J’allais le dire… Merci, tu m’as évité de passer trop longtemps à tapoter sur mon clavier. Jacka De :
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] De la part de otomo Ha l'indéfectible débat qui dur depuis...depuis...que le concept de théâtre de rue existe ? depuis... que la liste Rue existe ? Ha l'indéfectible persuasion de la rue d'oeuvrer pour quelque chose de grand, de...au dessus des autres arts parce que populaire (même populiste parfois) bref, fait noblement pour le peuple comme il y a la fête du 14 juillet, la fête des pompiers, des fraises, de la mirabelle ou de la St Nicolas (bein oui, on est de l'Est, nous on a la St Nicolas). Avec le temps j'ai constaté qu'il y avait deux types de compagnies en rue, celles qui du théâtre ont décidées de descendre dans la rue et celles qui ne pouvaient pas accéder aux théâtres. Soit parce que leur création n'est pas approprié à ce type de lieu, soit... parce qu'elles n'ont pas le niveau, la technique et l'exigence nécessaire. C'est vrai, je rejoins Jacques, ont se fait souvent chier dans un théâtre en France aujourd'hui. C'est vrai aussi qu'on ne voit pas beaucoup de filles metteur en scène aux présentations de saison, c'est vrai également que les spectacles sont extrêmement et proprement calibrés par des sportifs du dossier du dossier de subvention. C'est vrai également, pour qui était à Avignon cet été qu'il n'y a pas beaucoup de jeunes dans les salles (au prix des places c'est normal, 10€ et 15€ en OFF, plus de 30€ en IN) C'est vrai aussi que 80% de la programmation en OFF est constituée de One Man Show et de spectacles pour enfants (parce que ça tourne mieux, que c'est moins cher et plus consensuel) ç'est vrai. ç'est vrai. Mais... Mais, pour pouvoir s'entendre sur ces faits, il serait convenable et plus honnête dans le débat de reconnaître aussi... que l'on se fait bien chier en rue également. Avec des spectacles joliment formatés et consensuels pour plaire à un hypothétique "Tout Publique", hypothétiquement populaire. Des spectacles souvent maladroitement interprétés par des acteurs en herbes qui manquent souvent joliment de technique. Il faut aussi s'entendre sur le fait qu'aujourd'hui les festivals de rue (les festivals en général) ne sont que des outils de propagande d'état et de propagande d'institutions territoriales pour favoriser le "Tour Operating" des villes. Un Tour Operating qui doit s'effectuer, proprement, calmement, sans débordement, sans bruits, sans chiens, sans camions partout, sans djembés, sans nuits blanches, sans, sans... et oui, les wawaches, leurs chiens, leurs djembés m'ont toujours fait chier... mais... en vous écrivant, je m'aperçois aujourd'hui...qu'ils commencent à me manquer. Et oui, fini Semola, fini Archaos et le Cirque Aligre, fini la Fura Del Baus, fini la Cie Pyrophore, fini le Cirque Baroque, fini le Royal de Luxe (ha non pardon, il sont encore là...il est tard sory) Quoi qu'il en soit, il faut reconnaître aussi, qu'aujourd'hui, en rue, les compagnies qui envoyaient du lourd au siècle dernier soit, sont mortes, soit, ne tournent plus (ou uniquement à l'étranger) soit, ont mis ENORMEMENT d'eau dans leur vin (ce que je ne juge pas il faut bien bouffer et c'est les institutions et les comités d'experts qui fixent les règles...et les programmateurs aussi, un peu) soit sont retournées en salle, ou sont passées à autre chose. C'était ma petite remarque du soir, pensant que ce serait se méprendre qu'en critiquant le théâtre de salle on fasse monter le niveau du théâtre de rue. Pour ne pas oublier que la salle, elle, possède encore aujourd'hui, des Jan Fabre, des Olivier Pi, des Castellucci, des Ostermeïer, des Giselles Vienne, des Steven Cohen, des François Tanguy, des Oskaras Korsunovas, Des Stanev, des Mouchkine, des Nadj, des Mc Burney, des Rodrigo Garcia et tant, tant d'autres... dont bien peu en rue ne peuvent prétendre arriver à la cheville. Pour ne pas oublier. Tomo / Materia Prima Le 12 sept. 2012 à 08:46, Perrine Anger-Michelet a écrit : Le Théâtre avec un grand T et un accent circonflexe m'emmerde aussi souvent. Quand on me parle de théâtre, j'ai le réflexe de dire "j'aime pas le théâtre !". Dommage pour LE spectacle sur 10 que j'aurais aimé, mais j'évite d'y aller qd-m. J'ai vu néanmoins une beau spectacle l'année dernière, avec Philippe Duranton, et 3 vieux potes qui jouaient dedans. J'aurais dû aimé, mes potes sont très bons ! Mais je ne me rappelle plus du titre, pour vous dire ! Je suis restée totalement insensible. Très bien joué, très beaux costumes et décors somptueux, 13 comédiens hors paire dont une star, une mise en scène léchée… Mais je suis ressortie de là en me disant "Oui, et quoi ?". Je n'ai rien ressenti. Aucune émotion. Je suis restée de glace, à distance, et en otage parce que ça a duré 3h !!! Les vaches !!! Standing ovation. ??? Je suis restée consternée ! Hypocrisie ? Non, je ne crois pas, les gens aiment vraiment. Mais je ne comprends pas qd-m. Je suis repartie de là avec une seule émotion, une sorte de colère retenue, ou de la jalousie, je ne sais plus bien. En tt cas, il est clair que nous ne jouons pas dans la même cour côté moyens mis en oeuvre. A l'heure où nous créons la calculette à la main, ça me révolte. Il faut que ces lieux s'ouvrent à nous. Pas pour récupérer leurs moyens, mais pour aérer tt ça, dépoussiérer, un peu de lumière. Ça va être long, c'est long, ardu ! Mais il faut y croire, il commence à y avoir un entre filet d'ouverture il me semble… A nous insister… Perrine A-M Le 9 sept. 2012 à 02:23, Gaël Leveugle a écrit : personnellement j'aime le théâtre de salle mais je défends la position de Jacques Parce que neuf fois sur dix je me fais chier, avec mon intellect ou avec d'autres parties de mon corps, ou avec mon esprit qui se fait chier aussi bien qu' à la messe. Mais je continue d'y aller, pour la seule fois sur dix (parce que maintenant je sais choisir un peu sinon ce serait une fois sur quarante) où le théâtre de salle me déplace quelque peu, et où il m'augmente, un court instant, d'un rapport au monde sans solution toute cuite. Alors je résiste et je prends le risque, souvent réalisé, de m'y ennuyer. Mais il faut se mettre en colère ! Parce que si, oui, l'analyse de Jacques est un peu réduite, c'est quand même désolant que le théâtre de salle soit si poussiéreux ! Et on ne peut pas se contenter de se dire : "oui, eh bien il y a des baronnies, c'est comme ça..." Il y a une masse molle, là, qui pèse, et qui doit bien être un peu la conséquence de la conservation du pouvoir qui s'y organise. Les directions de centres dramatiques, le système est ainsi fait, jalonnent le cursus honorum de personnes dont les ambitions ne sont pas nécessairement artistiques. C'est un problème, pourquoi ne pas s'en agacer publiquement et porter le débat ? D'autant plus légitimement que tout ça fonctionne avec de l'argent public.. Moi, je veux plus de bon théâtre, c'est mon seul intérêt ici, je suis trop souvent déçu. Je tiens à préciser par honnêteté que mon opinion ici est générale et qu'à la différence de Jacques, je ne connais pas le travail de Maltot, sur qui je ne me prononce pas. Que, pour le coup, je suis à fond d'accord avec Laurent sur la mauvaise foi qu'il y a à trancher de la qualité d'un art par la qualité de son public. Et il serait bien présomptueux de voir dans la rue un vaccin contre la complaisance et les rapports de pouvoir. G Le 9 sept. 12 à 00:07, laurent driss a écrit : ça me désole que le théâtre t'ennuie à ce point là et que tu continues d'y aller. Le 7 septembre 2012 18:15, jacqueslivchine <
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