Bon réquisitoire.
Mais (et ceci est à prendre uniquement pour de la dérision, ça ne t'es pas adressé vu que ton texte est vachement bien tourné... ouf! je prends des gants et les jambières qui vont avec !!): est-ce qu'on peut utiliser encore "Gros Naze", sachant que le terme "gro"s fait référence à un état spécifique de l'apparence corporelle et que, l'utilise dans une insulte rabaisse les individus concerné par la question ?? "Petit Naze"... "Vieux naze"... "Jeune Naze"... "Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est naze, on est naze" ... Et Hop, je dépose à la Sacem... Bien Ouèj !!! Fred. R Baladin, peintre de chansons, Chanteur de rue et des bistrots Tel: 06 79 25 67 00 Retrouvez-moi sur: http://fanclub-fredr.over-blog.com/ http://www.myspace.com/fred.r CC: ; From: To: Date: Thu, 22 Sep 2011 12:23:23 +0200 Subject: [rue] Sexisme ou pas sexisme ? Telle est l'une des questions Bonjour, Ton "Enc..." , tes ""enc..." (puisqu' il y en a 3 dans ton texte) semblent sexistes, car les points de suspension suggèrent, dans la tête du lecteur, un mot qui, employé vulgairement, rabaisse une pratique sexuelle magnifique à une insulte, un sordide rapport de pouvoir. Sentiment masculin stupide s'il en est, puisque bien des femmes appréciant ce genre de caresses se sentent alors Maîtresses du Monde. "Enc..." est sexiste, oui, de la même manière que les expressions "se faire mettre", "se faire avoir", "se faire baiser"... mais en plus grossier encore. Au temps où le renard s'appelait "goupil", "conil" désignait le lapin "…et voulanté desd. freres ou de leurs officiers ne devoyent ne
doivent chasser en aucune maniere dans la juridicion et justice dud.
lieu d'Aubiere, et mesmement a conilz, lievres, serfz, biches, sanglers, ne aussi oyseaux. — (Transaction à Aubière,1454 )" écrit parfois "connil" : "Qui veut avoir bonne garenne de connilz, il les doit chascier deux ou trois fois la sepmaine et les faire encloter ; car autrement ils vuident le pays,.. (Gaston Phebus)" Claude GUDIN nous rappelle qu'en ce temps-là, le chat, débarqué de Perse, n'était connu que des cours, que des nobles. L' image du sexe-chatte était une _expression_ aristocratique. Le bas peuple, que flattait déjà le théâtre de rue de l'époque, conviait poétiquement le sexe désiré, le sexe convoité, en le comparant au lapin (Pour sa chaleur ? Sa douceur ? Le contact de sa fourrure ? Sa proximité...) L' emploi de "chatte" ou "con" a donc un arrière-goût, un arrière-parfum de lutte des classes. Comment ce mot d'amour est-il devenu une insulte ? Peut-être par l'excès de sexisme de mâles frustrés de ne pouvoir domestiquer ou ne savoir se faire aimer de l'animal ? En revanche, il est à noter que si "mon gros con" reste une insulte, sa francisation moderne "mon gros lapin" n'en est pas une pour autant. Le sexisme se retrouve encore sur l'échelle de valeur des insultes : les objets accueillants "con" "trou du cul" et les sujets qu'ils désignent sont dévalorisés et dévalorisants. Par contre "bite" ou "couille" (couillon = grosse couille), objets pénétrants, désignent des sujets plus sympathiques. Faîtes l'essai vous même : prenez un nom propre (ou figurez-vous qu'il le soit), cela peut être un homme politique par exemple, ou un collègue qui a plus de succès que vous, et affublez-le de ces quatre derniers qualificatifs : Untel est une bite ! Untel est un couillon ! Untel est un con ! Untel est un trou du cul ! C'est quatre expressions sont ressenties comme diversement insultantes. Généralement, les deux dernières semblent les plus outrageantes. Il est affligeant que ces deux parties du corps désiré, pouvant procurer autant de plaisir lorsqu'elles sont offertes (et partagées) amoureusement, désignent les personnes d'une manière aussi méprisante ! Pour ce qui est du "con", Georges Brassens a été suffisamment éloquent dans "le blason". En ce qui concerne le "cul", il serait urgent de lui trouver un deuxième nom, laissant à ce premier la qualification de la voie sans issue, le sens unique, la sortie des excréments, de leurs vents et effluves, et au deuxième, celle de l'entrée à double sens des incréments du plaisir et de leurs odeurs d'amour. Respectueusement aimante. En tout cas, autorisons-nous à gifler publiquement l'incongru concupiscent qui manque de respect à "ces deux incomparables instruments de bonheur*","sièges de la beauté, de l'esthétique et de l'Amour", en attribuant leur nom à certains imbéciles, goujats, brutes épaisses ou copieur éhontés et sans vergogne. Jean LEZAR Le 21 sept. 11 à 14:06, Compagnie Progéniture a écrit :
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