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[rue] Re: Re: Création en Aquitaine


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  • From: Stéphane Detrain < >
  • To: marc Prevost < >
  • Cc: François Mary < >, Le Fourneau < >
  • Subject: [rue] Re: Re: Création en Aquitaine
  • Date: Sat, 25 Feb 2012 13:48:17 +0100

Salut les rues
Salut Marco
Je n'interviens (presque) jamais sur cette liste préférant lire les dinosaures s'entre-déchirant ou les docu-fiction du Chtou.
Je fus artiste de rue, maintenant je suis artiste de partout.
Je connais Marc depuis longtemps, plus de 20 ans pour être exact.
Comment ne pas se sentir coupable de ne pas avoir pu me libérer pour les réunions du jeudi de ZEST, faute d'emploi du temps incompatible.
Je suivais de loin, depuis ma campagne, grâce à la technologie, la p'tite fenêtre internet qui me permettait de donner mon avis mais rien de plus.
Alors savoir que Marc s'en va du PE spectacle de Bordeaux, c'est recevoir ce fameux camouflé dont il parle...
Il est vrai que l'Aquitaine rame depuis des années, entre des institutions qui ne savent qu'à peine que les Arts de la rue existent, qui commencent à s'intéresser à une compagnie que lorsqu'elle est connue partout ailleurs en France (Opéra Pagaï, Bougrelas) et des artistes qui  ont des passifs compliqués, qui les rendent incompatibles au travail commun... c'est loin d'être gagné.
Marc tentait de faire bouger ce merdier sans compter ses heures, on recevait des mails à 4h du mat', on se faisait bouger à chaque réunion.
Marc est/était un fou aux yeux de beaucoup, un suppôt du Pôle emploi pour d'autres, un incompris par la majeure partie.
Merci Marc pour tout ce que tu as fait, tout ce que tu feras.
Stef "Krawa"

 
Le 25 févr. 12 à 03:43, marc Prevost a écrit :

Au clou !
Au clou qu'il est ton cnar aquitain...
Le petit theatre de pain s'est fait acheter son silence en se faisant acheter par le creafond... La pierre blanche peut toujours attendre des financements !
Luxey aimerait bien, mais il faudra qu'ils s'autofinancent comme ils ont du prendre l'habitude...
Libourne (fest'art) est suspendu à la décision de Dominique Beyly sur sa retraite !
L'imprimerie boucherie s'evade dans les landes pour prendre l'air des pins...
Le tnt se refile comme une maladie honteuse.
Je ne sais plus très bien qui est accueilli par le glob !
 
Ou se passe la création ? Qui sont les lieux de fabrique ?
La grange peut-être bien...
Le theâtre en miettes oui !
La boite à jouer mais pour combien de temps ?
Et d'autres lieux complétements informels : Le chaudron (merignac), le centre d'animation du grand parc (bx), le collectif de ressources bordonor (bx), l'overground (talence)...
D'autres font des efforts : L'alternative (bx), le jardin d'alice (nérigean), le garage lez'art (lestiac), Le Labouheyratoire (Labouheyre-40)...
Alors oui les ateliers des marches de l'été peuvent sauver quelque copains, mais c'est bien maigre tout ça !
Quelle pitié de voir cela...
Sûrement qu'une fédé aquitaine aurait du aider à avancer en ce sens, mais ceux même qui auraient du nous aider sur ce chantier, nous ont fermé la porte au nez !
Pas assez crédible, les p'tits gars : si vous n'avez pas un  directeur artistique de dimension nationale, revenez dans 10 ans...
Vos centaines de petites compagnies, qui ne font même pas de la vraie rue ne sont rien...
Tant pis pour l'organisation du parainnage pour amener ces artistes à se convertir à la rue, tant pis pour les générations futures, tant pis pour la transmission...
De toute manière, l'aquitaine n'a jamais compté dans les chiffres de la fédé !
 
Rue libre depuis 2007 en aquitaine, depuis le début quoi !
Mais rien dans les bilans ! jamais ! preuves à l'appui....
 
Cette année, en aquitaine, nous nous sommes renommés ZEsT (Zones d'ExpressionS Temporaires) car comment emmener des cies que la fédé ignore à venir se ruer à paris où ils n'ont rien à faire et où ils ne seront pas attendus, ni même accueillis !
314 bénévoles dont 170 artistes, 83 propositions artistiques différentes, 77 compagnies, 116 représentations sur  2 jours de jeu ! soient 62h de spectacles !
Mais à peine 2500 personnes en spectateurs ! Un cinglant echec personnel...
Quoique c'est peut-être presque autant que la mobilisation de rue libre à paris !
 
Mais peu importe les bilans de l'aquitaine, vu que ce sont sont ceux qui sont portés par l'anpe puis par pole-emploi et faudrait quand même pas que la fede se fasse récupérer par pole emploi, ça la foutrait mal !
 
Alors voilà, je laisse tomber mon engagement en interne, à faire valoir la culture en aquitaine : trop de gens ne comprennent pas, ici (comme ailleurs), un engagement personnel désinterressé au sein d'une institution plus encline au contrôle qu'à l'aide véritable. Marre au bout de 5 ans de subir les memes vexations quotidiennes de collégues qui n'en sont pas ! Fatigué de tenir le drapeau d'un combat qui n'est pas plus le mien que celui de ceux qui en vivent (mal mais quand même !) mais ne sont même pas capable de venir manifester leur soutien à une action collective (décidément les fonctionnaires ne sont pas où ont les attendrait !)...
 
Je laisse tomber une fédé aquitaine, qui devra s'imposer par elle même sans l'aval de la fede nationale...
Je confirme ainsi mon manque d'ambition personnelle, vous verrez donc que l'on peut passer jours et nuits pour les arts de la rue, les artistes sans en vouloir une reconnaissance rentable...
 
Je pars !
Je m'en vais !
Sur d'autres routes qui seront surement parallèles aux arts de la rue tellement j'y suis attaché, mais sur d'autres routes quand même !
 
Je veux mon départ comme un camouflet à tous ceux qui n'ont pas été capables de croire à l'ouverture que je leur proposait, à tous les artisants de la méfiance...
Vous avez éloigné un allié !
 
Ayez confiance, soyez pedagogues, ne refusez plus une main tendue, ca sera peut-être celle qui vous sauvera...
 
Nota : attention, je quitte le pole emploi spectacle de bordeaux au 1er mai... Mais je suis toujours adhérent et militant de la fede... ne comptez pas à ce que vous soyez débarassés de moi aussi simplement que cela !
A bientôt
(au coin d'une rue ou ailleurs !!!)
Le 24 février 2012 13:53, François Mary < "> > a écrit :

En Aquitaine, ça n’est pas toujours évident de trouver des lieux pour créer. Heureusement que certains opérateurs jouent le jeu même s’ils ne sont pas missionnés pour cela. J’ai visité le Parapluie, l’Atelier 231, l’Abattoir, les Usines Boinot, j’ai visionné les vidéos sur la Cité des Arts de la rue à Marseille …  ça donne envie. A quand un CNAR dans la Région ?

François

 

 

Assignés à résidence

Avant de présenter un spectacle, il faut le travailler. Et l'on manque aussi de lieu pour ça. Les Marches de l'Été font partie des quelques « hébergeurs ».

 

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Une répétition de la compagnie L'Aurore en 2009 lors d'une résidence à l'Atelier des Marches. (photo archives pierre planchenault)

 

«Il faut un lieu de résidence pour cinq compagnies, puisqu'en moyenne, deux mois par an en résidence sont nécessaires. Cela veut dire qu'il manque quatre ou cinq lieux rien qu'à Bordeaux. » Jean-Luc Terrade, directeur de la compagnie « Les Marches de l'Été », dresse le bilan de la pénurie. Installé au Bouscat depuis douze ans, il fait partie des très rares endroits qui proposent cet accueil.

Mais qu'est-ce qu'une résidence ? « C'est la galère pour en trouver » résume Richard Cayre, directeur de la compagnie de danse « La ligne de désir », qui est justement en résidence aux Marches de l'Été pour quinze jours pour travailler sur son prochain spectacle.

Car contrairement à ce que la connotation vacancière du terme pourrait laisser entendre, il s'agit bien de travailler. Une résidence est un temps que prend une compagnie pour créer un spectacle, des ébauches à la finalisation. Il lui faut donc un lieu mis à disposition où elle puisse prendre ses marques, laisser ses costumes et ses éventuels décors et prendre le temps d'essayer des choses, se tromper, revenir en arrière, progresser dans sa mise en scène et dans sa réflexion.

Compter au moins deux mois pour un produit fini qui tienne la route car, pour Jean-Luc Terrade, « s'il n'y a pas de travail et donc de lieu de travail, ça se ressent sur le plateau ». Avant le chemin de croix d'un endroit où jouer un spectacle, il a celui de le recherche d'un endroit où le créer. Il y a en a de plusieurs sortes et, comme pour beaucoup de choses, il sera différent selon que vous serez puissant ou misérable.

De rares opportunités

Pour Richard Cayre, « il y a le circuit officiel où l'on vous met à disposition une scène et un budget qui permet de travailler. » En gros, où l'on paie le travail de répétition qui est l'essentiel du travail de l'artiste. Mais « c'est très rare. On donne ça à des compagnies qui ont une notoriété. Ou un réseau important. » A Bordeaux, c'est essentiellement l'OARA (Office artistique de la Région) qui reçoit des compagnies à flux tendu presque tous les jours hors vacances d'été.

Pour l'immense majorité des autres, « on se tourne vers les lieux intermédiaires » que sont le TNT, le Glob, l'Imprimerie Boucherie… Éventuellement quelques autres au coup par coup. Voilà pour Bordeaux. On peut aussi ajouter La Grange, à Lamothe-Landerron.

Les salles municipales de programmation s'ouvrent aussi, parfois, rarement plus de trois ou quatre fois l'an. Et là, on n'est pas payé pour ce travail. Malgré tout, trouver une date où se caser « dépend du niveau de reconnaissance, est-ce qu'on va dans les cocktails… »

Pour Richard Cayre, une difficulté supplémentaire est sa localisation géographique, à Pau, où il n'existe pas de lieu de résidence et d'où il est difficile de se faire connaître à Bordeaux, où il y en a. Pas assez.

Jean-Luc Terrade fait partie des très rares lieux de résidence à ne pas faire de diffusion, ce qui lui épargne le casse-tête de leur trouver une date qui ne soit pas prise par une représentation. Et, pour la première fois depuis douze ans cette année, il reçoit de l'argent pour financer deux d'entre elles de la part de l'IDDAC (département).

Même s'il essaie de s'ouvrir à de jeunes compagnies, il reconnaît aussi qu'il privilégie les gens avec lesquels il a l'habitude de travailler d'autant qu'il reçoit deux fois plus de demandes qu'il peut en satisfaire. Surtout, malgré l'absence de financements a priori, il offre un regard extérieur sur le travail. Et, contrairement à un lieu de programmation, « il ne se demande pas s'il va pouvoir le vendre à son public. On privilégie la pertinence artistique » souligne Richard Cayre.

Sud-Ouest 24.02.2012

 






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