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Re: copier-coller Re: [rue] Intermittence en danger


Chronologique Discussions 
  • From: Franck Halimi < >
  • To: Stéphane Detrain < >
  • Cc: Thierry Decocq < >, Liste Rue < >
  • Subject: Re: copier-coller Re: [rue] Intermittence en danger
  • Date: Fri, 14 Dec 2012 11:15:26 +0100

Salut, c'est Franck de Bourgogne.

Si je rebondis et viens en rajouter une couche sur Thierry et Stéphane, ce n'est pas pour vous abreuver jusqu'à plus soif et/ou culpabiliser et/ou être lourd sur le sujet.

C'est parce qu'un faisceau de paramètres nous fait bel et bien penser que l'attaque frontale qui se prépare risque de causer de lourdes pertes dans nos rangs.

Oui, le langage est guerrier et souhaite agir comme un électro-choc pour que chacunE comprenne bien ce qui est en train de se tramer.

Nous n'avons jamais été en danger comme aujourd'hui et, comme le souligne très justement Stéphane, ce n'est pas en nous repliant sur notre corporatisme que nous nous en sortirons, ni, comme l'écrit si bien Thierry, en nous réveillant trop tard.

Il est déjà tard, mais peut-être pas TROP tard : en effet, les auditions à l'Assemblée Nationale viennent de se terminer, le rapport paraîtra donc d'ici quelque temps. Il faudra alors nous appuyer sur celui-ci pour en décortiquer les tenants et aboutissants.

Mais, quelles qu'en soient les conclusions et préconisations, il nous faudra, en tout état de cause, nous mobiliser et proposer un front uni pour recréer un rapport de force et faire valoir nos positions.

Hors de cela, point de salut...

Voili.

Ami calmant.

@+ Franck de B.
------------------------------



Le 14 décembre 2012 10:56, Stéphane Detrain < " target="_blank"> > a écrit :
Bonjour

ces remarques pertinentes me permettent d'en faire à mon tour :

-Si nous nous battons sur des revendications corporatistes nous irons droit dans le mur car, comme Thierry l'a si justement fait remarquer on nous renverra à l'abominable crise qui touche tout le monde (sauf les banquiers et les assureurs).

-A l'instar du CIP, joignons nos forces à l'intégralité des précaires et commençons à réfléchir à des luttes plus étendues si l'on veut avoir gain de cause.

-C'est le discours que j'aurais le 20 à Bordeaux en tout cas.

Yop la rue !
Stef Krawa

Le 14 déc. 2012 à 10:22, Thierry Decocq a écrit :

Salut à tous,

Quelques remarques sur les propositions de l'institut Montaigne:

- Aucune des mesures préconisées ne touchent l'audio-visuel qui se trouve au contraire grandement conforté par le système proposé car il peut supporter l'augmentation des charges. Donc d'un côté on dénonce un abus, de l'autre on le renforce - ça a été tenté et partiellement réussi en 2003/2004.

- L'augmentation des charges proposée est létale pour la majorité des compagnies et des producteurs. Cette augmentation va aller de pair avec la mise en place de l'extension de la convention collective du privé qui va fragiliser les structures non subventionnées.

- Cette augmentation des charges s'accompagnera d'une baisse substantielle des subventions (également proposée par l'institut Montaigne pour réduire les déficits publics, institut qui dénonce par ailleurs le "saupoudrage" considéré comme peu productif. Le saupoudrage, c'est le versement de subventions réduites sur un grand nombre de structutres, c'est à dire le versement des subventions à notre échelle. Les principaux contributeurs de l'institut Montaigne sont les capitaines d'industrie et de la finance qui poussent les feux du mécénat pour le compte de leurs entreprises. Ceci explique sans doute cela.

Or, si d'un côté on coupe les ressources et que de l'autre on augmente brutalement les charges, on provoque des faillites de compagnies en cascades. Si les employeurs disparaissent, qui va vous salarier ? Comme dirait Gustave, je vous laisse réfléchir à ça!
 
- On peut évaluer assez facilement la casse sociale prévue entre 30 et 40 000 artistes et technicos (si ces derniers ne sont pas purement et simplement écartés des annexes en 2013) qui perdraient l'accès à l'intermittence. On a là une fourchette qui peut à la fois satisfaire le MEDEF (très présent à l'institut Montaigne), les syndicats salariaux paritaires et le ministère du travail. Ce chiffre peut même être considéré comme l'objectif "raisonnable" à atteindre tant par les négociateurs que par le ministère de tutelle;

- La réflexion sur les revenus moyens des intermittents qui dépassent le salaire médian est une manière extrêmement policée de dénoncer "ces sales fainéants d'intermittents qui se goinfrent sur le dos des travailleurs". C'est du prédigéré pour une argumentation politique (l'institut Montaigne est un "think tank", il sert à fournir de l'argument prédigéré aux politiques).

Au passage, 18000 euros de revenus, ça fait 1500 euros par mois - pas folichon l'abus ! Si c'est au dessus du salaire médian, c'est peut-être qu'il faut faire le constat d'un appauvrissement général des français. C'est con, ils n'ont pas pensé à cela à l'institut Montaigne!

Revenons à nos moutons: si vous trouvez qu'il est plus urgent de se préoccuper de la querelle picrocholines entre les jeunes et les vieux sur la liste que de vous interroger sur ce qui se prépare, cela vous regarde! Mais il est certain que les annexes 8 et 10 ne seront pas reconduites en l'état entre la poire et le fromage lors des négociations UNEDIC.

Je veux juste vous alerter sur le fait qu'on se prépare un 2003 en pire, car le contexte de crise servira d'argument imparable pour toute mesure de réduction de l'intermittence qui serait prise en 2013. J'ajoute que la règle d'or que le conseil constitutionnel vient de valider hier rend incontournable le genre de mesures proposées par l'institut Montaigne, car il n'est plus permis de reconduire un dispositif qui augmente structurellement le déficit public.

Avec ce genre d'informations, on commence à voir vers quoi on se dirige!

@+

Thierry




Le 14/12/12 01:06, Dominique Cie l'Excuse a écrit :


Ce système qui revient à faire financer en partie notre « politique
culturelle » par l’assurance chômage, est en outre l’objet de
nombreux abus, la Cour des comptes ayant estimé à 15 % le
nombre d’allocataires employés de manière quasi permanente
par le même employeur (l’assurance chômage permettant alors
aux intermittents d’accroître leurs revenus et aux employeurs de réduire leur masse salariale).
Preconisations Instituit Montaigne...

Ce système entraîne un déficit annuel de l’ordre de 1 Mde par an
(soit un tiers du déficit 2010 et deux tiers du déficit 2011 de
l’assurance chômage), à rapporter à une population de 273 000
cotisants (soit moins de 1 % de la population active), dont 106 000
environ ont été au moins une fois au chômage en 2010. Le déficit
cumulé du système sur 10 ans s’élève à 9,1 Mde fin 2010, soit
le montant de l’endettement total de l’Unedic à cette date99
 Il aboutit finalement à verser une  indemnité annuelle moyenne de 12 000 euros environ, 80 %
des intermittents percevant un revenu annuel supérieur à 18 000
euros (c’est-à-dire supérieur au salaire médian) !


Sans imaginer réduire complètement le déficit, on pourrait :
 (i) augmenter de 50 % les taux de cotisation employeur et salarié
(le taux employeur pouvant par ailleurs être modulé en fonction
du taux de recours aux intermittents),
(ii) réduire de 20 % le montant de l’allocation journalière (en moyenne 54 euros pour
les artistes et 64 euros pour les techniciens100) et
(iii) relever le seuil d’entrée dans le système de 507 à 550 heures. Ces mesures
permettraient d’économiser entre 400 et 450 Me

Bon noël




Le 13/12/2012 22:49, Franck Halimi a écrit :
Salut, c'est Franck de Bourgogne.




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