Nos pièces ne sont pas subversives, ne sont pas nécessaires, ne sont pas vitales, ne sont pas urgentes. Nous avons quasiment tous passés la ligne rouge où le théâtre n'est plus qu'un divertissement léger, tranquille ,édulcoré, Nous sommes devenus une sorte de grand parc d'attraction gratuit. Pourquoi je nous agresse là , tout de suite ? Parce que J'ai visité au Musée Branly les maîtres du désordre. Cela m'a rendu dingue. Cela m'a provoqué un déclic, car on y voit ce que devrait être le théâtre de rue, et quel rôle nous devrions jouer dans la société, et que nous ne jouons plus du tout, On nous a placé dans la case des amuseurs sans profondeur et sans réalité, et nous l'avons plus ou moins accepté pour pouvoir survivre. J'ai eu une sorte de prise de conscience fulgurante de ce qui ne marchait plus dans le théâtre ou dans la peinture, j'aimerais bien arriver à préciser ce que je ressens, mais c'est trop frais, je suis encore groggy. Jacques Livchine metteur en songes Le théâtre de l'Unité c'est toujours autre chose |
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