- From: Xavier Brochard <
>
- To: Thierry Decocq <
>
- Cc: Liste Rue <
>
- Subject: Re: copier-coller Re: [rue] Intermittence en danger
- Date: Tue, 18 Dec 2012 20:09:18 +0100
- Organization: Alternatif
Salut Thierry
et les autres syndicats?
cf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_patronale_fran%C3%A7aise
a+
xavier
Le mardi 18 décembre 2012 19:38:18, Thierry Decocq écrivait :
>
Salut Xavier,
>
>
En 2003, on est quelques uns à avoir essayé d'adhérer au MEDEF. Ses
>
statuts (on adhère par un système de cooptation) rendent l'opération
>
impossible.
>
>
@+
>
>
Thierry
>
>
Le 18/12/12 19:30, Xavier Brochard a écrit :
>
> Salut à tous
>
>
>
> Je réagis très tard, mais je suis surpris que personne n'ait relevé
>
> l'absence dans le rapport (pas lu, mais survolé) des bénéfices
>
> financiers dégagés par les intermittents et du coût financier pour
>
> l'état que des millier de chomeurs "temps complet" engendrerait. Sans
>
> parler de l'effet politique.
>
>
>
> Pour parler le langage de l'institut Montaigne - après tout pourquoi pas?
>
> Socrate le faisait avec ses adversaires il y a 2500 ans - le spectacle
>
> vivant crée de la richesse financière, directe et indirecte. Directe: le
>
> secteur représente la 2e plus forte valeur ajoutée en France (après le
>
> fret, rapport Guillot 2002). Indirecte: combien de magasins, de
>
> restaurants, de bars, d'hotels, etc. vivent grâce aux spectateurs?
>
> Quelques données régionales: à Parthenay, dans les deux-sèvres, ville
>
> originelle des pâtes Panzani et de l'économie numérique, où il n'y a plus
>
> rien maintenant, la survie des bars, hotels, restaurants, campings,
>
> petites boutiques, ... dépend des nombreux festivals qui ont lieu
>
> d'avril à septembre. Autre chiffre, plus "industriel": on est à 200 km
>
> du Puy-du-Fou, or en saison les hotels, les pompes à essence, les
>
> supermarchés, sont pris d'assauts par les cars de touristes du Puy, qui
>
> ne trouvent pas à se loger plus près.
>
>
>
>
>
> Et, sur la valeur ajoutée, comment ne pas penser à l'appétit des gros du
>
> Medef devant cette manne financière? On devrait presque adhérer au Médef
>
> pour les combattre. Après tout, les compagnies de spectacle, les
>
> festivals, les lieux de culture, sont des entreprises-employeurs.
>
>
>
> Baissez pas les bras.
>
>
>
> Xavier
>
>
>
> - 06 29 23 16 59 - 09 54 21 52 22
>
>
>
> Le vendredi 14 décembre 2012 10:22:11 Thierry Decocq, vous avez écrit :
>
>> Salut à tous,
>
>>
>
>> Quelques remarques sur les propositions de l'institut Montaigne:
>
>>
>
>> - Aucune des mesures préconisées ne touchent l'audio-visuel qui se
>
>> trouve au contraire grandement conforté par le système proposé car il
>
>> peut supporter l'augmentation des charges. Donc d'un côté on dénonce un
>
>> abus, de l'autre on le renforce - ça a été tenté et partiellement réussi
>
>> en 2003/2004.
>
>>
>
>> - L'augmentation des charges proposée est létale pour la majorité des
>
>> compagnies et des producteurs. Cette augmentation va aller de pair avec
>
>> la mise en place de l'extension de la convention collective du privé qui
>
>> va fragiliser les structures non subventionnées.
>
>>
>
>> - Cette augmentation des charges s'accompagnera d'une baisse
>
>> substantielle des subventions (également proposée par l'institut
>
>> Montaigne pour réduire les déficits publics, institut qui dénonce par
>
>> ailleurs le "saupoudrage" considéré comme peu productif. Le saupoudrage,
>
>> c'est le versement de subventions réduites sur un grand nombre de
>
>> structutres, c'est à dire le versement des subventions à notre échelle.
>
>> Les principaux contributeurs de l'institut Montaigne sont les capitaines
>
>> d'industrie et de la finance qui poussent les feux du mécénat pour le
>
>> compte de leurs entreprises. Ceci explique sans doute cela.
>
>>
>
>> Or, si d'un côté on coupe les ressources et que de l'autre on augmente
>
>> brutalement les charges, on provoque des faillites de compagnies en
>
>> cascades. Si les employeurs disparaissent, qui va vous salarier ? Comme
>
>> dirait Gustave, je vous laisse réfléchir à ça!
>
>>
>
>> - On peut évaluer assez facilement la casse sociale prévue entre 30 et
>
>> 40 000 artistes et technicos (si ces derniers ne sont pas purement et
>
>> simplement écartés des annexes en 2013) qui perdraient l'accès à
>
>> l'intermittence. On a là une fourchette qui peut à la fois satisfaire le
>
>> MEDEF (très présent à l'institut Montaigne), les syndicats salariaux
>
>> paritaires et le ministère du travail. Ce chiffre peut même être
>
>> considéré comme l'objectif "raisonnable" à atteindre tant par les
>
>> négociateurs que par le ministère de tutelle;
>
>>
>
>> - La réflexion sur les revenus moyens des intermittents qui dépassent le
>
>> salaire médian est une manière extrêmement policée de dénoncer "ces
>
>> sales fainéants d'intermittents qui se goinfrent sur le dos des
>
>> travailleurs". C'est du prédigéré pour une argumentation politique
>
>> (l'institut Montaigne est un "think tank", il sert à fournir de
>
>> l'argument prédigéré aux politiques).
>
>>
>
>> Au passage, 18000 euros de revenus, ça fait 1500 euros par mois - pas
>
>> folichon l'abus ! Si c'est au dessus du salaire médian, c'est peut-être
>
>> qu'il faut faire le constat d'un appauvrissement général des français.
>
>> C'est con, ils n'ont pas pensé à cela à l'institut Montaigne!
>
>>
>
>> Revenons à nos moutons: si vous trouvez qu'il est plus urgent de se
>
>> préoccuper de la querelle picrocholines entre les jeunes et les vieux
>
>> sur la liste que de vous interroger sur ce qui se prépare, cela vous
>
>> regarde! Mais il est certain que les annexes 8 et 10 ne seront pas
>
>> reconduites en l'état entre la poire et le fromage lors des négociations
>
>> UNEDIC.
>
>>
>
>> Je veux juste vous alerter sur le fait qu'on se prépare un 2003 en pire,
>
>> car le contexte de crise servira d'argument imparable pour toute mesure
>
>> de réduction de l'intermittence qui serait prise en 2013. J'ajoute que
>
>> la règle d'or que le conseil constitutionnel vient de valider hier rend
>
>> incontournable le genre de mesures proposées par l'institut Montaigne,
>
>> car il n'est plus permis de reconduire un dispositif qui augmente
>
>> structurellement le déficit public.
>
>>
>
>> Avec ce genre d'informations, on commence à voir vers quoi on se dirige!
>
>>
>
>> @+
>
>>
>
>> Thierry
>
>>
>
>> Le 14/12/12 01:06, Dominique Cie l'Excuse a écrit :
>
>>> Ce système qui revient à faire financer en partie notre « politique
>
>>> culturelle » par l’assurance chômage, est en outre l’objet de
>
>>> nombreux abus, la Cour des comptes ayant estimé à 15 % le
>
>>> nombre d’allocataires employés de manière quasi permanente
>
>>> par le même employeur (l’assurance chômage permettant alors
>
>>> aux intermittents d’accroître leurs revenus et aux employeurs de
>
>>> réduire leur masse salariale).
>
>>> Preconisations Instituit Montaigne...
>
>>>
>
>>> Ce système entraîne un déficit annuel de l’ordre de 1 Mde par an
>
>>> (soit un tiers du déficit 2010 et deux tiers du déficit 2011 de
>
>>> l’assurance chômage), à rapporter à une population de 273 000
>
>>> cotisants (soit moins de 1 % de la population active), dont 106 000
>
>>> environ ont été au moins une fois au chômage en 2010. Le déficit
>
>>> cumulé du système sur 10 ans s’élève à 9,1 Mde fin 2010, soit
>
>>> le montant de l’endettement total de l’Unedic à cette date99
>
>>>
>
>>> Il aboutit finalement à verser une indemnité annuelle moyenne de 12
>
>>>
>
>>> 000 euros environ, 80 %
>
>>> des intermittents percevant un revenu annuel supérieur à 18 000
>
>>> euros (c’est-à-dire supérieur au salaire médian) !
>
>>>
>
>>> *Sans imaginer réduire complètement le déficit, on pourrait :*
>
>>>
>
>>> (i) *augmenter de**50 % l**es taux de cotisation employeur et
>
>>> salari*é
>
>>>
>
>>> (le taux employeur pouvant par ailleurs être modulé en fonction
>
>>> du taux de recours aux intermittents),
>
>>> (ii) *réduire de 20 % le montant de l’allocation journalière *(en
>
>>> moyenne 54 euros pour
>
>>> les artistes et 64 euros pour les techniciens100) et
>
>>> (iii) relever le seuil d’entrée dans le système *de 507 à 550 heures*.
>
>>> Ces mesures
>
>>> permettraient d’économiser entre 400 et 450 Me
>
>>>
>
>>> Bon noël
>
>>>
>
>>> Le 13/12/2012 22:49, Franck Halimi a écrit :
>
>>>> Salut, c'est Franck de Bourgogne.
Xavier
- 06 29 23 16 59 - 09 54 21 52 22
- copier-coller Re: [rue] Intermittence en danger, (suite)
- Re: [rue] Intermittence en danger, Amandine Thiriet, 15/12/2012
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- Re: copier-coller Re: [rue] Intermittence en danger, Xavier Brochard, 18/12/2012
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