Rebonjour,
je ne pense pas qu'il faille comparer la gravité d'un regard et celle du contrôle de corps et de l'apparence, les deux sont graves et reflètent la société patriarcale dans laquelle on vit.
Je n'ai jamais dit que je ne pensais pas grave qu'on utilise la femme comme un objet dans les publicités etc., ou que les agressions sur les hommes étaient une légende.
Je n'ai jamais dit non plus que le fait qu'une femme refuse de travailler avec un homme était une attitude normale, personne ne devrait subir de discrimination liée à son genre. Cependant aujourd'hui les femmes sont les premières victimes du sexisme,
et cela à tous les niveaux. Pareil concernant les dragues de danseurs gay, je ne vois pas en quoi refuser des avances fait qu'une personne est homophobe, par contre insinuer que les danseurs sont tous gays et font tous tes avances mal placées ou harcèlent
sexuellement leurs collègues, ça ça en serait.
C'est ton choix de ne pas vouloir t'inscrire dans un mouvement collectif, heureusement qu'on a encore le choix.
Mais pour moi, ces espaces qui libèrent la parole aident, que ça soit les victimes, qui sont libérées par le fait de témoigner, ou de se rendre compte qu'elles ne sont pas seules, ça aide aussi à faire prendre conscience parfois (exemple avec
Sciences Po Strasbourg qui a décidé de mettre en place un cycle de lutte contre les discriminations après avoir vu des propos de deux de ses professeurs sur le projet "Paye ta fac".
Chacun ses croyances.
Pour moi un projet collectif c'est aussi une solution. Evidemment pas la seule. Mais agir collectivement n'empêche en rien d'agir aussi de façon individuelle, de "balayer devant sa porte" et d'agir concrètement dans son cercle proche. Pour moi
l'un n'empêche pas l'autre et les deux sont les bienvenus.
Je vais essayer de ne pas transformer ce projet en dérive autoritaire, mais si ça le devient, ne pas hésiter à me le dire !
Anémone