ses pouvoirs.

 Une de mes rares expériences de public vraiment mélangé fût au parc Bachelard de Grenoble pendant Merci Bonsoir de Mix'Art où le festival se passe sur le lieu de détente des familles de la cité grenobloise, les mamans et les enfants (en premier lieu)  finissent par venir jeter un oeil à nos propositions de blancs lettrés et y ramener le reste de la famille, il y a eu aussi le Festival des Sauvages aux Pradettes à Toulouse porté par notre compagnie qui m'a permis de revivre une diversité sociale réelle. Oui, il y a parfois des déambulations, comme à Chalon qui finissent en feu d'artifice à 2h du matin au pied d'une cité, qui m'interrogent sur ce que nous vivons vraiment à ce moment-là "ensemble".

 Je partageais également le regard de monsieur Lichvine sur la non distinction du off et du in, sur le bordel pour un.e programmateurice d'organiser son marathon, sur le coût du programme pour un public fauché...

Et concernant Avignon, que direz-vous monsieur Lichvine que nous retournions prendre la rue plutôt que de demander la permission aux élites du ThéÂtre ou d'attendre qu'ils se sensibilisent à notre démarche... Le boeuf n'écoute pas le hanneton. Un de mes amis, n'était pas là-bas pour "teaser", il n'a pas loué de salle et risqué de s'endetter sur mille ans, il n'a pas fait de flys, de jingles, d'invitations, de budget prévisionnel, de com' sur les réseaux... Il a juste œuvré en poète qu'il est. Il a donc écrit des poèmes et joué tous les jours, enchantant les passants et remplissant son chapeau... Ça nous dit quelque chose non ?

Concernant les solos de femmes, monsieur Lichvine peut bien, à mon sens, ne pas aimer ça 😂 (dans notre compagnie il n'y a (presque) que ça ! Peut-être parce que pour se faire une place dans ce monde messieurs, il faut être meilleure que vous et capable de tout faire de A à Z bardées de compétences !) Le jeu qu'on apprend toutes petites pour ne pas se faire bouffer, c'est de faire comme vous (l'imitation est survie...) : ne pas pleurer, ne pas montrer nos émotions et poser nos couilles sur la table. Ceci explique cela de cette déferlante de solos féminins non ? Ah oui, on pleure, on exprime nos émotions, on raconte nos maux, on joue... On ne fait pas tout à fait pareil c'est vrai... Nous sommes obligées de faire mieux. Je n'ai en majorité que des références culturelles et politiques de solos/héros/auteurs/artistes/élus/groupes... masculins de la fin des années 70 (où je suis née) à 2010... Personnellement, je vais rarement voir les propositions circassiennes et je n'ai pour autant, aucun mépris pour ce travail. Alors, je n'ai pas présumé que c'était du mépris mais un manque d'appétit pour la chose... Tout comme je n'ai plus d'appétit pour l'instant, pour ce que beaucoup d'hommes racontent, car j'ai besoin de reconnaître et de transcender ma part d'humanité qui occupe la moitié du globe, qui n'a pas écrit l'histoire et donc, qui a trop peu de figures gratifiantes auxquelles se raccrocher.

Merci infiniment à emmanuelle, aux allié.e.s de la liberté de parole de toustes de s'être positionné.e.s, je suis émue de lire ici pour une fois des paroles de mes semblables qui ne manquent pas d'avoir un regard sur le monde qui a toute sa place dans nos métiers et qui n'a pas besoin d'être adoubé. Souvent mes copines de la rue me disent, "je lis mais je laisse passer ça me fatigue" ou "j'ai peur de me griller". Je les comprends, je le fais aussi. Mais finalement, qui nous empêche d'occuper ce fil autrement, librement en ne se souciant pas d'être "grillé.e.s" ou de ne pas être d'accord ? Il me semble que ceux qu'on lit souvent ne se posent pas la question, et je pense que j'ai tort de m'en poser trop, trop souvent, surtout concernant ma légitimité à être et à penser.

Bisous comme on dit chez nous,

Sandrine



Le sam. 6 août 2022 à 13:01, Chtou Gildas puget < " target="_blank"> > a écrit :

(tenter de détendre l’atmosphère…)


— Hé, t’en penses quoi toi, de la liste rue ?
— Ha bha ça je peux te dire que c’est de la merde.
— Ben ouais t’es abonné depuis combien de temps ?
— 15 ans.
— …
— Mais tu vois c’est relou, parce que y’a des gens qui s’expriment, et direct, t’en as d’autres qui disent le contraire de ce qu’ils s’exprimaient.
— Ouais, mais ils s’expriment aussi, du coup, non ?
— Ben non, quand tu t’exprimes pour t’exprimer contre c’est quand même pas pareil parce que t’empêches l’autre de s’exprimer.
— Tu m’étonnes.
— Vaudrait mieux qu’on laisse les gens s’exprimer sans s’exprimer contre, comme ça, les gens pourraient tous s’exprimer de ce qu’ils pensent.
— Rha les connards.
— Ouais, et en plus c’est quand même bien de s’exprimer, et t’as ceux qui s’expriment tout le temps, c’est bon, quoi.
— Mais ils s’expriment donc c’est bien ?
— Oui, mais si tu t’exprimes pas beaucoup, alors t’as l’avantage, faut qu’on t’écoute plus.
— …
— T’es con, toi….
— Mais si il faut que ceux qui s’expriment moins s’expriment plus, si ils s’expriment plus, il faudra qu’ils s’expriment moins ?
— Exactement.
— Et du coup tu t’exprimes souvent toi ?
— Jamais.
— Ha bha ouais tu m’étonnes. Bien joué.







Bonjour, moi non plus j écris jamais, mais je remarque y a que des mecs qui défendent les mecs et les meufs qui comprennent les meufs, qu elle tristesse. Bilan les mecs se défendent et les meufs se comprennent 😜, à part Olivier de jamais trop d art, big up to you on ne se connaît pas mais du coup je suis encore plus heureux d être ds vot cour à Aurillac... Revenons à nos moutons rebelle. J aime bien en général les coups de gueule du patriarche livchine, celui sur pypy un régal, mais celui sur chalon, je l ai trouvé un peu raide par endroit, visiblement je suis pas seul. J allais m en taper le coquillard comme d hab, mais comme Emmanuelle, que je connais pas non plus (dsl je connais personne, shame on my), se fait corriger, je suis choqué. Emmanuelle a réagit et j ai bien aimé son commentaire, parce que C est sa parole et personne n a le droit de lui réclamer de  faire autrement, ou (pire) de se faire plus rare, sinon alors le principe de cette liste est mort.
Non, monseigneur  livchine n est pas machiste mais ces propos peuvent l être, tout comme ils peuvent avoir des relents colonialiste, ou mysogine( même si il ne l est pas, on l' aura compris puisque certains aficionados vent debout nous le chantent en Chœur).
Au fond, je pense juste que votre postulat de fondateur cher Jacques (que je ne connaîs pas... Décidément...🙃), vous place en privilégier... C est marrant, je pense que vous avez combattu les privilège toutes votre vie... Pour faire du commun, de l humain, du honnête et là, bin, moi aussi, ce coup ci, je vous ai trouvé plus étroit que d ordinaire.
Je trouve donc qu Emmanuelle doit et plein d autre inconnu. e. s d ailleurs, doivent s exprimer plus souvent, pour secouer nos machines à decerveller, n'en déplaise à certains. 
Je serai bien mal aviser de faire la leçon car moi aussi, j ai du mâle à reconnaître mes privilèges, mais, je m y essaye, j échoue  et j essaye encore... Bonne dure lutte a toustes. Et surtout ❤️

Alex bordier, clown en duo parfois , et solo d homme, entre autres conneries.
Bises 

Le ven. 5 août 2022 à 15:22, Fabienne Quéméneur < " rel="noreferrer" target="_blank"> > a écrit :
Hello la rue dans les brancards,

Je n’ai pas eu la même lecture qu’Emmanuelle de mail de Jacques, mais son ressenti porte des questions intéressantes dont on pourrait enfin discuter dans nos troquets de festival (que c’est bon cet été de les retrouver…)

Par contre, même si j’ai toujours eu beaucoup de goût pour sa prose et l’humain qu’est Jacques, j’ai parfois un peu grincé des dents sur le fait qu’il avait toujours une belle remarque à me faire sur ma robe ou mon physique mais rien sur les choses que je pouvais entreprendre, étant toujours perçue comme le bras gauche ou droit, rarement le cerveau ou le co-cerveau….

Des gens comme Chou l’on noté et me l’on même soufflé dans les voiles…Revigorant ...

Bises de Vaour où je me suis régalée à la découverte d'Hiboux des 3 points !

———————————————
Fabienne Quéméneur 

ANPU*- SEA** - Rendez-vous de la cervelle
c/o AU BOUT DU PLONGEOIR
Tize, 35235 Thorigné-Fouillard
02 99 83 09 81
06 61 84 44 81
www.anpu.fr
www.auboutduplongeoir.fr
Les rendez-vous de la cervelle
*Agence Nationale de Psychanalyse Urbaine
**Site d’Explorations en Architecture(s) 











Coucou Emmanuelle,
Voilà la preuve en image de pourquoi je n'ai pas pris le temps d'écrire une réponse à ce premier mail de Jacques, même s' il m'a touché aux mêmes endroits que toi. Je suis moi aussi femme, issue de minorité . 

Je n'ai malheureusement plus cette énergie, je n'arrive plus à me battre face à tant de combats, nos espaces de jeux et de création, discussions, travail ne sont pas sûrs, ils ne le saurons jamais. Je me suis fait à l'idée il y a bien longtemps, alors je m'entoure des gens qui me mettent en confiance, et utilise ce genre de liste à des fins uniquement professionnelle, voilà ma solution.

Dernière chose et là tu m'arrête si je me trompe , mais Chtou oh toi grand défenseur de la morale et du libre parler, Emmanuelle n'a jamais dit que Jacques était machiste, misogyne et colonialiste. Elle a dit que son mail tenait des propos machistes, misogynes et colonialistes. Qu'il faut peut-être faire attention à sa prose, là est la différence. 

tant qu'à toi Pascal le grand Réac', si je comprends bien, pour toi jacques aurait totalement le droit d'exprimer sont ressentie sur ce qu'il as vécu, et c'est complètement ok tu ne trouve rien a redire, mais par contre dès que c'est une meuf qui exprime comment elle a reçu ce mail, à juste titre car elle est un peu concernée, ah ben la non non c'est une feministe encore la pour nous émasculé,je suis la seule à voir le problème? ou c'est bon t'as compris là où je voulais en venir .

Aller sur ce, je vous souhaite une excellente journée `

Bisous. 

Coucou Emmanuelle,
Voilà la preuve en image de pourquoi je n'ai pas pris le temps d'écrire une réponse à ce premier mail de Jacques, même s' il m'a touché aux mêmes endroits que toi. Je suis moi aussi femme, issue de minorité . 

Je n'ai malheureusement plus cette énergie, je n'arrive plus à me battre face à tant de combats, nos espaces de jeux et de création, discussions, travail ne sont pas sûrs, ils ne le saurons jamais. Je me suis fait à l'idée il y a bien longtemps, alors je m'entoure des gens qui me mettent en confiance, et utilise ce genre de liste à des fins uniquement professionnelle, voilà ma solution.

Dernière chose et là tu m'arrête si je me trompe , mais Chtou oh toi grand défenseur de la morale et du libre parler, Emmanuelle n'a jamais dit que Jacques était machiste, misogyne et colonialiste. Elle a dit que son mail tenait des propos machistes, misogynes et colonialistes. Qu'il faut peut-être faire attention à sa prose, là est la différence. 

tant qu'à toi Pascal le grand Réac', si je comprends bien, pour toi jacques aurait totalement le droit d'exprimer sont ressentie sur ce qu'il as vécu, et c'est complètement ok tu ne trouve rien a redire, mais par contre dès que c'est une meuf qui exprime comment elle a reçu ce mail, à juste titre car elle est un peu concernée, ah ben la non non c'est une feministe encore la pour nous émasculé,je suis la seule à voir le problème? ou c'est bon t'as compris là où je voulais en venir .

Aller sur ce, je vous souhaite une excellente journée `

Bisous. 

J'allais intervenir, justement. Pascal a résumé mes pensées. 100 % d'accord avec Chtou.

Je suis une vieille femme.

MamieErika

sur la liste depuis.... Yffic le sait

 

De : " rel="noreferrer noreferrer" style="font-family:Tahoma,sans-serif" target="_blank"> [mailto: " rel="noreferrer noreferrer" style="font-family:Tahoma,sans-serif" target="_blank"> ] De la part de Pascal Larderet ( " rel="noreferrer noreferrer" style="font-family:Tahoma,sans-serif" target="_blank"> via rue Mailing List)
Envoyé : vendredi 5 août 2022 11:30
À : Chtou Gildas puget
Cc : " rel="noreferrer noreferrer" style="font-family:Tahoma,sans-serif" target="_blank"> ; Liste Rue
Objet : Re: [rue] Chalon non je ne fais pas un palmarès

 

Tiens je vais foutre un peu la merde , ca faisait longtemps.
Je suis 100% d'accord avec Chtou la police politique féminine commence à me péter les couilles grave.
C'est peut être d'ailleurs le but ?

Le post de Madame Sindraye que je ne connais pas c'est du grand n'importe quoi. Le fait de narrer les choses comme elles sont et ont été vécues par Jacques ne sont ni du machisme ni misogyne ni raciste ni du néo-colonialisme comme elle le prétend .
Je pense que ce genre de mail ne sert qu'à attiser la haine des hommes au profit de qui de quoi cela reste un mystère pour moi.

J'apprécierais d'avoir quelques éclaircissements sur les motivations de son post et son but avoué.

Bien à vous .

Pascal Larderet le réac de service 

 

  

 

Bonjour,

Dire que Jacques est machiste, misogyne et colonialiste, c’est tout de même bien mal le connaître.

Mal connaître ses choix, son parcours.

Il faudrait peut-être plutôt réinterroger cet appétit à voir le mal là où il n’est pas.

À le voir partout, on combat son propre camp.

J’ai fréquenté pas mal de vieux hommes blancs, pas mal de vieilles femmes blanches aussi, qui ont fait notre mouvement.

Ils et elles ont trouvé dans les années 70/80 un élan de liberté qu’on peut trouver encore inspirant, bien que le présent reste la période la plus passionnante à vivre.

Même si, comme partout, il y a très malheureusement des exceptions, l’immense majorité d’entre eux me semble profondément humaniste.

 

 

 



 

Bonjour à tous,

cela fait plusieurs semaines que je m'interroge sur les destinataires de cette liste rue à laquelle je suis abonnée depuis de nombreuses années. J'avais l'espoir qu'une femme ou que quelqu'un issue(e) de ´ la diversité ´ réponde enfin. Rien. Je suis les deux. Je me permets d'intervenir même si on n'interpelle pas les soit-disant papes, les hommes blancs âgés et qui ont la réputation d'avoir participé à l'empire culturel français des années 70/80 ! Et pourtant... 

 Pourtant, le mail ci-dessous me dérange  sur plusieurs sujets, notamment La vision de la diversité. Si je résume, ce ne sont que les femmes en boubou ou voilées, les mères de famille... 

2nd fait étonnant, elles s'intéressent  à la culture ? Ah bon ouf rassurant  ! elles sont amateurs dans le choeur d'un spectacle. Donc les femmes issues de la diversité ne peuvent avoir de vrais rôles en tant qu'interprètes. On n'ose même pas imaginer qu'elles puissent être créatrices... Je pensais que ce type d'écrit était réac, passéiste, ringard, mais il est aussi machiste, misogyne, réveillant de bonnes visions colonialistes... 

Où est l'humaniste de la rue, quand on précise 'les solos de femmes ne sont pas ma priorité' ? 

Il faut réinterroger la nature même des billets d'humeur sur cette liste pour en garder la probité intellectuelle, et la pertinence politique... Et s'accorder du temps pour marquer son profond désaccord, à avoir le courage de détrôner les soit-disant marqueurs identitaires de la rue... et tous ceux qui sous prétexte du ´c'était mieux avant' en arrivent à nous faire largement préférer le présent et l'avenir aussi fragile soit-il. Nous sommes en 2022 et heureusement. 

 

Bel été à tous,

E. Sindraye 

 

 

 

 

 

D’emblée je le dis, je ne suis pas un spectateur normal,

J’ai une compagnie qui a quasiment 54 ans d’âge, donc ça fait quasiment soixante ans que je vais au théâtre, alors faut bien comprendre qu’avant que j’apprécie quoique ce soit,  il faut vraiment un ingrédient spécial, nouveau, une singularité, un  étonnement  

Les spectacles sympas ne m’intéressent pas du tout,  les spectacles où tu passes un bon moment non plus, 

Les solos de femmes, les seuls en scène, les duos de clowns ne sont pas ma priorité.

Et puis je ne fréquente pas que la rue, j’arrive d’Avignon. 

Je suis un  tantinet énervé, parce que la presse du monde entier est à Avignon, là- bas il y a un bar du IN auquel je n’ai pas accès, car le bar du IN est le rendez -vous de l’aristocratie théâtrale et même si j’ai fait parti du IN en 1982,  je n’ai plus le droit au badge “bar du In “:

On dit que c’est comme le palais de l’Allhambra  avec des fontaines lumineuses, des bars gratuits des barbecues permanents, et de belles toilettes et des metteurs en scène bronzés sous leur costume en lin. 

Alors quand on va à Chalon on va vers le pouilleux, la plèbe, adieu la distinction, et même si Chalon fait environ 200 000 spectateurs, l’observatoire des politiques culturelles qui fait un bilan tous les 3 ans ne fait pas rentrer dans ses statistiques  le théâtre de rue. C’est du théâtre sans billetterie alors on n’existe pas. 

je n’en finirai jamais d’être énervé. 

 

Pourquoi  viens- je  à  Chalon dans la Rue ? 

Parce qu’il y a deux noms que je connais  et que j’ai vus dans le programme et aussi j’essaye de comprendre  les évolutions dans le théâtre, sachant que j’y étais en 1987, quatorze compagnies à l’époque et pas de off. 

J’y ai tout joué ou quasiment, et peu à peu extra-muros pour Macbeth en forêt et Oncle Vania à la campagne. Le festival affrétait quatre autocars. Même la Nuit Unique...

 

Jusqu’en 2000 on n’ avait pas internet on recevait la plaquette par courrier 

là il y a un site auquel je ne comprends rien,  moi en tant qu’ancien je fonce vers le Carmel, le quartier général. 

.Les festivaliers ont tous la même dégaine, plus tatoués qu’à Avignon et festival de piercings  divers.  

Maintenant il faut avoir sa gourde, montrer qu’on hait le plastique. 

Tout a changé,  plus de Carmel, fait chier, évidemment, on me parle du square Chabas.  Horreur, le square poussiéreux du côté de la gare.

Des toilettes dont le tiers -monde ne voudrait pas. 

Pas d’ombre je fuis. 

 

La plaquette est à vendre 4 €, celle du off d’Avignon de 1500 spectacles était gratuite mais style annuaire téléphonique à l’ancienne au poids de 500 grammes 

Faut se trouver un banc ombragé pour l’étudier. 

Car l’impro c’est fini, ça se prépare, 

Etre spectateur ce n’est plus je me ballade et je fais des rencontres,  

c’est un métier 

Mais moi qui ne suis pas du tout motivé, qui ai la phobie des spectacles ratés, moi qui suis fatigué de 4 jours d’Avignon, je’ lis de travers, rien n’est comme avant. 

Putain de désir il est parti.  

Le festival a ses zones réservées dans la ville. Se munir du plan 

Aube de la création : 15 compagnies, en 5 parcours. On ne sait pas ce qu’on va voir. 

Rendez -vous dans le haut de l’avenue Monnot, un centre socio culturel. 

Dans le publ




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