Pour un service
National de la Culture La culture publique est en crise.
Baisse des abonnés, baisse des subventions, tous les théâtres publics
s’accordent pour dire que le modèle actuel est moribond, que les spectacles se
jouent trop peu, qu’un grand gâchis fait plonger la profession. Ce ne sont pas
les outils qui manquent, CDN, Théâtre Nationaux, Scènes Nationales, Théâtres
conventionnés, mais toute l’institution a perdu son sens. Et si tout doucement,
le théâtre vivait sa paralysie générale, son absence de boussole ?
Comment retrouver la légitimité du Théâtre Public, de la culture
subventionnée ? Quand un organe est fragilisé, dévitalisé, il faut savoir
y renoncer, s’appuyer sur d’autres fonctions du corps, inventer une autre façon
de vivre. De faire vivre la Culture. Ce n’est pas un ministère qui peut régler
les choses, il est bien loin le temps de Jeanne Laurent et de André Malraux, il
est grand temps que la population et les artistes s’emparent du sujet sans
complaisance, sans regret d’une « belle époque ». Nos avons connu les
vaches grasses, les vaches maigres arrivent : soyons inventifs et
n’attendons rien des politiques. C’est du cœur vivant de la culture que viendra
la solution, la culture sans tutelle, sans passéisme, sans regard dans le
rétroviseur. Admettons que disparaisse le Ministère
de la Culture (au moins pour la culture vivante, à l’exclusion du patrimoine).
Dans ce cas, la gestion d’une part du budget Nationals pourrait être versé à un
fond démocratique et culturel qui répondrait non pas au bon vouloir des
fonctionnaires, mais aux décisions d’un parlement de la Culture issu
directement du public et des artistes. On peut imaginer un fonctionnement
inspiré de la Sécurité Sociale, où les dépenses culturelles des citoyens
seraient remboursées lorsqu’elle émaneraient d’organismes agréés par le
Parlement de la Culture vivante. Les législateurs de 1945 ont créé ce
système pour un service National de la Santé, il devient urgent d’inventer un
service National de La Cuture. Cette utopie demande une étude par
des spécialiste législatifs et constitutionnalistes, c’est le début d’une réflexion
qui demande un approfondissement Dominique Houdart
Le 8 juin 2023 à 17:01, Coordination Fédé <
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> a écrit :
Bonjour à toustes,
Vous avez étés nombreux·ses à
répondre à nos sollicitations concernant ce que nous appelons
« la Bérézina de la diffusion» et nous vous en remercions.
Un grand nombre de
festivals sont amputés, reportés ou annulés. Pour certains et
certaines d'entre vous, les dates se comptent sur les
doigts d’une main, les annulations d’options se sont
enchaînées et les calendriers sont vides. 2023 s’annonce comme
une année noire pour le secteur des arts de la rue. Les raisons que vous nous donnez sont
les suivantes : des coupures et arbitrages en
défaveur des événements culturels, des frais de transports
trop élevés ou encore des frais annexes que les villes ne
peuvent plus payer. Les collectivités diminuent drastiquement
leur soutien aux événements culturels alors même qu’elles en
sont les principales financeuses. Des choix souvent faits à
contre-cœur par les élu·es dans un contexte d’inflation
indéniable, des choix parfois politiques,
parfois opportunistes…
Lors d’un premier rendez-vous à
la DGCA avec les conseillers en charge du spectacle vivant
mi-avril, nous avons constaté à quel point nos/vos
informations sont importantes et permettent de signaler avec
« preuves à l’appui » ce qui se passe dans la rue. Fort·es de
cette première
rencontre sur ce sujet qui a alerté certaines DRAC
concernées, nous avons sollicité un rendez-vous auprès d’Anouk
Aspisi (conseillère en charge du spectacle vivant, de la
musique et des arts visuels au Cabinet de la Ministre de la
Culture). Nous l’avons obtenu à la mi-mai et avons à nouveau
alerté sur cette situation qui met en péril toute l’économie
des Arts de la Rue. Nos interlocutrices ont entendu nos
problématiques et l’urgence de la situation. La remontée des
annulations que nous leur avons fourni est une ressource
précieuse qui va leur permettre de mettre les choses en
perspective. Toutefois, le Ministère de la
Culture révèle une crise globale qui touche l’ensemble du
spectacle vivant et travaille sur un plan d’aide général, qui
devrait être mis en place à l’automne 23. Concernant notre
secteur plus spécifiquement, ils nous ont autorisé à rêver… et
attendent nos propositions (mêmes folles) pour créer une
dynamique autour des Arts de la Rue ! Nous en avons déjà
proposées quelques-unes comme l’élargissement des aides
FONPEPS aux compagnies des Arts de la Rue, et notamment l’APAJ
dont nous sommes pour l’instant exclu·es… On cogite, on imagine un « Temps
des Arts de la Rue est revenu ! »… Vos idées sont les
bienvenues !
Nous poursuivons la collecte de vos annulations
(
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), mais aussi de
vos bonnes nouvelles et des idées. N’hésitez pas à nous
envoyer un mail ! On
espère malgré tout vous croiser sur les routes cet été ! La Fédé
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221
rue de Belleville - Maison des Réseaux artistiques
et culturels - 75019 Paris
07 66
71 93 90 - 01 42 03 91 12
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