Je crois pour ma part, que le festival fait avec les moyens du bord, avec une quinzaine de compagnie en in dans une programmation essentiellement off, et que cette nouvelle présentation de la programmation vaut autant pour offrir un nouveau regard, pourquoi pas, que pour faire oublier le peu de compagnies accueillies avec un cachet. Ce off qui prend beaucoup de place dans les programmations arts de la rue. Il est temps que les festivals emblématiques reçoivent un financement à la hauteur de leur image institutionnelle, pour que le in soit nettement plus présent et visible, et que les compagnies en off, sans cachet puisque c’est ainsi, puissent être accueillies dans de meilleures conditions. Je n’ai pas les chiffres des subventions des années antérieures en remontant sur au moins 10-15-20 ans pour ces festivals de rue, mais il est clair qu’un ajustement serait légitime. 500 000 euros de plus pour Chalon pourrait au moins doubler son in, donner un chouia plus par compagnie pour leur accueil en off, et leur éviter de surveiller leurs installations/décors la nuit. Il ne s’agit pas d’opposer les chiffres, ni même d’espérer les mettre en phase. Mais un minimum décent s’impose toujours un peu plus, à moins de trouver normal qu’on aille de plus en plus à l'os. La subvention annuelle du ministère de la culture pour la Comédie Française est de 25 M€ pour environ 300 000 spectateurs, celle pour l’Opéra Bastille/Garnier voisine les 100 M€ pour environ 800 000 spectateurs. Et le moindre rond-point coûte entre 100 000 et 1M€. Philippe Violanti
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