Cher Pascal,Pourquoi n'assumez-vous pas de dire mon nom ? Il y a un côté fichée S dans votre façon de me désigner... Emmanuelle SINDRAYE, c'est ainsi que je m'appelle... Justement, j'assume totalement le mail qui a suivi celui de Jacques. Je n'ai pas de problèmes personnels avec ce monsieur si ce n'est sa façon de s'exprimer et de penser. Je ne le connaissais pas personnellement (je l'ai pourtant programmé tout comme vous, ou Chtou c'est dire au départ ma neutralité...) mais nous sommes en démocratie. Par conséquent, je dis ce que je pense, je réagis à ce qui est dit. Inutile de me bâillonner, de m'associer à des groupes, des listes, des mouvements féministes, une commission de réflexion, à des chiennes de garde, à des femmes en cuisine, à des femens. Je parle en mon nom, en tant qu'être humain, individu. point. Tout le monde a retenu un manifeste féministe, mais tout le monde a oublié la question de la diversité. Or, les propos étaient terribles. 'ces fameuses toilettes dont ne voudraient pas le tiers-monde'. Étonnant, personne n'a réagi à ça...Nous travaillons dans l'artistique. Que faire alors de l'affect, de la sensibilité, de la révolte (je crois que c'est votre forme également de discours), de l'engagement à vouloir un autre monde ? Vous avez assez dénoncé et mis au pilori vos pères et bien ne nous en voulez pas de faire de même. Et encore, je trouve nos méthodes plus nuancées...De plus, vous déformez mes propos. Je n'ai pas utilisé les termes que vous désignez.J'ai longtemps cité en modèles les arts de la rue dans leur modernité, le côté visionnaire, la façon il y a quelques années de défendre les droits culturels. Quelle belle intelligence collective ! J'étais ravie d'y avoir participé et tous les jours, cela imprègne mon travail. J'ai soutenu et continuerai de soutenir les arts de la rue pour leur créativité, leur poésie dans l'espace public, leurs engagements à dénoncer le vieux monde et à participer à en reconstruire un nouveau. Par conséquent et il n'y a pas d'amalgame, mais il y a urgence à participer certes à la transition écologique mais également à une transition sociétale faisant fi de valeurs d'un passé (le patriarcat quoique vous puissiez en dire), qui je l'espère est bien révolu.Cher Pascal, cessez de vous penser 'révolutionnaire' et précurseur d'avoir employé des femmes il y a 15 ans. Vous pourriez avoir la classe de le faire sans avoir besoin ni de le dire, et encore moins de le justifier.Emmanuelle fichée S.
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