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[rue] re: RE: RE: Avignon, Chalon, Aurillac, Castelnaudary, etc ... autre témoignage de pratiques douteuses


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  • Subject: [rue] re: RE: RE: Avignon, Chalon, Aurillac, Castelnaudary, etc ... autre témoignage de pratiques douteuses
  • Date: Wed, 10 Aug 2011 16:09:24 +0200 (CEST)

(re) bonjour madame monsieur de la liste

Il faut regarder la réalité en face ; si l’époque manque de discernement, nous en manquons aussi !  C’est à nous de faire des choix, c’est le seul moyen de résister. Le secteur du spectacle vivant alimente tous les rêves, toutes les envies. Les insectes que sont les vivants se jettent tous contre l’incandescente ampoule quand, dans une nuit sans étoile, quelqu’un  l’allume.

Ah ! Jouer et chercher la reconnaissance ! Ah la belle reconnaissance d’un milieu, je te connais, tu me connais, nous nous connaissons. Apprenons donc d’abord chacun à faire vivre dignement nos maisons, sur les territoires où elles doivent être ! Peut-être réussirons-nous ainsi à remettre en question l’avenir qu’on nous réserve ! Prenons le temps d’interroger nos pratiques, nos consciences et imaginons comment ne pas les dévoyer !

Si l’époque ne sait pas définir les périmètres, participons par nos actes et actions, à leur précision. Regardez votre maison (c’est le terme utilisé par certains directeurs d’institutions), et vous saurez où elle se situe !

  1. 1.       … Si vous pensez qu’elle est professionnelle (sinon passez au paragraphe suivant), interrogez-vous sur le sens de votre implication ; imaginez les actions et installez vous à l’endroit où vous pourrez faire bouger les choses… travaillez à former et échanger sur vos pratiques… ne travaillez pas exclusivement à être reconnu par « le sérail », c’est un leurre… Ce « sérail », la « corporation » défausse des réelles obligations de votre maison, et elle en a ! L’obligation d’être en bataille avec l’époque, l’obligation de défricher, l’obligation d’amener l’art où il ne va pas de soi, l’obligation d’être en prise avec son territoire, sa proximité, l’obligation d’éclairer le chemin. Ne vendez pas au rabais, ne jouez pas pour l’honneur, demandez une meilleure répartition plutôt que plus, toujours plus ; échangez moins avec les équipes et plus avec les publics. Des publics, des citoyens qu’on voudrait transformer en consommateurs ; ces publics que vous rencontrerez, sur les routes des campagnes, dans les quartiers ne fréquentent pas –en majorité- les établissements culturels ou les festivals, ils ont une idée de l’art et de la culture que vous vous devez de faire évoluer… Vous avez l’obligation de rendre le quotidien poétique !
  1. 2.       …Si vous pensez que votre maison est en voie de devenir  professionnelle (sinon passez au paragraphe suivant), sachez que c’est le temps qui légitimera votre faire et pas les institutions ou la course effrénée à la reconnaissance. Le temps vous donnera ce qu’il faut pour résister, pour continuer, pour créer ! Le temps vous permettra d’affiner votre geste !  Attendez vous, pendant de longues années être « artiste de la faim »..  Vous découvrirez que vous êtes seul, que les outils d’accompagnement n’existent pas, que vous devrez vous débrouiller et comprendre les arcanes d’un secteur attirant mais opaque. Très vite vous comprendrez que vos dossiers peuvent être (dans la forme) traités comme ceux des maisons professionnelles et cela embêtera les maisons professionnelles. Très vite vous comprendrez que l’époque ne fait pas de différence entre les maisons. Très vite vous comprendrez que ce qui vous différencie des maisons sus-mentionnées,  c’est un passé (in )existant et un carnet d’adresses. Alors vous ferez comme les maisons professionnelles, vous monterez des dossiers, vous développerez votre carnet d’adresses. Vous courrez après « la réussite »… Vous croyez que la reconnaissance va de paire avec la réussite ? Si vous me permettez de vous faire une remarque,  je vous rappellerai la chute d’une fable bien connue « rien ne sert de courir… » et je vous dirais comme je le disais en fin de paragraphe 1, vous avez des obligations (cf supra) !
  1. 3.       …Si votre maison n’en est pas une, qu’elle met en œuvre de loin en loin des projets, mais que ce qui nourrit les membres de la maisonnée est ailleurs, comme aux autres je dirais, vous savez où est votre maison ! Vous pratiquez une recherche sans vouloir mettre en jeu votre vie ? Si les émissions de téléréalité, les romantiques avant elles,  ont faussé votre  perception du secteur et vous amènent à vous dire que si un jour, on vous donnait les moyens… Ce n’est pas le bon chemin… Il faut lire le paragraphe 1&2… C’est le chemin !
  1. 4.       Le secteur est une grande blague !
  1. 5.       Dans une époque où la rapidité et l’immédiateté remplacent la raison, les fous semblent devenir sages !
  1. 6.       Les sages ne courent pas une course sans piste…!

Ah ! Jouer (dans un festival  ou ailleurs) et chercher la reconnaissance ! ah la belle reconnaissance d’un milieu ! Je te connais, tu me connais, nous nous connaissons. Apprenons chacun à faire vivre dignement nos maisons, sur les territoires où elles doivent être et peut-être réussirons-nous à remettre en question l’avenir qu’on nous réserve ! Prenons le temps d’interroger nos pratiques, nos consciences et imaginons comment ne pas les dévoyer ! Ne pas mettre au service de projets qui nient et dégradent les valeurs de l’humanité, qui font du public (nos frères humains) des consommateurs! Nous sommes responsables de l’état du monde, nous sommes les reflets, nous sommes les acteurs du monde !

Ne vendez pas au rabais, ne jouez pas pour l’honneur, demandez une meilleure répartition plutôt que plus pour les mêmes ; je suis toujours effaré de voir ce qui motive les équipes, alors je partage moins, j’échange moins avec les équipes et plus avec les publics. Des publics, des citoyens qu’on voudrait transformer en consommateurs, ceux que nous rencontrons, sur les routes des campagnes, dans les quartiers ne fréquentent pas –en majorité- les établissements culturels ou les festivals, ils ont une idée de l’art et de la culture qu’il nous faut transformer…

Ce sont nos œuvres qui font les théâtres ou les festivals et par leurs enceintes qui font nos œuvres….

Je te laisse là, madame, monsieur de la liste et retourne à la préparation de la semaine 5 de notre tournée chez les paysans de l'Artois !



Fabrice Levy-Hadida


Cie Les Mille et une Vies
Théâtre de Marionnettes Itinérant
BP 70342 - 59020 LILLE CEDEX
T 03 20 88 44 78 F 03 20 88 45 69
blog http://www.marionnettesenprison.com







> Message du 10/08/11 à 15h24
> De : "Franck Halimi"
> A : "Liste Rue"
> Copie à :
> Objet : [rue] RE: RE: Avignon, Chalon, Aurillac, Castelnaudary, etc ... autre témoignage de pratiques douteuses
>
>

Salut, c'est Franck de Bourgogne.


>

Juste une réponse lapidaire à l'éternel questionnement relancé par Fred R. : la problème n'est ni celui de l'intermittence, ni celui de la Culture ou de l'Art (avec un grand "C" et un grand "A"), ni celui des cultures ou des arts (avec un petit "c", un petit "a" et des petits "s" à la fin), mais celui du néo-capitalisme qui, se muant en ultra-libéralisme, a pourri chacune des couches de la société jusque dans ses interstices les plus fins (tant du point de vue de l'état d'esprit que de celui des pratiques) => à ce propos, je vous prie de trouver, un texte ô combien éloquent, ci-dessous.


>

Nous n'avons juste pas été épargnés par ce dévoiement téléguidé. Pourquoi l'aurions-nous été, d'ailleurs ?


>

Le problème, c'est notre absence de réflexion (je parle de la grande majorité d'entre-nous et pas de la frange qui, contre vents et marées, continue "d'avoir le tigre" - selon l'acception de Dario Fo, c'est-à-dire qui continue à souffler sur les braises de la résistance pour ne pas que le feu s'éteigne, de façon à ce que, lorsqu'il sera temps, il suffira d'un souffle pour ranimer le brasier de la révolte) et d'actes susceptibles d'alimenter un mouvement capable de réinstaurer un rapport de force conséquent.


>

Voili.


>

@+ Franck de B.

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"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs." DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN - 1793 Article 35.

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>

Salauds de pauvres

http://cabanel.7duquebec.com/?p=330
> Publié le
21 juillet 2011 par cabanel


>

Les 8 millions de français qui sont sous le seuil de pauvreté ne sont pas gentils.

Ils empêchent les nantis de dormir sur leurs deux oreilles.

Alors, culpabilisés peut-être par leurs fortunes,

les riches choisissent des lieux discrets pour leurs vacances. lien


>

C’est Marcel Aymé qui, le premier, a utilisé l’_expression_ "salauds de pauvres" dans son livre "La traversée de Paris" dont Claude Autant-Lara a réalisé, en 1956, le film éponyme.


>

Le seuil de pauvreté a été relevé, passant de 791 € à 949 € et, comme le dit Louis Maurin, directeur de l’observatoire des inégalités, cela explique en partie qu’un ménage français sur huit se trouve sous le seuil de pauvreté. Lien


>

De plus, il y a manipulation de chiffres car les statistiques ne prennent en compte ni les sans-abri, ni les pensionnaires des maisons de retraite, ou les prisonniers. lien

Mais, au-delà de la polémique sur ces chiffres, il reste une évidence : notre pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans la misère.


>

7% des ménages ne peuvent pas chauffer convenablement leur appartement, et 10% ne peuvent pas recevoir des amis. lien


>

Les discriminations se multiplient : les enfants de chômeurs ne seront pas acceptés à la rentrée 2011 dans les cantines scolaires de Thonon-les-Bains car Jean Denais, maire UMP de cette commune pimpante, a trouvé pour cela la raison qui tue : manque de places.

Il a fait voter par son conseil municipal, en avril dernier, un règlement intérieur qui "exige des demandeurs d’emplois de fournir à la ville, à partir de septembre 2011, un justificatif de présence à un entretien d’embauche ou à une formation pour que leur enfant déjeune à la cantine dans la limite des places disponibles". lien


>

La France d’en-bas a donc du souci à se faire, car la France d’en-haut ne veut plus la voir et, pour l’exclure des grandes villes, elle va jusqu’à prendre des mesures pour empêcher leur vieilles voitures de rouler en ville, avec un prétexte tout trouvé : "elles polluent plus que les voitures des riches". lien


>

La chasse aux pauvres est bien lancée Vidéo


>

À Paris, par exemple, en 2006, on a discrètement fait évacuer 300 sans-abris, dont les tentes bigarrées installées pas très loin de Paris Plage, déparaient dans le paysage, comme le raconte Jacques Deroo dans son livre "Salauds de Pauvres" (paru aux éditions Gutenberg) lien


>

Ils sont nombreux à ne pas aimer les pauvres, même dans les secteurs où l’on pourrait s’attendre à un peu d’humanisme, comme dans le milieu médical par exemple.

En 2009, une étude a mis en évidence que le 1/4 des médecins ou dentistes exerçant à Paris refusent de soigner ceux qui sont bénéficiaires de la CMU. lien

Alors, bien sûr, l’Ordre des médecins tape sur la table, mais ça ne semble pas émouvoir grand-monde, d’autant qu’ayant demandé au parlement de pouvoir sanctionner les coupables, les députés de notre belle assemblée nationale l‘ont tout simplement refusé. lien

C’est peut-être l’une des raisons pour laquelle 1 français sur 4 ne se fait plus soigner. lien

Rappelons que la CMU (Couverture Médicale Universelle) ne s’applique qu’aux personnes ayant des revenus inférieurs à 750 € par mois, ce qui en limite considérablement l’accès.


>

La France qui occupait, jusqu’en 2006, la première place du classement européen en matière de santé, a chuté depuis à la septième place. lien


>

Il faut aussi évoquer, malheureusement, l’attitude méprisante des banquiers envers les personnes de modeste condition, malgré la charte qu’ils ont signée, en 1992, dans laquelle ils s’engageaient à "offrir des services bancaires de base à tous".


>

Alain Bazot, président de UFC - Que choisir avait déjà dénoncé ça en 2005, expliquant que 4 à 5 millions de personnes étaient déjà en situation d’exclusion financière. lien

Depuis, ça ne s’est pas arrangé car, même si les statistiques ne mesurent pas ça, on estime qu’ils pourraient être entre 2 et 9 millions aujourd’hui, ce qui fait une large fourchette. lien

Mais, la discrimination envers les pauvres va parfois plus loin, comme ce SDF de 45 ans, battu à mort, à coup de barres de fer, par trois jeunes de 17 ans, dans un village de Loire-Atlantique. lien


>

Dans la France d’en-haut, le champion s’appelle Bernard Arnault et, avec ses,21,2 milliards d’euros, (lien) il devance le patron d’Auchan, Gérard Mulliez, alors que Liliane Bettencourt, la généreuse supportrice de l’autocrate présidentiel, ferme la marche des plus riches de ce pays avec 17,5 milliards d’euros.

Mais, il est devenu vulgaire d’arborer une Rolex, la nouvelle tendance étant de vivre plus discrètement dans le luxe : de Saint Barthélémy (Antilles) à Rousset en Provence, en passant par Sainte-Marguerite (Vosges), les riches se cachent pour se nourrir et passent leurs vacances à l’abri des regards curieux. lien

D’après le classement de Forbes, ils sont 1210 milliardaires sur cette planète, ce qui représente 4500 milliards de dollars.

Serge Dassault est l’un d’entre-eux (7,6 milliards d’euros) et un blogueur a fait le calcul que, pour atteindre cette somme, un salarié devrait travailler dur pendant plus de 3 millions d’années. lien

Et pourtant, ce même Dassault est favorable à la suppression des aides sociales aux plus démunis. lien

Il n’est pas le seul : en mars dernier, Pierre Lang, député UMP de Moselle, veut obliger les chômeurs qui reçoivent le RSA à faire en échange des "petits boulots non rémunérés" et il a déposé une proposition de loi dans ce sens : "les chômeurs indemnisé depuis plus de 6 mois, et les bénéficiaires du RSA seraient tenus d’effectuer des TIG" (travaux d’intérêt général). lien

Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, soutient cette idée : il a proposé récemment conditionner le RSA, à un travail obligatoire. lien

L’idée fait son chemin puisque Jean-François Copé a repris le concept à son compte. lien

Patrick Buisson, l’éminence noire de l’autocrate présidentiel va encore plus loin et a suggéré la suppression pure et simple du RSA, qu’il qualifie "d’assistanat".

Ce "fin stratège" a déjà défini les axes de bataille qui seront au centre de la campagne présidentielle, afin de sauvegarder le fauteuil doré de l’Elysée : "Une grande loi de réhabilitation du travail qui lutterait contre l’assistanat en réservant le RSA seulement à ceux qui auraient un travail", plus de fermeté dans l’immigration, une nouvelle couche sur "l'identité nationale" et "le pouvoir d’achat", tels sont les plans que Buisson a proposé à Sarkozy. lien

L’idée sous-jacente étant qu’ils sont pour la plupart des fraudeurs et elle serait populaire, s’il faut en croire un sondage récent réalisé par Le Figaro.

D’après ce sondage, qui sent la manipulation grossière, 67% des sondés seraient favorables à une contrepartie de travail obligatoire pour bénéficier du RSA. lien

Au Conseil Général des Alpes-Maritimes, cher à Christian Estrosi, ex-ministre UMP et proche du FN, une idée fait son chemin : "supprimer les allocations familiales aux familles dont les enfants sont des absentéistes scolaires". lien

Pour défendre cette idée, TF1 est allé jusqu’au "bidonnage", en faisant témoigner une femme soi-disant mère d’un enfant qui aurait déserté l’école, mais qui n’était en fin de compte que l’attachée de presse du conseil général, et n’aurait pas plus d’enfant que de crédibilité. lien


>

La chasse aux pauvres est aussi ouverte à Pôle Emploi où toutes les occasions permettant la radiation sont bonnes : le radié n’étant plus considéré comme chômeur, c’est un moyen radical pour en faire baisser le nombre. lien

Les radiations abusives se multiplient : un simple retard lors d’un entretien, une recherche d’emploi jugée insuffisante, ou même une non réponse suite à un appel téléphonique suffit à vous faire radier.

L’objectif présidentiel est clair : à quelques mois de l’échéance présidentielle, tous les moyens sont bons pour faire baisser le nombre de chômeurs.

Chaque année on dénombre 500 000 radiations, dont 95% sont consécutives à "une absence à une convocation". lien

En 5 ans, 2,5 millions de chômeurs auraient donc pu être théoriquement supprimés.


>

Pour la géologue Leuren Moret, tout cela fait partie d’un plan mondial : reprenant la thèse de Bertrand Russel écrite en 1959, elle explique "qu’une élite utilise la médecine, la technologie, l’informatique et l’état policier avec l’objectif final de créer une oligarchie totalitaire scientifique en mettant en place des programmes discriminatoires qui bénéficieront aux riches et auront un impact négatif sur les pauvres". lien


>

Dans le camp des nantis, les privilèges se multiplient, et une pétition vient d’être lancée proposant de s’inspirer des scandinaves, où les hommes politiques sont payés raisonnablement et utilisent les transports en commun. lien

Espérons que les candidats de 2012 se focaliseront enfin sur la pauvreté, établissant un niveau de salaire maximum, et un salaire minimum décent pour tous, sans contrepartie.

Car comme dit mon vieil ami africain : "une journée où tu ne ris pas est une journée perdue".


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From:
> To: ;
> Date: Wed, 10 Aug 2011 11:31:04 +0200
> Subject: [rue] RE: Avignon, Chalon, Aurillac, Castelnaudary, etc ... autre témoignage de pratiques douteuses
>
>

C'est tellement comme ça...
> Les gros cachets divisés en petits cachets, les cachets pas payés ou mal payés...
> Les intermittents de la démerde sont de plus en plus nombreux...
> Mais rare sont ceux qui avoueront avoir recours à la démerde pour boucler les statuts.
> Ce n'est pas la règle mais ça m'est arrivé;
> Et vu la situation, ça pourra encore m'arriver d'autres fois...
> Et ç'est arrivé, ça arrive à un max d'entre nous. Cela s'avoue dans les couloirs...
> Ce qui serait plus juste, ce serait de savoir à qui cela n'est jamais arrivé.
> Le comptage serait sans doute plus facile dans ce sens.
> Ce qui serait intérressant c'est de pouvoir mettre ça, entre nous, sur la table au détour d'une vraie table ronde.
> Mais c'est très difficile..
> C'est un peu comme les comptage de suicide (ce que montrait Baudelot et Establet à propos des travaux de Durkheim -pour ceux qui connaisse cette histoire-): ça fait pas propre dans "le milieu" d'avouer.
>
> Autre chose, par exemple, en 2000, je percevais 1000 francs au minimum pour jouer dans un bar (ce qui faisait un cachet net de 500 balles).
> Aujourd'hui, la norme pour un mec seul c'est ... 150 €.
> Cool...
> Parfaitement indexé sur la hausse du niveau de vie...
>
> En tout cas, Thomas, merci de pointer un vrai problème...
> En gros, c'est "la crise", le boulot est un peu plus rare globalement qu'avant 2003, les 43 cachets doivent être fait en 9 mois et demi...
> NOUS AVONS COLLECTIVEMENT ACCEPTE CA (J'insiste, le responsable c'est "NOUS").
> Alors aujourd'hui, les conditions se dégradent de partout, les subventions aux petites assoc' sont parties en sucette, celles aux grosses structures s'amaigrissent de jour en jour...
>
> Que faire ?
> La guerre ?
> A qui ?
> Aux Africains, aux Lybiens, Aux Afghans... ?
> Au capital ?
> Comment, et avec quelles armes...
> Nos musiques, nos mots, nos chants, nos théâtres...
> Serait-ce suffisant pour éradiquer la bête ???
> Je crois que ça se saurait...
>
>
>
> Fred. R
> Baladin, peintre de chansons,
> Chanteur de rue et des bistrots
> Tel: 06 79 25 67 00
>
> Retrouvez-moi sur:
> http://fanclub-fredr.over-blog.com/
>  
> http://www.myspace.com/fred.r
>
>
>
>
>  
>
>
>

> Date: Mon, 8 Aug 2011 18:53:55 +0200
> > From:
> > To:
> > Subject: [rue] Avignon, Chalon, Aurillac, Castelnaudary, etc ... autre témoignage de pratiques douteuses
> >
> > Salut
> >
> > Au regard de ce je lis sur cette liste et sur notre schizophrénie ambiante,
> > Je ne peux m’empêcher de vous témoigner ce qui m'est arrivé ce WE suite
> > à un remplacement que j'ai fait dans une fanfare.
> >
> > Le responsable ce cette fanfare m'appelle pour faire une date avec eux,
> > il me confirme qu'il y aura un cachet.
> > C'est une pénia qui sévit essentiellement dans le sud ouest de la france
> > et qui joue "Paquito", "Vino Negro", "Copla di morena" etc ...
> > y compris "le petit bonhomme en mousse", essentiellement des reprises
> > très populaires
> > Les fêtes dans cette région sont très populaires, beaucoup de jeunes y
> > participent bénévolement dans le comité des fêtes qui organise.
> > L'alcool y est un acteur essentiel, si t'es une fanfare et que tu ne
> > joue pas "Paquito" passe ton chenim !!!
> >
> > Le contrat terminé on rempli les guichets uniques, et je fini par
> > réclamer au chef trésorier de la fanfare le chèque du net ...
> > On me réponds :
> > - "on ne t'as pas dit ? nous ne touchons pas de net, comme ça on peut se
> > faire des déclarations sans que cela coute trop cher à l'organisateur
> > etc ... "
> >
> > Il parait qu'ils ne seraient pas les seuls à faire ce genre de pratique ...
> > J'avais l'habitude des bandas qui se payent au noir, mais pas l'inverse ...
> >
> > Quelle déception !!!
> > Du coup le responsable qui m'avait appelé pour venir jouer avec eux, se
> > sentant mal à l'aise, a fini par me payer de sa poche l'équivalent du net !
> >
> > Il y en a même un dans le groupe qui me dit, que cette année, il n'avait
> > pas réussi à faire son nombre de cachets suffisants pour être admis au
> > allocations, du coup il a fait 30 dates sans rien toucher, déclaré des
> > impôts la dessus, pour finir par se faire virer des assedic !
> >
> > Ensuite quand j'entends parler de conventions collectives impraticables
> > pour 80% d'entre nous, de contrôles à Avignon, de droit du travail des
> > artistes, d'Aurillac ou de Chalon, de Catherine à Castelnaudary qui
> > n'est pas la seule à faire ce type de proposition (voir les innombrables
> > rencontre de fanfares amateures) etc ...
> > j'ai la tête totalement fissurée !
> >
> > Heureusement que sans prétention, j'aime avant tout jouer et échanger de
> > la musique dans la rue !
> > C'est principalement pour cela que je me retrouve à faire ce métier pour
> > finir par jongler, la tête bourrée de compromis, avec des droits bourrés
> > de paradoxes, d'incohérences, très éloignés des réalités et de l'essence
> > même de l'action culturelle (dans un sens très large, totalement opposée
> > à toutes notions d'élitisme ...) mais pourtant nécessaires.
> >
> > Tomboul
>







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