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Re: [rue] La Bérézina de la diffusion - Réflexion


Chronologique Discussions 
  • From: "Lucile ANDRE" ( via rue Mailing List) < >
  • To: Coordination Fédé < >, Dominique Houdart < >
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  • Subject: Re: [rue] La Bérézina de la diffusion - Réflexion
  • Date: Thu, 8 Jun 2023 18:02:33 +0000
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Bonjour.

Aujourd'hui on m'a dit qu'on préférait faire travailler les associations locales parceque ça coûtait zéro.  C'est la troisième fois que j'entends ça dans mes prospections. Ça me navre, mais en même temps on a un peu habitué les chargés de missions et les élus à venir jouer pour l'art ! Moi j'ai faim d'épinards, bios de préférence,  mais plus ça va moins je peux me les payer, et toi ? ...

Oui, il va falloir nous réinventer. Mais aussi retravailler la relation avec les différentes parties prenantes de la culture et faire beaucoup de pédagogie sur les coûts d'une compagnie, d'un festival...  Quand on sait qu'on missile, à usage unique donc,  coûte 1 million d'euros, qu'1m2 de béton 100 000, qu'un drone 5000 + salaire de son pilote... On peut se dire que quand on demande une cession à 2500 euros (pour 2-3 artistes+ 1 technicien +  la répétition générale + l'amortissement de création + le chargé de projet + les frais de fonctionnement on est pas indécents. 
Choix politiques. SI nos concitoyens ne veulent plus payer pour une culture accessible, faut-il entrer dans la danse et accepter de se donner pour zéro ? Faut-il prendre le risque du vide pour envisager notre  caractère essentiel ? Ou laisser la place vide c'est la perdre pour toujours ?
À la FeRue nous organiserons un chantier sur ce sujet à la rentrée.

Quels modèles réinventer pour ne pas perdre la gratuité des évènements, sans devenir bénévoles nous-même ?  Faut-il monter des fonds de dotation ?  Organiser un Fnac festival comme sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris (bizzarement le gratuit les fait manger eux).

À Parade, ce week-end des camarades Suisses alertaient sur la privatisation des espaces publics. Certaines villes leur demande de louer les espaces aux restaurants, etc...  Quand on voit le parvis de notre dame aujourd'hui qui est géré par une boîte, ça questionne, ça fait peur.....
Là aussi, il y a de l'enjeu et de l'enjeu financier et politique...

Il y a donc de gros chantiers qui nous attendent, on est un peu sidéré, mais il faut agir maintenant.  On est pas assez nombreux à la fédé pour porter tout ça avec nos énergies et nos convictions.  Anciens, jeunes, émmergents, déçus, convaincus, il faut revenir ! Invitez vos artistes, vos techniciens, vos admins, prods et fans à rejoindre la fédé ou ses chantiers... Pas besoin d'adhérer, juste donner un peu de temps(4 à 8h par mois) ( même si avec le crédit d'impôt franchement l'adhésion passé crème).
Prenons chacun un petit bout du puzzle et luttons. Et puis prenons le temps d'échanger de réinventer ou de ressortir des bons dispositifs du vieux chapeau... c'est par là que nous serons écoutés.

Les propositions que j'aurais comme ça :
-poursuivre le chantier de la part du lien culturel (1% travaux public).
- récupérer les externalités de la culture.
-refuser les plans qui ne permettent pas aux compagnies de rentrer dans leurs frais.
- construire des amacas.
- travailler en cooperatives culturelles pour moins nous perdre dans l'administratif et pouvoir s'associer pour faire des propositions concurencielles des gros et des privés.
-creer nos fonds de dotation (c'est la mode chez les riches).
-construire des lieux de diffusions hybrides et d'impact social  avec des activités rentables qui rayonneront grâce à notre énergie et qui par conséquent nous financerons.
- faisons des supports de communication pour expliquer nos réalités aux élus...

Voilà. C'est sorti.

Lucile, metteure en scène aux bonnes idées mais inconnue au bataillon de la rue,  trop acculée à la gestion de sa compagnie (50h semaine) (compagnie des Tropes) et sans équipiers paré à la gratuité pour agir sur sa visibilité (en même temps ça m'évite d'être exploiteuse)...

Co-présidente de la Ferue (18h par mois).

Lucile, éveillee, mais seule impuissante.

Voilà, c'est dit.  À bientôt en GT ?







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From: < > on behalf of Dominique Houdart < >
Sent: Thursday, June 8, 2023 5:17:57 PM
To: Coordination Fédé < >
Cc: < >
Subject: Re: [rue] La Bérézina de la diffusion - Réflexion
 

Pour un service National de la Culture

 

La culture publique est en crise. Baisse des abonnés, baisse des subventions, tous les théâtres publics s’accordent pour dire que le modèle actuel est moribond, que les spectacles se jouent trop peu, qu’un grand gâchis fait plonger la profession. Ce ne sont pas les outils qui manquent, CDN, Théâtre Nationaux, Scènes Nationales, Théâtres conventionnés, mais toute l’institution a perdu son sens. Et si tout doucement, le théâtre vivait sa paralysie générale, son absence de boussole ?  Comment retrouver la légitimité du Théâtre Public, de la culture subventionnée ? Quand un organe est fragilisé, dévitalisé, il faut savoir y renoncer, s’appuyer sur d’autres fonctions du corps, inventer une autre façon de vivre. De faire vivre la Culture. Ce n’est pas un ministère qui peut régler les choses, il est bien loin le temps de Jeanne Laurent et de André Malraux, il est grand temps que la population et les artistes s’emparent du sujet sans complaisance, sans regret d’une « belle époque ». Nos avons connu les vaches grasses, les vaches maigres arrivent : soyons inventifs et n’attendons rien des politiques. C’est du cœur vivant de la culture que viendra la solution, la culture sans tutelle, sans passéisme, sans regard dans le rétroviseur.

Admettons que disparaisse le Ministère de la Culture (au moins pour la culture vivante, à l’exclusion du patrimoine). Dans ce cas, la gestion d’une part du budget Nationals pourrait être versé à un fond démocratique et culturel qui répondrait non pas au bon vouloir des fonctionnaires, mais aux décisions d’un parlement de la Culture issu directement du public et des artistes.

On peut imaginer un fonctionnement inspiré de la Sécurité Sociale, où les dépenses culturelles des citoyens seraient remboursées lorsqu’elle émaneraient d’organismes agréés par le Parlement de la Culture vivante.

Les législateurs de 1945 ont créé ce système pour un service National de la Santé, il devient urgent d’inventer un service National de La Cuture.

Cette utopie demande une étude par des spécialiste législatifs et constitutionnalistes, c’est le début d’une réflexion qui demande un approfondissement

 

Dominique Houdart



Bonjour à toustes,

Vous avez étés nombreux·ses à répondre à nos sollicitations concernant ce que nous appelons « la Bérézina de la diffusion» et nous vous en remercions. Un grand nombre de festivals sont amputés, reportés ou annulés. Pour certains et certaines d'entre vous, les dates se comptent sur les doigts d’une main, les annulations d’options se sont enchaînées et les calendriers sont vides. 2023 s’annonce comme une année noire pour le secteur des arts de la rue.

Les raisons que vous nous donnez sont les suivantes : des coupures et arbitrages en défaveur des événements culturels, des frais de transports trop élevés ou encore des frais annexes que les villes ne peuvent plus payer. Les collectivités diminuent drastiquement leur soutien aux événements culturels alors même qu’elles en sont les principales financeuses. Des choix souvent faits à contre-cœur par les élu·es dans un contexte d’inflation indéniable, des choix parfois politiques, parfois opportunistes…



Lors d’un premier rendez-vous à la DGCA avec les conseillers en charge du spectacle vivant mi-avril, nous avons constaté à quel point nos/vos informations sont importantes et permettent de signaler avec « preuves à l’appui » ce qui se passe dans la rue. Fort·es de cette première rencontre sur ce sujet qui a alerté certaines DRAC concernées, nous avons sollicité un rendez-vous auprès d’Anouk Aspisi (conseillère en charge du spectacle vivant, de la musique et des arts visuels au Cabinet de la Ministre de la Culture). Nous l’avons obtenu à la mi-mai et avons à nouveau alerté sur cette situation qui met en péril toute l’économie des Arts de la Rue. Nos interlocutrices ont entendu nos problématiques et l’urgence de la situation. La remontée des annulations que nous leur avons fourni est une ressource précieuse qui va leur permettre de mettre les choses en perspective.

Toutefois, le Ministère de la Culture révèle une crise globale qui touche l’ensemble du spectacle vivant et travaille sur un plan d’aide général, qui devrait être mis en place à l’automne 23. Concernant notre secteur plus spécifiquement, ils nous ont autorisé à rêver… et attendent nos propositions (mêmes folles) pour créer une dynamique autour des Arts de la Rue ! Nous en avons déjà proposées quelques-unes comme l’élargissement des aides FONPEPS aux compagnies des Arts de la Rue, et notamment l’APAJ dont nous sommes pour l’instant exclu·es… 

On cogite, on imagine un « Temps des Arts de la Rue est revenu ! »… Vos idées sont les bienvenues !

 Nous poursuivons la collecte de vos annulations ( " target="_blank" rel="noreferrer noopener" class=""> ), mais aussi de vos bonnes nouvelles et des idées. N’hésitez pas à nous envoyer un mail !

On espère malgré tout vous croiser sur les routes cet été !

La Fédé


221 rue de Belleville - Maison des Réseaux artistiques et culturels - 75019 Paris
07 66 71 93 90 - 01 42 03 91 12

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